La 31ème saison de World Superbike débute ce week-end à Phillip Island (Australie). La France, absente du championnat l'an passé, vise de nouvelles médailles grâce au - grand ? - retour de notre - grand ! - Loris Baz. Moto-Net.Com s'est entretenu avec le nouveau pilote BMW Althea. Interview.
La saison 2018 du World Superbike s'ouvre officiellement ce vendredi 23 février, afin de profiter de l'été qui règne à l'autre bout de la terre : à Phillip Island ! Les derniers préparatifs ont lieu en ce moment même sur le circuit australien.
Parmi les pilotes engagés dans cette 31ème saison WorldSBK - la 14ème sur Moto-Net.Com ! -, le Journal moto du Net surveille de très près un nom : Baz, Loris Baz, onzième temps de la première journée de test (la nuit dernière) aux commandes de sa nouvelle copine, la S1000RR préparée par l'équipe Althea.
Seul pilote BMW du plateau, "Bazooka" est aussi - et surtout - notre unique représentant : le clan français doit toutefois se réjouir puisque l'an dernier, suite à l'éviction fin 2016 de Sylvain Guintoli du team officiel Yamaha, pas un des pilotes de WorldSBK n'était originaire de l'Hexagone...
La joie des fans français de World Superbike - et des lecteurs de Moto-Net.Com - est d'autant plus grande cette année que c'est un géant de la discipline - par la taille comme par le talent - qui tente de faire son grand retour, après trois années laborieuses en MotoGP sur des motos pas assez compétitives.
Malgré le décalage horaire et son programme très chargé, Loris Baz a bien voulu répondre aux questions de Moto-Net.Com. La parole au "Guépard des neiges" donc, cinquième du classement mondial de Superbike en 2014, sa dernière saison en WorldSBK et sa seule complète...
Moto-Net.Com : Salut Loris, comment vas-tu ?
Loris Baz : Ça va bien, et toi ?
MNC : Très bien, merci. Il fait un peu frisquet pour faire de la moto à Paris, mais toi tu es à Phillip Island depuis quelques jours ! C'est cool, il fait beau et chaud, et c'est plus pratique pour suivre les JO ?!
L. B. : C'est exactement ce que je me suis dit, les horaires sont mieux pour suivre les Jeux olympiques, ça c'est cool. Après, il fait beau et tout, mais il y avait pas mal de vent aujourd'hui, c'était chiant pour rouler. Ça reste quand même top d'être ici, c'est un petit paradis !
MNC : Il y a des athlètes aux JO d'hiver que tu connais et que tu suis de plus près ?
L. B. : Je suis un passionné de sport en général ! Il y a des disciplines qui me plaisent plus ou moins, mais j'ai regardé le plus d'épreuves possible et j'ai en tout cas suivi un maximum de résultats. Hier j'ai vécu la deuxième médaille d'or de Martin sur le Live écrit d'Eurosport : pas facile et assez stressant ! Le fait d'attendre, de rafraîchir la page et de ne pas avoir le résultat ! Mais il l'a fait, je suis content pour lui (d'une longueur de chaussure, NDLR).
MNC : Si tu n'avais pas été pilote moto, tu aurais percé dans une autre discipline, non ?
L. B. : Je ne sais pas... Je voulais faire pilote moto depuis tout petit ! Mais c'est vrai que je suis attiré par beaucoup d'autres sports. Le ski alpin aurait pu être une possibilité car il y a beaucoup de similitudes avec la moto et ça me plait. Mais dès le plus jeune âge j'ai préféré la moto au ski : je voulais même pas aller skier, je voulais piloter ! Maintenant, si on me redonnait mes 10 ans, je ferais peut-être un peu plus de ski, mais la moto serait toujours ma priorité.
MNC : Parlons moto donc ! À ton départ du WorldSBK fin 2014, Rea t'a remplacé chez Kawa et a empilé 3 titres mondiaux. Il aurait fallu que tu restes chez Kawa finalement ?
