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Paris, le 10 mars 2015

Aprilia et Suzuki hissent leurs couleurs officielles en Moto GP

Aprilia et Suzuki hissent leurs couleurs officielles en Moto GP

De retour en Moto GP après plusieurs années d'absence, Aprilia et Suzuki ont procédé à la traditionnelle présentation officielle des livrées revêtues sur les RS-GP pilotées par Alvaro Bautista et Marco Melandri dans le team Aprilia-Gresini et les GSX-RR confiées à Aleix Espargaro et Maverick Vinales dans l'équipe Suzuki…

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De retour en Moto GP après plusieurs années d'absence, Aprilia et Suzuki ont procédé à la traditionnelle présentation officielle des livrées revêtues sur les RS-GP pilotées par Alvaro Bautista et Marco Melandri dans le team Aprilia-Gresini et les GSX-RR confiées à Aleix Espargaro et Maverick Vinales dans l'équipe Suzuki Ecstar.

Deux méthodes différentes, une envie commune : briller en catégorie reine !

Fort de son respectable palmarès en Grands Prix (38 titres mondiaux dans feu les catégories 125 et 250 2-temps), Aprilia renoue officiellement en 2015 avec le MotoGP, un an plus tôt qu'annoncé de prime abord.

Du fait de cette "avance rapide" exercée sur le planning initial, le nouveau prototype de Noale - la RS-GP - manque cruellement de développement, comme en témoignent les piètres performances enregistrées lors des premiers essais officiels organisés à Sepang (Malaisie).

Rien de plus logique puisqu'à ce stade, la MotoGP Aprilia n'est rien d'autre qu'une RSV4 de World Superbike équipée d'une distribution pneumatique et d'un châssis adapté aux Bridgestone. Soit, grosso modo, une version "upgradée" de la CRT pilotée entre autres par Randy de Puniet en 2013.

Embarqué presque contre son gré dans ce projet, Marco Melandri éprouve sans surprise un flagrant manque de motivation pour ce projet, lui qui rêvait de décrocher le titre en WSBK avec une RSV4 soutenue officiellement...

De son côté, Suzuki revient à la catégorie reine après une brève coupure, mais a pris le temps de développer son inédit proto à 4-cylindres en ligne (V4 sur les GSV-R précédentes) pendant deux ans, notamment sur les indications de Randy de Puniet.

Grâce aux précieuses données collectées, la marque d'Hamamatsu possède un retard moins élevé que son concurrent italien, même si la moto japonaise doit encore progresser en termes de puissance et de fiabilité.

Lors des premiers tests à Sepang, les motoristes avaient ainsi bridé le 4-pattes pour éviter les casses rencontrées au préalable (notamment par Randy lors de sa wild card à Valence fin 2014), occasionnant de gros écarts de performances avec les Honda et Yamaha en accélération et vitesse maxi.

Aprilia comme Suzuki disposent cependant des précieux aménagements accordés aux nouveaux constructeurs en MotoGP pour niveler leurs écarts avec les "vraies" MotoGP, comme le réservoir d'essence plus gros et surtout les pneus extra-soft Open qui ont permis à Espargaro de faire parler la poudre en Malaisie.

Aprilia assume sa prise de risques

"Nous avons décidé d'avancer d'un an la date de notre retour et de courir en MotoGP en 2015 parce qu'il s'agit de la meilleure solution pour rapidement devenir compétitifs, même si elle aussi risquée", annonce avec franchise Romano Albesiano, directeur Aprilia Racing.

"Nous commençons le développement avec une base solide, qui est le résultat de notre succès en Superbike ainsi que du projet ART, la seule CRT qui ait eu le potentiel de s'approcher des vraies MotoGP. Pour nous ce sera une année de tests, de développement et de sacrifices qui porteront leurs fruits en 2016, lorsque nous aurons un véritable prototype Aprilia en piste".

"J'aime ce nouveau défi. Pour moi c'est une nouvelle motivation. Nous sommes conscients que nous aurons beaucoup à faire et que la saison sera principalement une année de développement", estime de son côté Alvaro Bautista qui passe d'une Honda RC213V satellite à une Aprilia en gestation.

"Suivre Aprilia dans cet ambitieux retour en MotoGP était un choix courageux, d'autant plus après leur décision d'anticiper ce retour. Je suis très motivé", affirme pour sa part Marco Melandri. "Je suis confiant et je sais ce dont le département compétition est capable, même si nous rencontrerons inévitablement des difficultés. C'est une mission qui a ses avantages, comme la possibilité de "tailler" cette moto pour moi-même, ce que je n'avais jamais eu l'occasion de faire dans ma carrière", ambitionne le Hérisson de Ravenne qui aimerait disposer d'une boîte ultra-rapide Seamless et de plus de puissance.

Ça roule dans l'huile pour Suzuki !

Déjà aperçue lors des premiers tests de l'année en Malaisie, la nouvelle livrée de la Suzuki GSX-RR s'orne désormais du logo de son sponsor principal Ecstar, marque de lubrifiants... appartenant au constructeur d'Hamamatsu !

Auparavant associé à Rizla+ en MotoGP (ah, les fameuses Rizla+ girls !), le team officiel Suzuki répond désormais au nom de "Suzuki Ecstar". Un sponsoring interne qui tend à suggérer une certaine difficulté à séduire de gros partenaires, tels que Repsol pour Honda, Movistar pour Yamaha et Marlboro pour Ducati...

Rien d'étonnant au regard des sommes abyssales en MotoGP (entre 15 et 20 millions de dollars par an injectés par Repsol et Phillip Morris, par exemple).

"Suzuki est enfin de retour en MotoGP, dans la catégorie reine du motocyclisme. Grâce à notre engagement au plus haut niveau, nous pourrons affiner nos technologies et les transférer aux modèles de série (sur la probable et attendue GSX-R 1000 2016 ?, NDLR) afin que les clients de Suzuki du monde entier puissent en profiter", se réjouit Eiji Mochizuki, directeur exécutif de Suzuki.

"Suzuki souhaite satisfaire ses clients à travers le monde, tant en compétition qu'avec nos produits. Nous espérons que nos fans soutiendront le team Suzuki Ecstar". A suivre naturellement toute l'année sur MNC : restez connectés !

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