Pixel impression
  • L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
LA BOURSE OU LA COUPE
Paris, le 17 avril 2024

Pourquoi Fabio Quartararo resigne avec Yamaha jusqu'en 2026 ?

Pourquoi Fabio Quartararo resigne avec Yamaha jusqu'en 2026 ?

La décision de Fabio Quartararo de prolonger chez Yamaha deux saisons supplémentaires interpelle au regard du manque de compétitivité de la M1. Le niçois de 24 ans s'en explique par les moyens déployés pour revenir au sommet du MotoGP, tandis qu'Aprilia ne lui aurait pas fait d'offre…

Imprimer

"Je comprends que certains doutent de mon choix parce que moi-même, j'étais prêt à prendre mon départ pour une autre équipe il y a quelques mois", confesse Fabio Quartararo pendant le GP des Amériques, où son écart sur les leaders était de nouveau très important : 22,899 sec sur le vainqueur en course principale, soit plus d'une seconde au tour durant cette épreuve de 20 boucles. 

Certes le champion tricolore a perdu du temps avec un tout-droit dans le premier tour, mais le constat est similaire sur chaque circuit : la Yamaha accuse entre 0,5 sec et 0,8 sec sur la moto la plus rapide. Autrement dit, une Ducati dans la plupart des cas. Un écart abyssal à ce niveau de la catégorie, à plus forte raison aux mains d'un pilote de la trempe de Fabio.

D'où un certain étonnement quand sa décision de renouveler son contrat avec Yamaha jusqu'en 2026 a été dévoilée début avril. Beaucoup imaginaient déjà le champion du monde 2021 revêtir les couleurs d'Aprilia, de Ducati voire de KTM en 2025.

Bientôt deux ans sans victoire pour Fabio et Yamaha

D'autant que Fabio ne mâche pas ses mots envers Yamaha et tient des propos sévères course après course depuis la perte de son titre en 2022, quand Pecco Bagnaia lui a repris 91 points sur le dernier tiers de la saison. Soit dit en passant, du jamais-vu en catégorie reine pour un pilote disposant d'une telle avance... 

 

2023 fût encore plus frustrante avec aucune victoire, ni en sprint ni en course longue. Son meilleur résultat est une troisième place aux États-Unis, renouvelée en Inde et en Indonésie : très, très loin des objectifs d'un récent porteur de couronne ! Fabio ne s'est plus imposé depuis le GP d'Allemagne en juin 2022 : pratiquement deux ans de disette pour le meilleur représentant Yamaha.

Le voir quitter le blason d'Iwata après une telle dégringolade n'aurait par conséquent choqué personne. Fabio est encore jeune (24 ans), mais les années perdues ne se rattrapent pas en compétition. Demandez à Marc Marquez : l'espagnol sacrifie le confort financier de son contrat d'usine au HRC pour piloter une "vieille" Ducati dans une structure privée.

Dans ces conditions, pourquoi rester quand 2024 s'annonce dans la même veine ? "Nous sommes plus loin que jamais", se désolait-il après l'ouverture au Qatar, conscient déjà de l'impossibilité de jouer le titre malgré les concessions accordées à Honda et Yamaha. Dans le meilleur des cas, l'YZR-M1 gagnera en compétitivité à la mi-saison… mais elle ne comblera pas un retard de plusieurs dixièmes en quelques mois !

"Il y a un choix à faire et ce n'est pas facile", avait admis Fabio Quartararo quelques semaines avant sa resignature. "D'un côté, Yamaha fait des choses que je n'ai jamais vues en six ans : il font vraiment de gros changements. De l'autre, il y a la possibilité de piloter des motos qui sont déjà aux avant-postes". 

Un nouveau départ pour Yamaha ? 

Parmi les changements évoqués, le recrutement de Max Bartolini - ancien bras droit de l'ingénieur en chef Luigi Dall'Igna chez Ducati - pèserait beaucoup dans la balance. Fabio apprécie de voir Yamaha sortir - enfin - de sa zone de confort en faisant appel à des sources extérieures. Une petite révolution pour un constructeur japonais, traditionnellement attaché à un contrôle total.

 
 
 
Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Fabio Quartararo (@fabioquartararo20)

"Ils ont recruté énormément de nouveaux ingénieurs : pas mal de choses se passent en Italie et non plus au Japon", explique le n°20. "La rapidité pour changer une pièce a totalement changé : dans ces conditions, c'était très intéressant pour moi de continuer avec Yamaha. (...) Yamaha est en train d'investir des sommes énormes pour avoir une meilleure moto", poursuit-il. "Je pense que c'est l'une des seules marques qui investit autant dans ce projet". 