L. B. : Non...
MNC : ...(rires)
L. B. : (rires) Non, non. Pour moi cette question n'a pas de sens. En tout cas je ne comprends pas qu'on me la pose, parce que j'ai toujours dit en partant que je laissais une moto pour être champion du monde Superbike et que j'allais en Grand Prix dans des teams un peu moins bons, sur des machines un peu moins bonnes, mais que je poursuivais mon rêve de gamin. Je voulais essayer de percer en GP et connaître un autre milieu. Je n'ai jamais été étonné des titres de Rea, car on savait tous qu'il était bon, on connaissait tous le niveau de cette équipe et de cette moto. Aujourd'hui je reviens en World Superbike et je n'ai aucun regret. C'est une nouvelle aventure qui commence. Là encore, si on me donnait l'opportunité de revenir trois ans en arrière, je ne changerais rien.
MNC : Que retiens-tu de tes trois saisons en MotoGP ?
L. B. : Plein de choses, surtout des bonnes. Même si mon parcours a été un peu compliqué dès le début, avec la signature dans un team qui rompt le contrat avant le début de la saison, l'équipe Forward ensuite avec le boss qui a fait de la prison alors qu'on était sur le point de signer avec Yamaha pour obtenir de bonne machines la saison suivante... Il y en a eu, des bâtons dans les roues ! Malgré tout, je suis content car j'ai réussi à prouver que je pouvais rouler en GP, que j'avais le niveau, alors que certains ne donnaient pas cher de ma peau. On disait que j'étais trop grand, trop lourd, trop, trop, trop. Beaucoup de gens disaient que je ne tiendrais pas six mois et j'ai fait trois saisons, obtenu une dizaine de tops 10 sur des motos compliquées. Je retiens énormément de choses, je garde en mémoire les bonnes courses, je garde contact avec les belles personnes que j'ai rencontrées. Tout n'était pas magique en GP, mais je suis très heureux que Forward m'ait donné ma chance, puis Avintia deux ans de suite malgré notre première saison marquée par beaucoup de blessures... qui font partie des mauvais souvenirs de ces trois ans. Je retiens avant tout que je suis beaucoup plus fort en tant que pilote.
MNC : Tu as progressé en pilotage ? Et sur d'autres plans aussi : mental, entraînement, médias ?
L. B. : En pilotage bien sûr, quand tu roules trois ans avec les meilleurs pilotes du monde sur une moto un peu moins bonne, tu es obligé de te forcer pour être à leur niveau. Cela m'a permis de progresser, il n’y aucun doute là-dessus. Mentalement aussi car ce n'était pas simple de se battre trois ans, de rebondir après les blessures... Physiquement également parce que c'est encore un autre niveau de rouler en Grand Prix. J'ai appris plein d'autres choses, j'ai augmenté mes connaissances en roulant sur deux marques de pneus différentes, sur deux machines différentes aussi. Tout cela va m'aider à atteindre mes objectifs en Superbike.
MNC : On retient aussi ton rattrapage à Austin l'an dernier ! Tu étais en lice pour la plus belle figure libre... mais Marquez a encore gagné avec sa perte de l'avant à Valence. Il est trop fort ce mec, non ?
L. B. : Oui, après ça dépend... Il y a eu plusieurs sondages à ce sujet et dans certains je terminais devant ! Mais étant donné le contexte exceptionnel - il jouait le titre ! -, je dois reconnaître que le sien est largement plus beau : ça vaut un 10/10, même plus ! Marc Marquez est fort, il a cette capacité de se rattraper souvent. On voit ces rattrapages car il passe souvent à la TV, mais de plus en plus de pilotes y arrivent. Je n'en ai pas fait qu'un seul d'ailleurs, et Redding aussi en a fait de beaux... Je pense que c'est grâce aux pneus : ils permettent d'aller de plus en plus loin et de sentir de mieux en mieux la limite.
MNC : En WorldSBK, Rea est aussi très fort. Trop fort peut-être, dans le sens où il écrase la concurrence et tue le suspense ?
L. B. : Comme je disais tout à l'heure, il faut tenir compte de l'ensemble. Le team est excellent, je sais de quoi je parle car j'ai roulé chez eux, la machine est excellente, le pilote était très bon à son arrivée. Si on enlève un élément de l'équation, l'alchimie disparaît. C'est ça qui est compliqué, faire en sorte que tout se combine, que tout aille bien ensemble. Lui est en plein dedans, il gagne des courses et des titres, il emmagasine de la confiance et continue de gagner.
MNC : Rea et son team Kawasaki se trouvent dans un cercle vertueux. Mais nous, en tant que média, constatons que l'intérêt du public pour le championnat baisse...
