Danilo Petrucci entame sa saison 2018 avec la cinquième place au Grand Prix du Qatar, juste devant la Yamaha officielle de Maverick Viñales. Mais cette position ne satisfait pas complètement le pilote Ducati-Pramac, qui estime que le podium était à sa portée. Débriefing.
Danilo Petrucci, Ducati-Aspar (3ème en qualifs et 5ème en course) : "Je suis un peu partagé... D'un côté, je suis content de ce Top 5 qui était mon objectif. D'un autre côté, je pense que j'avais honnêtement le potentiel pour pouvoir finir sur le podium. Mais Pedrosa m'a dépassé au mauvais moment, quand les trois pilotes devant accéléraient".
"Le choix du pneu tendre à l'avant n'était peut-être pas le bon non plus... Malgré tout, je suis satisfait car nous sommes plus près que l'an dernier."
L'analyse Moto-Net.Com : Comme souvent, Danilo Petrucci dresse un bilan contrasté de sa course et ressent cette frustration propre aux pilotes persuadés de ne pas avoir pu exprimer tout leur réel potentiel. "Petrux" en est certain : sa place était sur le podium du GP du Qatar, aux côtés de Dovizioso et Marquez !
Cependant, si le n°9 a démontré un excellent rythme tout le week-end - troisième place sur la grille à la clé -, sa prestation en course semble insuffisante pour prétendre au podium. La preuve avec son meilleur tour en 1'55.630, soit trois bons dixièmes moins vite que le trio de tête (1'55.242 pour Dovizioso, 1'55.272 pour Marquez et 1'55.315 pour Rossi).
Par ailleurs, un autre pilote défendait mordicus l'accès au podium : Cal Crutchlow, quatrième à l'arrivée sur une Honda qui soutenait pratiquement la comparaison avec les Ducati en ligne droite. A la régulière, l'italien aurait eu toutes le peines du monde à battre l'anglais, dont le rythme était un poil meilleur.
En réalité, si Danilo Petrucci - auteur de quatre fantastiques podiums l'an passé - a effectivement perdu du temps à "ferrailler" avec Dani Pedrosa, c'est sans doute sa stratégie pneumatique qui l'a desservi : il est le seul du Top 5 à s'être élancé avec un pneu tendre à l'avant (médium pour la plupart de ses rivaux). Un choix osé au regard du caractère abrasif du bitume au Qatar, sans cesse balayé par des vents chargés de sable...
Reste que le sympathique natif de Terni (Italie) débute sa saison 2018 sur un bien meilleur pied que l'an dernier, quand il était tombé à six tours de l'arrivée du Grand Prix du Qatar ! Une belle évolution pour le pilote Pramac, qui a perdu six kilos cet hiver pour diminuer l'usure de son pneu arrière. Motivé, "Petrux" !
Son nouveau coéquipier, l'australien Jack Miller ci-dessus, termine pour sa part sa première course sur une Ducati à la 10ème place, à 14,594 sec du leader. Le transfuge du team Honda Marc-VDS a longtemps occupé la neuvième position, avant de la perdre dans les trois derniers tours au profit d'Andrea Iannone.
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
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