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ANALYSE QATAR - MARQUEZ S'EXPLIQUE
Paris, le 19 mars 2018

GP du Qatar - Marquez (2ème) : "Je devais tenter quelque chose !"

GP du Qatar - Marquez (2ème) : Je devais tenter quelque chose !

Marc Marquez repart de Losail avec le sentiment du devoir accompli, après avoir tout tenté jusque dans le dernier virage pour s'imposer face à Andrea Dovizioso au GP du Qatar 2018. Le champion du monde en titre se réjouit d'être aussi compétitif sur un tracé qu'il n'apprécie pas. Débriefing.

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Marc Marquez, Honda-Repsol (2ème en qualifs et 2ème en course) : "Je devais tenter quelque chose, sinon je n'aurais pas dormi ! Je me suis rapproché de Dovizioso, j’ai retardé mon freinage tant bien que mal... mais il s’est mieux débrouillé que moi. Je pense quoi qu’il en soit qu’il aurait été capable de me battre avant la ligne d’arrivée. Andrea mérite cette victoire, il était tout simplement plus rapide que nous".

"Pour ma part, je suis très content de terminer ce week-end sur une deuxième place et d’empocher 20 points. C’est l'un des circuits les plus compliqués pour nous, et malgré tout nous avons été capables d’être là. Et puis je pense que c’était une belle course en termes de spectacle. C’est le genre de course que nous aimons".

L'analyse Moto-Net.Com :  Non, Marc Marquez ne fait pas contre mauvaise fortune bon coeur en affirmant être très content de terminer deuxième du GP du Qatar 2018. Certes, une victoire aurait été encore plus savoureuse, mais l'officiel Honda signe l'air de rien son meilleur résultat sur le tracé qatari depuis sa victoire en 2014, son seul succès sur ce circuit en MotoGP.

Le champion du monde en titre le reconnaît : la piste de Losail lui pose problème depuis ses débuts en Grands Prix, bien qu'il s'y soit aussi imposé en 2012 en Moto2. Terminer deuxième apparaît par conséquent "comme une victoire sur une piste aussi difficile pour nous, même si ce ne sont pas 25 points de marqués", assure le n°93.

Dit autrement : Marc Marquez est ravi de constater que sa Honda est suffisamment compétitive pour jouer la gagne sur un circuit qui lui est normalement peu favorable. Ce qui implique en théorie que le tenant du titre sera très à l'aise - voire imbattable ?! - sur des pistes qu'il affectionne, comme par exemple Austin où se déroulera la troisième course de la saison après le GP d'Argentine !

Autre aspect positif : non seulement sa RC213V officielle a tenu la cadence face à la Ducati de Dovizioso, mais la 4ème place de Cal Crutchlow à 2,881 sec du vainqueur achève de démontrer que les Honda 2018 sont bel et bien dans le coup ! Dans ces conditions, c'est la 7ème place de Dani Pedrosa à plus de 4,5 sec qui suscite une certaine déception...

"Pedro", en fin de contrat avec Honda, devra corriger le tir dès la prochaine course en Argentine, sous peine d'alimenter les rumeurs de son remplacement en 2019 par... Johann Zarco ! Cette hypothétique arrivée du pilote français au sein du prestigieux HRC n'est par ailleurs pas considérée d'un mauvais oeil par Marc Marquez himsef...

"Je veux le coéquipier que Honda estime être le plus fort", a sagement répondu le n°93 à propos de l'éventualité de faire équipe avec Zarco l'an prochain. "Je pense que c'est bien d'avoir dans le stand un pilote très compétitif, d'un haut niveau. C'est mieux pour améliorer la moto, c'est mieux pour le team et pour l'ambiance".

Jugeant Johann Zarco "impressionnant", Marc Marquez a toutefois tenu à préciser qu'il n'avait pas son mot à dire sur le choix de son futur coéquipier : "ce sera évidemment une décision de Honda", élude le champion du monde en titre, qui a géré sa première course avec sa fougue habituelle jusque dans le dernier virage !

"Je savais qu'Andrea était le plus rapide, donc mon objectif était de le contrôler et de rester derrière coûte que coûte", raconte-t-il. "Quand Dovi a dépassé Johann, j'étais à la limite pour le suivre et j'ai touché la moto de Zarco ", poursuit Marquez pour témoigner des risques pris pour rester au contact de son rival.

Comme à son habitude, le bouillant catalan a su se rétablir après ce léger contact avec le pilote Tech3 afin de porter une ultime attaque sur la Ducati. Mais comme en Autriche et au Japon l'an passé, c'est Andrea Dovizioso qui a eu le dernier mot en recroisant la trajectoire pour contrer l'attaque du pilote Honda dans le dernier virage (le n°16) et s'imposer pour seulement 27 millièmes !

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