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Paris, le 25 novembre 2014

Moto GP : comment Valentino Rossi est revenu au top

Moto GP : comment Valentino Rossi est revenu au top

Fort de ses 13 podiums dont deux victoires et de sa pole position claquée au nez et à la barbe de Marquez et Lorenzo lors de la finale MotoGP à Valence , Valentino Rossi dresse à juste titre un bilan " très positif " de sa saison 2014. Pour le Docteur, revenir à 34 ans au premier plan demande évidemment du travail, beaucoup de travail, mais surtout…

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Fort de ses 13 podiums dont deux victoires et de sa pole position claquée au nez et à la barbe de Marquez et Lorenzo lors de la finale MotoGP à Valence, Valentino Rossi dresse à juste titre un bilan "très positif" de sa saison 2014. Pour le Docteur, revenir à 34 ans au premier plan demande évidemment du travail, beaucoup de travail, mais surtout de l'envie... et de l'humilité !

"Travailler dur pour devenir plus fort. Sans ça, vous êtes fini !"

"Je pense que le secret est de savoir si on a encore vraiment envie de faire partie du jeu. Il faut oublier toutes les victoires remportées dans le passé et faire preuve de beaucoup d'humilité. Il faut réaliser que pour continuer, il faut travailler dur : si on pense trop aux réussites passées, qu'on se dit "'j'ai neuf titres mondiaux et plus de 100 victoires", il vaut mieux rester à la maison", analyse avec sagesse le Génie des Alpages.

Rossi deuxième de son "EnduRanch"

Comme l'an dernier, Valentino Rossi a invité de nombreux pilotes italiens à venir se tirer la bourre sur les pistes en terre battue de son "MotoRanch", un complexe pour "grands enfants" situé à un jet de pierre de Tavullia - son village natal - où Vale s'adonne régulièrement à la glisse.

Niccolo Bulega, sixième du championnat d'Espagne CEV en Moto3, et Lorenzo Baldassari, qui passe du Moto3 au Moto2 en 2015, ont remporté cette course d'endurance de 100 km disputée par équipe de deux. Vainqueur en 2013 avec son demi-frère Luca Marini, Rossi a terminé cette année à la seconde place tandis que Danilo Petrucci (MotoGP) et Mattia Pasini (Moto2) complètent le podium.

On vous laisse imaginer la mine réjouie de tous les participants, surtout les jeunots forcément ravis de se tirer la bourre en toute simplicité avec l'une des légendes vivantes des Grands Prix moto !

"Le sport, les adversaires, les pneus, les motos, tout change très vite et il faut travailler dur pour devenir plus fort. Sans ça, vous êtes fini", poursuit le n°46 dont l'un des secrets pour entretenir sa motivation est d'accumuler du roulage avec de jeunes pilotes de tous horizons - y compris un certain Marc Marquez ! - sur les pistes en terre battue de son "ranch".

"Mon objectif était d'être devant, de me battre avec les trois premiers et de monter sur le podium à chaque course", rappelle Vale qui avait envisagé de tirer sa révérence en cas d'incapacité à soutenir la comparaison face à Marquez, Lorenzo et Pedrosa (lire notamment MNC du 28 novembre 2013).

"Ça n'avait pas été possible l'an dernier et je suis content d'avoir pu le faire cette année : je me suis fait plaisir et j'ai été suffisamment compétitif pour remporter deux courses et me battre pour la victoire à presque toutes les courses face à Lorenzo et Marquez", se réjouit la star transalpine.

L'une des clés de son retour aux avant-postes découle justement de l'observation attentive du style de pilotage de ses rivaux, grâce à laquelle Rossi a pu comprendre sur quelles phases s'améliorer pour tirer le meilleur des MotoGP modernes.

En déplaçant notamment plus rapidement et de manière plus marquée le haut du corps, le Docteur parvient à mettre plus de contraintes sur son train avant en entrée de courbes. Il est ainsi parvenu à tirer des très rigides Bridgestone l'adhérence nécessaire qui lui faisait jusque-là défaut pour améliorer sa vélocité.

"J'ai dû faire des choix difficiles"

Deuxième du classement général derrière Marquez - mais devant son coéquipier Lorenzo -, Valentino Rossi reconnaît qu'une des clés de sa réussite tient à sa décision de changer de chef mécanicien, même si sa séparation avec Jeremy Burgess après 14 ans de fructueuses collaborations (7 titres en catégorie reine !) n'a pas été facile.

"Les deux années avec Ducati avaient été difficiles, l'année dernière s'était mieux passée mais ce n'était pas suffisant parce que je ne pouvais pas me donner à fond. J'ai donc dû faire des choix difficiles... J'ai fait de grands changements au début de la saison, mais ça a marché et j'en suis heureux", commente l'officiel Yamaha, par ailleurs ravi d'avoir eu l'occasion de croiser son ancien chef mécano - qu'il surnomme son "papa du MotoGP" - au Grand Prix d'Australie.

Coulant une retraite bien méritée, consacrée notamment à jouer au golf dans son Australie natale, Burgess avait alors chaleureusement félicité Rossi pour sa seconde victoire de la saison remportée à Phillip Island, tout en validant le choix de son ancien poulain de l'évincer...

"C'était une bonne décision : à un moment de sa carrière, André Agassi a décidé de changer de coach et ça s'était avéré être le bon choix", assure Burgess. "Pas parce que ça n'allait pas, mais parce qu'il cherchait une nouvelle voie à suivre et une motivation différente. Valentino est toujours à la recherche de nouvelles voies, de nouveaux stimuli : il a besoin de nouveaux défis pour prouver qu'il est toujours au niveau".

Désormais tourné vers 2015, Valentino Rossi ambitionne de se battre pour le titre - son dixième en Grands Prix - mais admet que le défi sera difficile face à ses jeunes rivaux, Marc Marquez (21 ans) en tête...

"Nous sommes très proches de nos adversaires, mais ce sera difficile : Lorenzo sera plus fort l'an prochain et Marquez a remporté le titre avec 13 victoires contre deux pour moi. Ça fait 11 de plus... La différence est énorme ! Pour combler cet écart, nous devrons mieux travailler avec le team, avec Silvano (son nouveau chef mécanicien, NDLR), et aussi du côté de Yamaha".

"Cette année, surtout en début de saison, la Honda était bien plus compétitive que notre moto et la première partie de la saison a été trop facile pour Marc. Pour lui compliquer la tâche, il faut que nous soyons plus proches de lui", projette Rossi, reconduit chez Yamaha pour les deux prochaines saisons.

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