L'argent. Le nerf de la guerre ! Impossible d'auculter la dimension économique dans cette décision : le nouveau contrat de Fabio est estimé à 12 millions d'euros par saison (!), soit la plus forte rémunération du MotoGP. Certes, les millions ne valent pas un titre. Mais une offre pareille est difficile à refuser, surtout si Yamaha a su le convaincre de belles perspectives !

"On ne va pas se mentir : oui, en tant que pilote j'ai une valeur, et Yamaha le sait très bien", estime le tricolore. "(...) La raison numéro 1, c'est bien sûr le projet pour les prochaines années. Le plan financier n'a été qu'une petite partie prise en compte sur ce contrat."

Yamaha, la marque qui a changé la vie de Fabio Quartararo 

"Je pense que le départ de Marquez de Honda vers Ducati a réveillé pas mal de personnes chez Yamaha", analyse par ailleurs Fabio Quartararo auprès nos confrères de Canal+. "Je ne veux pas de promesses mais des preuves, et cette année j'en ai déjà eu", affirme le coéquipier d'Alex Rins.

 

"Et puis j'ai aussi un égo, une fierté", ajoute le "Bon 20 français". "On a gagné avec Yamaha. On est descendus au plus bas pendant ces deux dernières années. (...) Et je compte aussi celle-là (2024, NDLR). J'ai envie de remonter avec la marque qui m'a donné l'opportunité de changer ma carrière, avec la marque qui a fait changer ma vie."

A noter par ailleurs que Lin Jarvis - directeur du programme MotoGP de Yamaha depuis 25 ans - quittera ses fonctions à la fin de la saison 2024. Le britannique de 66 ans - à droite ci-dessus - a été le chef d'orchestre de la marque pendant les grandes époques victorieuses de Rossi puis Lorenzo. Soit la bagatelle de huit titres sous son ère, dont le dernier avec Fabio en 2021.

Le fait que Yamaha communique son départ au moment même de l'annonce du renouvellement de Fabio Quartararo n'est probablement pas une coïncidence... Surtout que le pilote français ne cesse de répéter à quel point il apprécie l'opération "table rase" entreprise pour remonter la pente !

Quitter Yamaha, ok... mais pour aller où ?

Enfin, dernier argument à prendre en considération pour évaluer la décision de Fabio Quartararo : le manque d'alternative compétitive. Claquer la porte Yamaha est une chose, mais encore faut-il être en mesure d'en franchir une autre plus intéressante ! Sachant qu'un pilote de son rang n'envisage qu'un guidon officiel sur une moto gagnante. Soit trois pistes possibles : Aprilia, Ducati ou KTM.

Honda ? Vous n'y pensez pas ! Passer de l'avant-dernière moto du classement constructeur 2023 à la dernière n'est pas très constructif. Quand bien même le HRC lui déroulerait le tapis rouge au regard de ses difficultés actuelles : la nouvelle recrue Honda-Repsol, Luca Marini, ne décolle pas des dernières positions avec un retard de 33,529 sec sur le vainqueur aux États-Unis. Si l'YZR-M1 a perdu du terrain, la RC213V est carrément hors-jeu !

Du côté des marques européennes, la compétitivité ne fait aucun doute : rejoindre l'épouvantail Ducati est l'assurance de renouer avec la gagne. Là encore, l'exemple de Marc Marquez est parlant : l'espagnol rejoue aux avant-postes après des trois années de souffrance sur la Honda. Le n°93 est déjà monté deux fois sur le podium (sprint) en trois courses, alors qu'il n'y est parvenu qu'à une seule reprise pendant toute la saison 2023 (course principale au Japon) !

Problème : le vivier Ducati est bien rempli, certainement trop pour accueillir Fabio dans la structure officielle. Francesco Bagnaia a d'ores et déjà resigné jusqu'en 2026, alors que la lutte fait rage pour le deuxième guidon officiel en 2025 entre Enea Bastianini - dont le potentiel a été gâché en 2023 par une lourde blessure au dos - et le vice-champion du monde aux dents très longues, Jorge Martin.

 

Sans parler des autres prétendants couvés par la marque de Bologne : Marco Bezzecchi, Franco Morbidelli (nan : on déconne !) et, pourquoi pas, Marc Marquez. Ducati s'est en outre déjà assuré le recrutement de l'espoir espagnol Fermen Aldeguer (18 ans), qui fera ses débuts en MotoGP l'an prochain a priori dans l'équipe Pramac. Bref, la demande ne manque pas pour la marque italienne : c'est plutôt l'offre qui fait défaut pour contenter tout le monde !

Chez KTM, Brad Binder est reconduit jusqu'en 2026 tandis que la deuxième RC16 d'usine semble d'ores et déjà promise au phénomène Pedro Acosta. Le sympathique mais inconstant Jack Miller peut préparer ses valises : le débutant est sur une trajectoire météorique chez Tech3 GasGas. Recruter Fabio Quartararo n'est donc pas indispensable, d'autant que KTM préfère valoriser les pilotes en provenance de ses filières Moto3/Moto2. 