L. B. : Oui, mais ce n'est pas du tout de leur faute, c'est de à cause de leurs concurrents ! Et puis il y a eu plein de périodes en Superbike où un pilote dominait, mais l'attrait du championnat ne baissait pas car les autres pilotes étaient des personnages. Je suis assez d'accord avec les dernières déclarations de Fogarty : selon lui, ce qui manque au Superbike à l'heure actuelle, c'est des pilotes qui ont une grande gueule, qui ne sont clairement pas là pour se faire des amis mais pour se battre. Ces dernières années la concurrence manque peut-être un peu, bien que Davies fasse du super boulot. On se rappelle que les premières années de la Ducati (Panigale, NDLR) ont été compliquées, elle n'était peut-être pas aussi bonne que la Kawa à la base. Mais Chaz s'est battu, il donne tout ce qu'il a et il a réalisé trois belles saisons.
MNC : Les Kawasaki sont les meilleures en ce moment, suivies des Ducati et des Yamaha. Les changements de règlement peuvent-ils niveler les niveaux ?
L. B. : Petit à petit, les organisateurs doivent faire en sorte que tous les teams, y compris ceux qui ont moins de moyens, puissent se battre pour la victoire. Ou au moins pour leur permettre de viser de bonnes places et réduire les écarts. C'est ce qui a été fait en MotoGP : les Grand Prix étaient ennuyeux à mourir, le règlement a été revu et les courses n'ont jamais été aussi belles. Beaucoup de pilotes se battent pour le podium, pas mal ont gagné des courses. Le WorldSBK suit cette direction.
MNC : D'après toi, l'instauration de limites de régimes maxi et de plafonds tarifaires sur certaines pièces est la bonne voie à suivre ?
L. B. : Je ne pense pas que les changements prévus cette année aient d'énormes répercussions, mais c'est un commencement. Il fallait intervenir, mais il était un peu tard dans la saison pour imposer à tous les constructeurs une nouvelle donne. Selon moi, afin de réimpliquer les constructeurs et donner leurs chances aux petites équipes, il faut faire ce qui a été fait en MotoGP.
MNC : Tu penses à l'adoption d'un boîtier électronique unique ?
L. B. : Oui, c'est super. Si on retire l'électronique de l'équation, ajouter 10 ou 15 personnes dans un team qui compte déjà un mécano à chaque poste ne fera pas avancer la moto plus vite. En revanche, rajoute une dizaine d'ingénieurs sur l'électronique, et là, ça va plus vite ! Mets en 10 de plus et ça ira encore mieux. L'électronique est sans limite, ça progresse tout le temps, et c'est ce qui permet aux teams qui ont beaucoup de budget de faire la différence. Donc gérer l'électronique, c'est pour moi quelque chose de top. D'autre part, il ne faut pas oublier qu'en GP, la Dorna aide aussi financièrement les petits teams et oblige les constructeurs à leur louer des motos...
MNC : Ce n'est pas le cas en World Superbike ?
L. B. : Je ne sais pas exactement, je ne suis pas team manager, je suis pilote ! Je pense que ce sont des choses qui doivent être mises en place, en tenant compte bien sûr du fait que le World Superbike ne génère pas autant d'argent que les Grands Prix. Mais ce sont de bonnes idées qui pourraient permettre au plateau WorldSBK d'être plus homogène.
MNC : Justement, malgré des moyens moindres, on a vu aux tests de Jerez notamment que les meilleurs pilotes et motos de WSBK arrivaient à tourner dans des temps comparables à ceux du MotoGP. Comment l'expliques-tu ?
L. B. : Ca a toujours été le cas, regarde ma première pole à Assen en 2014...
MNC : ... tu avais tourné plus vite que Marquez, les lecteurs de Moto-Net.Com s'en souviennent bien !
L. B. : Plus rapide que Marquez et aussi vite que le record du circuit de Stoner à l'époque. Et je me souviens des tests hivernaux à Jerez où on tournait à quelques dixièmes de secondes des MotoGP. Quand on voit les chronos devant son ordi chez soi, on peut être choqué. Mais il ne faut pas oublier qu'en Superbike, on a le pneu de qualification : c'est déjà une seconde de gagnée à Jerez ! En GP, les pneus qualif sont les mêmes que les pneus course. Et puis selon les circuits, les différences entre MotoGP et World Superbike sont plus ou moins grandes, en fonction des caractéristiques des pneus plus ou moins adaptées à la piste, des motos et de leur puissance. Les chronos en tests ne sont pas les mêmes qu'en course... Ça ne reflète pas totalement la réalité. En revanche, ça prouve qu'il y a un énorme niveau en Superbike.
