Marc Marquez a tout tenté pour ravir la victoire du GP du Qatar 2019 à Andrea Dovizioso mais il échoue finalement à 23 millièmes de l'officiel Ducati. Le pilote Honda se réjouit toutefois d'avoir pu jouer la gagne jusque dans le dernier virage, sur un circuit jugé défavorable. Débriefing.
Marc Marquez, Honda-Repsol (3ème en qualifs et 2ème en course) : "C’est exactement la même chose que l’année dernière ! J’ai essayé d'attaquer fort, mais ici quand on double on élargit et on ne peut pas garder la traj'. J’ai essayé d'être là, de me battre un peu et de résister jusqu’à la fin".
"Je suis très heureux de marquer ces 20 points parce que normalement nous sommes en difficulté ici et ce week-end en particulier nous avons beaucoup travaillé. Nous avons changé certaines choses qui m'empêchaient de freiner normalement. Mais au final, nous terminons la course et nous prenons des points précieux".
L'analyse Moto-Net.Com : Marc Marquez repart du Qatar avec la satisfaction du devoir accompli ! Le n°93 est le nouveau détenteur du record absolu du circuit (1'53.380 en FP2), puis est parvenu à rester dans le sillage de la Ducati d'Andrea Dovizioso, toujours redoutable à Losail (vainqueur en 2018 et 2019).
Le champion du monde en titre - fidèle à sa réputation d'attaquant - s'est également donné tous les moyens pour déstabiliser son rival dans le dernier tour, en plongeant à l'intérieur à plusieurs reprises. Mais, comme souvent entre ces deux larrons, "Dovi" a eu le dernier mot dans le dernier virage... exactement comme l'an passé sur le même tracé !
De son propre aveu, l'espagnol ne pensait pas être en mesure de réaliser une aussi belle performance sur un circuit qu'il n'apprécie pas spécialement, pas plus que sa Honda. Marquez s'est notamment forcé à disputer la course avec un pneu avant en dureté médium avec lequel il ne sent pas à l'aise au freinage : "le dur ne fonctionnait pas sur ce créneau horaire et le tendre ne tenait pas la distance", explique-t-il.
L'heure de la course, justement, a fait l'objet de beaucoup de critiques de la part des pilotes : partir à 20h00 (heure locale) faisait "prendre un risque pas nécessaire", déplore Marquez qui s'est agacé du refus de Dorna d'avancer le départ à 19h00 heure locale, comme en 2018.
Même son de cloche pour son coéquipier Jorge Lorenzo, premier à demander qu'on avance le départ suite à sa grosse chute pendant les essais d'intersaison. Maverick Viñales, Cal Crutchlow et Aleix Espargaro ont eux aussi milité pour un déplacement d'heure, sans succès auprès de Dorna.
Résultats : les températures assez fraîches (18,3°C) lors du départ ont demandé de ménager ses efforts, particulièrement dans le virage n°2 qui a piégé beaucoup de monde ce week-end. Cette courbe à gauche se montre délicate dès que la température baisse et que s'installe le mélange d'humidité et de sable du désert.
Cette relative prudence s'est traduite par une course d'attente légèrement moins rapide qu'en 2018 (le GP a duré 42'34.654 en 2018 contre 42'36.902 en 2019). Tant mieux pour le spectacle, même si certains regrettent ce format "en procession" qui n'explose que dans les derniers tours.
Marc Marquez, lui, se réjouit de cette configuration car il sait qu'il ne peut pas contrecarrer une échappée de Andrea Dovizioso ! Le suivre pendant 22 tours était dans ses cordes, mais pas de piquer un sprint dès l'extinction des feux.
Autre satisfaction non exprimée publiquement par Marquez : celle d'avoir assisté à la déconfiture de son nouveau voisin de box, Jorge Lorenzo, seulement 13ème à 14,3 sec du vainqueur pour sa première course aux couleurs du HRC !
Lorenzo, qui se félicitait vendredi de son "énorme potentiel" avec la Honda, a brutalement déchanté suite à ses deux chutes pendant les essais : un violent high side en FP3, suivi d'une perte de l'avant en qualifications QP1. Ses cabrioles ont émoussé sa confiance et réveillé ses blessures tout justes pansées...
"Il y a beaucoup de choses positives à retenir, même si nous ne finissions pas avec ce que nous pensions pouvoir réaliser", affirme le majorquin. "J'ai été très limité par ma chute de samedi : l'impact était fort, particulièrement sur mon épaule. Tout a ensuite été limité et j'étais toujours plus lent qu'au début du week-end".
"Nous pouvons être meilleurs si nous ne sommes pas malchanceux", estime le transfuge Ducati, un moment dominé par le débutant Fabio Quartararo alors que le niçois était parti en dernier depuis la voie des stands !
Le quintuple champion du monde a heureusement pu redresser la barre en fin de course et s'est battu jusque dans le dernier tour pour dépasser l'Aprilia d'Andrea Iannone. L'italien - frustré de s'être fait taxer au finish ? - est d'ailleurs parti à la faute quelques virages plus loin : c'est Johann Zarco qui l'a ramené au box Aprilia sur sa KTM ! Drôle de façon de débuter sa nouvelle collaboration avec le blason de Noale...
@andreaiannone29 needed a lift back to the pits at the end of the race and it's probably better to not ask why #QatarGP pic.twitter.com/Ekbd4su8Hg
— MotoGP (@MotoGP) 10 mars 2019
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