Des contacts mais pas d'offre chez Aprilia

Reste Aprilia, l'équipe italienne vers laquelle beaucoup de regards se tournaient pour accueillir Fabio Quartararo en 2025. La vitesse de la RS-GP n'est plus à prouver, pas plus que sa capacité à remporter des courses : Alex Espargaro l'a prouvé à deux reprises l'an dernier, alors que son coéquipier Maverick Viñales vient de signer un doublé victorieux au GP des Amériques avec en prime le record absolu en qualifications ! 

 

Certes la fiabilité de la MotoGP de Noale prête encore parfois le flanc à la critique, mais son V4 marche du feu de dieu dans la plupart des cas. Finie l'époque où le bloc italien cassait comme du verre, quand ce n'était pas l'électronique ou les complexes dispositifs de variation d'assiette qui fonctionnaient à l'alternatif. 

Mais si le pilote Yamaha a bel et bien pris contact avec Aprilia, les négociations ne seraient cependant pas allées plus loin : "Fabio est un champion : c'est quelqu'un qui a quelque chose en plus, mais si vous me demandez si on a fait une offre ferme à qui que ce soit, c'est non", révèle le PDG d'Aprilia Racing. 

Interrogé par Canal+ en marge du GP des Amériques, Massimo Rivola confirme avoir examiné la candidature du français avec la plus grande attention : "quand on a un pilote super talentueux comme Fabio ou d'autres qui viennent vers nous pour voir la situation, notre travail est évidemment de les écouter et de comprendre s'il y a une possibilité ou pas".

 

En d'autres termes : Aprilia n'avait pas la possibilité - technique ou fiancière  - de faire une offre à Fabio Quartararo. Et Rivola donne un indice sur sa hiérarchisation des budgets : "pour nous, la moto est la priorité. L'améliorer autant que possible pour être plus puissants sur le marché et que les pilotes soient heureux de rester à nos côtés est notre priorité". Comprendre qu'Aprilia préfère injecter une dizaine de millions d'euros en R&D sur son proto plutôt que sur le compte d'un de ses pilotes.

Cela implique que Fabio Quartararo n'avait pas vraiment d'autres alternatives que de resigner (résigner ?) avec Yamaha, et certainement aucune aussi lucrative. Choix intéressé, alors ? Oui et non : Yamaha - tout comme Honda - possède les ressources nécessaires pour revenir aux avant-postes. Et le constructeur japonais ne restera pas en MotoGP pour y faire de la figuration : preuve en est l'énergie déployée pour remonter un team satelitte en 2025, "une priorité" affirme Jarvis.

.

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

Les derniers essais MNC

Essai Mash K750 : le côté sportif de la force Jedi !

Hors budget les Daytona 660, GSX-8R et autres R7 ? Poussez la porte d'une concession Mash : la marque SIMA et son partenaire chinois Jedi Motor lancent une sportive sexy et efficace de 75 ch à moins de 7000 euros ! Essai de la nouvelle K750, accessible A2.
Routière 1 commentaire
Kawasaki Z1100 2026 : l'essai vidéo de MNC

Après la Versys et la Ninja SX, c'est au tour de la ''Zed'' de recevoir la dernière génération du gros 4-cylindres Kawasaki ! La Z1100 conserve la partie-cycle de l'ancienne Z1000 mais hérite de l'électronique de la récente Z900. MNC a pu tester le maxiroadster vert (en version SE, noir en standard) en Vallée de Chevreuse… et en combinaison de pluie. Zut.
Roadster 1 commentaire
Kawasaki Ninja ZX-6R 2025 : le Petit test MNC en moins de 6 min

Pas le temps, le courage ou le besoin de visionner notre duel ultra-complet des sportives ZX-6R Vs R9 ? Optez pour notre formule allégée : le Petit test Moto-Net.Com ! Quelques minutes suffisent pour vous placer au guidon de la Ninja 636 de Kawasaki en allant directement à l'essentiel.
Essai routière GT750 2025 : une trop grosse Mash ?

