GP des Pays-Bas 2018 - Marquez (1er) : "C'était une course folle dans un groupe de sauvages !"

Marc Marquez - Honda-Repsol (1er en qualifs et 1er en course) : "C'était une course folle, pleine d'adrénaline. Cette sensation est l'une des raisons pour laquelle nous pratiquons ce sport ! Hier, je m'attendais à quelque chose comme ça, mais quand même pas à ce point : nous étions un groupe de sauvages, tout le monde se battait contre tout le monde".

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"Je pense que nous avons tous eu un contact avec quelqu'un aujourd'hui. Nous devions attaquer, puis nous défendre. Et recommencer encore... Il y a eu énormément de moments "chauds" avec des risques de chute. C'était fou ! C'était impossible de suivre une quelconque stratégie ou de faire des plans. Alors j'ai décidé de me battre et de voir ce que je pourrais faire à la fin".

"Dans les trois derniers tours, j'ai tout donné sans me préoccuper des pneus ou du championnat. J'ai essayé de distancer le groupe mais c'était difficile. Ce n'est qu'à partir du moment où j'ai vu que j'avais une seconde et demie d'avance que je me suis dit OK, c'est fait, finis juste ce tour ! C'est une victoire importante et 25 points encore plus importants. Mais nous devons continuer à attaquer et garder le même niveau".

L'analyse Moto-Net.Com :Un "groupe de sauvages"... L'expression utilisée par Marquez pour décrire cette incroyable bataille des Pays-Bas est parfaitement appropriée ! Le spectacle n'avait pas été aussi haletant en MotoGP depuis le GP d'Australie 2017, avec "plus de 100 dépassements" comptabilisés par l'organisateur à Assen !

Lorenzo, Marquez, Dovizioso, Viñales, Rossi : ces cinq pilotes ont mené la course néerlandaise chacun leur tour, tout en bataillant virilement avec Alex Rins et Cal Crutchlow au somment de leur forme. Soit sept pilotes qui sont restés au contact du début à la fin du Grand Prix, à se présenter à trois de front au freinage puis à jouer des coudes pour prendre l'avantage dans les courbes ! 

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Toujours partant pour la bagarre, Marc Marquez a donné et reçu des coups sans ménagement ni calcul : l'officiel Honda est premier au provisoire ? Qu'à cela ne tienne : il colle sa Honda en glisse sous les carénages de ses rivaux et la rattrape miraculeusement quand Rins le bouscule sans ménagement dans une courbe à gauche !

Puis, comme rassasié par cette fantastique baston, le n°93 accélère à trois tours de l'arrivée pour s'imposer en solitaire avec 2,2 sec d'avance sur Rins et 2,3 sec sur Viñales, qui s'est fait surprendre par le très incisif pilote Suzuki dans la dernière chicane de la "cathédrale" d'Assen.

Cette victoire - sa quatrième de la saison - renforce ce sentiment que Marquez est un cran au-dessus : la manière dont il s'est extirpé du peloton - quand il l'avait décidé - en dit long sur sa domination. Le message est clair : "le patron, c'est moi !", peut-on lire sur son visage hilare mais déterminé. Et sa satisfaction est d'autant plus grande que cette 39ème victoire en MotoGP intervient sur un circuit traditionnellement favorable aux Yamaha !

Avec 140 points en huit courses malgré deux résultats blancs en Argentine et en Italie, Marc Marquez écrase effectivement la catégorie : Valentino Rossi et Maverick Viñales, qui le suivent au provisoire, accusent respectivement 41 et 47 points de retard.

Certes, il reste encore dix courses à disputer, soit 250 points à distribuer. Mais inverser la tendance sera difficile lors de la prochaine épreuve, le GP d'Allemagne mi-juillet : Marquez y est invaincu toutes catégories confondues depuis 2010 ! 

S'il s'impose de nouveau au Sachsenring dans 15 jours, son avance avant la trêve estivale pourrait flirter avec les deux courses d'avance. Et bien que Lorenzo ait renoué avec son mode "marteau" en Italie puis en Catalogne, ce serait carrément un coup de "massue" que Marquez porterait alors à la concurrence...

Pedrosa à côté de ses bottes

Déception en revanche de l'autre côté du box du HRC : Dani Pedrosa termine à une anonyme 15ème place à 16 secondes du vainqueur. Le pilote catalan - qualifié 18ème - s'est montré en retrait tout le week-end, sans doute préoccupé par son avenir qui pourrait se conjuguer avec un team privé Yamaha aux côtés de Franco Morbidelli.

"Ce fut un week-end très difficile, y compris la course", admet piteusement "Pedro" qui cèdera son guidon à son compatriote Lorenzo à la fin de la saison. "Nous n'avons pas bien commencé et nous n'avons pas pu progresser", déplore-t-il en assurant tout de même avoir "mieux roulé en fin de course que durant le reste du week-end".

Le n°26 a en effet roulé en 1'34.811 dans le 24ème tour, le même chrono que Rossi alors deuxième, mais avouons que cette - légère - progression est passée complètement inaperçue à côté de la bataille en tête...