MNC : Penses-tu que les pilotes du World Superbike soient sous-estimés ?
L. B. : Je l'ai toujours dit et défendu, les gars qui sont devant en WorldSBK sont très, très rapides. Les résultats des pilotes du WorldSBK à qui on accorde une chance, comparés à ceux qui viennent du Moto2, ne sont pas mauvais : Cal Crutchlow par exemple est un pilote qui a gagné des courses, qui est devant. Je suis convaincu que sans sa grosse blessure, Ben Spies serait encore là. Il y a un gros niveau en Superbike, c'est indéniable.
MNC : Tu as parlé des pneus qualif' de Pirelli. Dans tes déclarations cet hiver, tu disais avoir du mal avec les pneus neufs ou tendres. Tu sais à quoi c'est dû ? Ton équipe à des idées pour solutionner cela ?
L. B. : C'est tout d'abord dû à mes trois saisons en Grand Prix justement, sans avoir de pneu qualif' qui offre beaucoup plus d'adhérence sur un tour ou deux. Il faut se réhabituer à cela, c'est un autre pilotage, un exercice particulier. Quand j'étais arrivé en Superbike, j'avais mis presque une saison à m'adapter, à faire des poles et des premières lignes. Après, c'est aussi une caractéristique de la "Béhème" : je dois aider le team à comprendre ce dont elle a besoin pour exploiter un pneu neuf car c'est un problème qu'ils avaient déjà l'an dernier. On sent vraiment le bénéfice du grip mais on n'arrive pas à l'utiliser. On a fait un petit progrès à Portimao, aujourd'hui à Phillip Island (la nuit dernière, NDLR) c'était pas mal. C'est un ensemble de choses à gérer.
MNC : Au passage, toutes nos félicitations à Franck Millet qui gère ta communication, et à toi pour les vidéos que vous avez postées cet hiver. Ça risque d'être compliqué de continuer durant la saison avec la Dorna qui verrouille tout, non ?
L. B. : Oui, ces vidéos sont vraiment sympa, Franck fait du très bon boulot ! On en fera surement de nouvelles sur les prochains tests. On ne pourra pas en faire beaucoup, et ce sera impossible les week-ends de course, mais il y en aura surement d'autres, oui.
MNC : Tu as forcément suivi le déroulement des courses en WorldSBK ces dernières saisons. Vu de l'extérieur, on a l'impression que les Pirelli peinent à tenir la distance et que pour gagner, il faut économiser ses pneus. On peut espérer des fins de courses tonitruantes de ta part sur la BMW ? Quel est ton ressenti ?
L. B. : On aura la réponse dimanche... Enfin, samedi ! C'est compliqué de se prononcer avant les véritables essais d'avant-course. Ce qui est certain, c'est que les Pirelli ont toujours eu une dégradation notable entre le début et la fin de la course. C'est une des caractéristiques de ces pneumatiques, très bons, avec ce "drop". Mais c'est pour tout le monde pareil.
MNC : C'est un facteur à prendre en compte parmi tant d'autres...
L. B. : Oui c'est ça. Et je trouve que c'est intéressant : il faut savoir économiser ses pneus, ce qui est loin d'être facile, et savoir gérer ses courses. À toi de faire attention au début, même quand tu as l'adrénaline de l'attaque des premiers tours, de prendre soin de ta gomme et de savoir ce que tu gardes pour la fin de course.
MNC : Torres en 2015, Hayden en 2016, Melandri en 2017... Trois pilotes seulement ont battu Rea, Sykes et Davies ces trois dernières saisons. Les motos des trois britanniques vont vite, mais ont-ils d'autres atouts ?
L. B. : La situation est parfaitement logique en fait, les meilleurs pilotes sont sur les meilleures machines, ce qui les rend très durs à battre... C'est à nous de travailler le mieux possible pour changer cela. Dans tes statistiques du coup, je suis un des derniers à m'être battu avec eux, même si je n'ai pas gagné de course en 2014. Mais j'étais tout de même monté sur une dizaine de podiums. Je vais bosser le plus possible pour revenir jouer avec eux...