Avec ses 275 kg, la Mash GT750 est la plus grosse moto de la marque SIMA. Cette nouveauté construite par Jedi est aussi la plus confortable avec son carénage intégral, son pare-brise électrique et ses valises. Mais son "petit" bicylindre de 730 cc et 74,8 ch suffit-il pour emmener dignement cette authentique routière ? Réponses.
Routière 1 commentaire

A lire aussi sur le Journal moto du Net

Éditions spéciales Alpine ou Desert sur les Triumph Tiger 900 et 1200 

Triumph acère les griffes de ses Tiger 900 et 1200 pour 2026 ! Comme en 2020 avec ses anciennes Tiger 1200 XRx et XCx, la firme d'Hinckley propose des éditions Alpine ou Desert sur ses deux authentiques trails. Mieux équipées, ses motos ne sont pas plus chères que les modèles GT ou Rally qui leur servent de base. Présentations.
Miller puis Acosta et Bezzecchi mènent la dernière danse à Valence

Après un sensationnel Jack Miller ce matin, ce sont les deux hommes très forts de cette fin de championnat MotoGP 2025, Pedro Acosta et Marco Bezzecchi qui dominent cette première journée du GP de Valence 2025… et dernier vendredi de l'année ! Quartararo passe en Q2, contrairement à Zarco, à Bagnaia… et au champion Martin qui se remet dans le rythme prudemment.
Les nouveautés Yamaha à l'EICMA 2025 en vidéo

Moto-Net.Com s'est rendu sur le stand Yamaha au salon moto EICMA de Milan pour découvrir (et filmer !) ses nouveautés 2026 : R7, Ténéré 700 World Raid, Tracer7 YAMT, XSR900GP Legend Yellow, Tmax 25th Anniversary, les nouveaux coloris des scooters 2026 et la WR125R. Sans oublier un petit passage devant la MT-07...
Suzuki France nous détaille la GSX-R1000 à l'EICMA 2025

La Gex est de retour pour l'été 2026 ! Suzuki place sa GSX-R1000 aux normes Euro5+ pour les 40 ans de sa lignée sportive. L'attaché de presse de la filiale française, Valentin Bayle, nous la présente en direct du salon de la moto de Milan, avec Kevin Schwantz sur le stand ! Cette GSX-R1000 "40th Anniversary" développe 195 ch pour 203 kg, à un prix estimé aux alentours de 20 000 euros.
Eicma Milan 1 commentaire
Les nouveautés moto Kawasaki 2026 à l'EICMA de Milan en vidéo

Kawasaki exposait ses nouvelles motos pour l'an 2026 au salon Eicma ! Moto-Net.Com s'est rendu sur le stand du constructeur japonais pour s'informer sur son trail KLE500, son maxiroadster Z1100 (déjà testé par MNC !), son roadster Z650S, sa néo-rétro Z900RS et sa Superbike Ninja ZX-10R. Interview...
EICMA 2025 : nouveaux coloris et nouvelles ambitions pour Harley-Davidson 

Harley-Davidson occupe un vaste stand au salon de la moto de Milan (Italie), pour la deuxième année consécutive, pour exposer entre autres ses nouveaux coloris 2026. Les visiteurs de l'EICMA peuvent aussi admirer les Road Glide des championnats de BaggerGP et même passer au guidon sur un simulateur testé par Moto-Net.Com !
La BMW F450 GS dé-fini-tive s'expose à l'EICMA 2025

Le nouveau trail BMW F 450 GS s'expose dans sa forme finalisée au salon de la moto EICMA de Milan. Moto-Net.Com découvre et filme cette nouveauté bicylindre 2026 de 47,6 ch et 43 Nm pour 178 kg, au prix de 7500 euros. Cette nouvelle plateforme, fabriquée par TVS, pousse les G310 vers la sortie.

Calendrier MotoGP 2025

Plateau : Les pilotes et leurs motos 2025

GP moto de Thaïlande 02 mars : GP de Thaïlande
GP moto d'Argentine  16 mars : GP d'Argentine
GP moto des Amériques 30 mars : GP des Amériques
GP moto du Qatar 13 avril : GP du Qatar
GP moto d'Espagne 27 avril : GP d'Espagne
GP de France moto 11 mai : GP de France
GP moto de Grande-Bretagne 25 mai : GP de Grande-Bretagne
GP moto d'Aragon 08 juin : GP d'Aragon
GP moto d'Italie 22 juin : GP d'Italie
GP moto des Pays-Bas 29 juin : GP des Pays-Bas
GP moto d'Allemagne 13 juillet : GP d'Allemagne
GP moto de République Tchèque 20 juillet : GP de République Tchèque (sous réserve)
GP moto d'Autriche 17 août : GP d'Autriche
GP moto de Hongrie 24 août : GP de Hongrie (sous réserve)
GP moto de Catalogne 07 septembre : GP de Catalogne
GP moto de Saint-Marin 14 septembre : GP de Saint-Marin
GP moto du Japon 28 septembre : GP du Japon
GP moto d'Indonésie 05 octobre : GP d'Indonésie
GP moto d'Australie 19 octobre : GP d'Australie
GP moto de Malaisie 26 octobre : GP de Malaisie
GP moto du Portugal 09 novembre : GP du Portugal
GP moto de Valence 17 novembre : GP de Valence

SAISON 2025   |   SAISONS PRÉCÉDENTES

  • En savoir plus...