MNC : En termes de travail justement, et de développement de ta S1000RR, considères-tu qu'être le seul pilote de ton team est un handicap ou un avantage ?
L. B. : Tout dépend de sa manière de voir les choses, de sa méthode de travail. Althea avait l'habitude d'engager un seul pilote par le passé, ils ont été champions du monde comme ça avec Carlos Checa (et la Ducati 1098 R au top de sa forme, NDLR). C'est un petit groupe, une famille qui travaille ensemble depuis longtemps et je trouve ça très agréable de les avoir tous autour de moi. Après sur l'électronique ou d'autres aspects, ça peut effectivement être bon d'avoir un coéquipier pour croiser les données. Mais si l'autre pilote a un style de pilotage complètement différent, l'équipe part dans deux directions complètement différentes. Ça peut vite devenir contreproductif. La situation actuelle me convient, ça marche bien dans l'équipe. On bosse bien, tout le monde est motivé pour aller décrocher les meilleures places possibles.
MNC : Leon Camier, seul pendant trois ans chez MV Agusta, s'en est drôlement bien sorti en 2017...
L. B. : Oui, même chose en MotoGP avec Crutchlow qui est seul chez Honda LCR depuis des années, et ça marche pour eux. Idem pour Checa qui était seul chez Althea en 2011 et a remporté le titre en dominant complètement face à de grosses équipes qui comptaient deux pilotes. Ça ne veut rien dire.
MNC : Jordi Torres, que tu "remplaces", est entré cinq fois dans le Top 6 l'an passé. Tu as bon espoir de faire mieux ?
L. B. : Oui, j'espère en tout cas. Je pense qu'à l'heure actuelle, la moto peut terminer à la régulière dans les sept ou huit premiers. On travaille pour la hisser dans le Top 5. Ce serait génial de commencer à le faire dès ce week-end. J'espère ensuite monter sur le podium.
MNC : Ton contrat chez BMW Althea court sur 2018 uniquement ? Tu penses déjà un peu à 2019, lorsque les guidons officiels se libèreront ?
L. B. : Je suis en contrat avec Althea pour cette saison 2018 et c'est bien comme ça. J'espère qu'avec tous les changements prévus, BMW soutiendra plus notre projet, voire se réengagera officiellement en World Superbike.
MNC : C'est imaginable ?
L. B. : Oui, oui, c'est possible. Pour l'instant, ce qui me plairait pour 2019, c'est de rouler avec le soutien officiel "Factory" de BMW au sein du même team Althea. Un peu comme Kawasaki qui travaille avec l'équipe espagnole Provec. C'est le plan rêvé pour 2019.
MNC : L'usine BMW n'était pas passée très loin du titre avec Melandri en 2012...
L. B. : C'était leur dernière année et ils ont faill être champions du monde. Ils ont fait rouler Davies aussi, Corser, Haslam, Xaus, etc. Ils ont décidé de partir, mais ils vont sûrement revenir un jour. J'espère que ce sera l'an prochain...
MNC : ... ils reviendront si vous faites de bons résultats !
L. B. : (Sourire). Oui, à nous de les motiver !
MNC : Rea a libéré le n°65 en World Superbike... Mais le n°76 qu'il t'avait un peu obligé à prendre est devenu ton numéro "officiel". Tu le gardes à vie ?
L. B. : Oui je le garde, c'est sûr. La question ne se pose plus. Je roulais avec le n°65, c'était mon numéro de coeur, celui du pilote qui commence et porte le numéro de son idole (Loris Capirossi bien sûr, NDLR), mais maintenant que les gens m'ont identifié comme étant le n°76, je le garde.
MNC : On te souhaite toutefois de le perdre un jour, quand tu deviendras champion du monde !
L. B. : Je garderai peut-être le n°76, je n'en sais rien. On pense à ce genre de chose une fois qu'on a acquis le titre (rires).
MNC : Merci Loris de nous avoir accordé autant de temps. Passe une bonne nuit, une belle deuxième journée de test et un très bon premier week-end de course !
L. B. : De rien pour l'interview, et merci pour les encouragements. Ciao !
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