Avant la reprise du MotoGP, Moto-Net.Com revient sur le parcours et les chances de succès des nouveaux venus en catégorie reine : Hiroshi Aoyama, Ben Spies, Marco Simoncelli, Alvaro Bautista, Hector Barbera et Aleix Espargaro. Spécial Rookies !
Chaque nouvelle saison sportive apporte son lot de changements, mais les bouleversements annoncés pour 2010 en MotoGP risquent de modifier considérablement la physionomie du Continental Circus...
Principale nouveauté : le lancement du championnat Moto2, en lieu et place de feu la 250, attire autant d'enthousiasme que de polémiques autour de sa motorisation unique (600 cc, 4-temps, Honda). Toujours au chapitre mécanique mais en catégorie reine cette fois : chaque pilote n'aura à sa disposition que six moteurs pour disputer les 18 courses prévues en 2010...
A ces modifications réglementaires s'ajouteront non seulement la découverte des circuits de Silverstone (qui remplace Donington) et du Balatonring (annoncé pour 2009 puis reporté en 2010), mais surtout un renouvellement assez marqué de la composition de la grille MotoGP : le 11 avril prochain au Qatar, ce sont pas moins de six rookies qui s'aligneront pour leur première course en tant que pilotes titulaires en catégorie reine !
De Hiroshi Aoyama à Ben Spies en passant par Marco Simoncelli, Hector Barbera, Alvaro Bautista et Aleix Espargaro, Moto-Net.Com vous présente les nouveaux visages du MotoGP et se livre au délicat jeu des pronostics !
Hiroshi Aoyama : le dernier Samouraï
A tout seigneur, tout honneur : fort de sa couronne acquise de haute lutte sur une Honda en GP 250 en 2009, le japonais Hiroshi Aoyama est le seul débutant de la saison 2010 qui débarque en MotoGP en ayant remporté un championnat du monde des Grands Prix la saison passée.
A 28 ans, le natif de Chiba possède une solide expérience de la course puisque ses débuts remontent au GP du Pacifique en 2000, avec une prometteuse 8ème place en tant que wild card. Vainqueur du championnat 250 cc japonais en 2003, "Hiro" effectue sa première saison complète en championnat du monde l'année suivante avec une sixième place au général et deux apparitions sur le podium en GP 250.
Classé quatrième en 2005 avec une première victoire en GP à la clé, Aoyama rejoint KTM en 2006 : il signe alors deux victoires et une nouvelle quatrième place au championnat. Sixième et septième les saisons suivantes, il revient dans le giron Honda en 2009 suite au retrait de la marque autrichienne.
Intégré au Team Scot Racing, ce japonais discret et souriant surprend son monde dès les premières courses : alors que les Aprilia sont largement favorites, Hiroshi Aoyama met à profit les menues améliorations mécaniques apportées sur sa Honda pour signer une quatrième place dès l'ouverture de la saison au Qatar, puis une seconde place au GP du Japon et une victoire lors de la troisième course à Jerez !
Profitant de l'irrégularité de ses principaux rivaux (Simoncelli et Bautista), Aoyama signe trois nouveaux succès (Assen, Donington et Sepang) et un total de sept podiums pour décrocher la dernière couronne de l'histoire de la catégorie 250 ! Régulier et combatif, le nippon a su prouver sa valeur et sa vélocité lors de somptueux duels, comme celui qui l'a opposé à Marco Simoncelli au GP de Sepang.
Engagé en MotoGP par le Team Interwetten Honda en 2010, le n°7 pilotera une RCV qu’il a déjà essayée à Valence et à Sepang. Travaillant à se familiariser avec sa machine, Hiroshi Aoyama a déjà signé des chronos prometteurs et il n'est pas exclu qu'il réalise un coup d'éclat si l'occasion se présente...
Pronostic Moto-Net.Com : entre 12ème et 15ème au général. Bénéficiant d'une bonne moto (Honda s'est avancé à fournir des RCV "clients" très proches des modèles d'usine en 2010) et d'un solide mental, Aoyama va prendre le temps de trouver ses marques avant d'essayer de se mettre en avant. Capable de s'approcher du Top 10 en course, le japonais aura du mal à décrocher un podium dès 2010 mais sa régularité pourrait s'avérer payante en fin de saison...
Ben Spies : le prodige "Made in USA" !
Véritable révélation du championnat du monde Superbike, l'américain Ben Spies est l'homme aux 11 poles, aux 14 victoires et au titre mondial dans une catégorie où il avait presque tout à découvrir : les circuits, les tracés, le format des courses, la moto, les pneus, une nouvelle équipe et bien entendu ses adversaires...
Ultra-motivé, incroyablement concentré et rapide, le pilote originaire du Tennessee a imposé son rythme et son calme olympien malgré de nombreux revers dus au développement de sa nouvelle R1 (écrou de biellette de sélecteur cassé à Kyalami, panne d'essence à Monza, problème d'embrayage à Misano...), à la malchance (percuté par d'autres pilotes à Phillip Island et à Brno), mais aussi à sa fougue en piste (chute à Valence et à Assen).
Champion AMA Superbike (le Superbike américain) de 2006 à 2008, l'américain de 25 ans et son style "tous coudes dehors" est parvenu à réaliser un triple exploit : dominer le binôme virtuellement favori "Ducati officielle / Noriyuki Haga", découvrir et faire gagner une R1 radicalement différente du millésime précédent et offrir le premier titre WSBK à Yamaha !
Bénéficiant de l'expérience acquise lors de ses trois piges avec la Suzuki de Grand Prix en 2008 (Donington, Laguna Seca et Indianapolis) et de sa première course avec sa future M1 à Valence en fin de saison 2009, le n°11 rejoint les rangs du team français Tech 3 en 2010 avec la ferme intention d'en découdre !
Pronostic Moto-Net.Com : entre 6ème et 9ème au général. Doué (7ème à Valence, un circuit qu'il n'apprécie guère, avec une M1 et des Bridgestone à découvrir !), combatif et tenace, "Big Ben" est capable de faire sensation dès sa première année en MotoGP. Grâce à l'ambiance chaleureuse qui règne chez Tech 3, à l'équilibre de la M1 et à l'aide de l'expérimenté Colin Edwards, Ben Spies devrait rapidement être en mesure d'étaler son potentiel, voire d'accrocher un podium... s'il ne part pas à la faute trop souvent !
D'autant que Spies aura quatre handicaps majeurs à surmonter en 2010 : la compréhension d'une MotoGP rigoureuse et exigeante, la découverte de nouveaux pneus et de nombreux circuits (notamment Motegi, Le Mans, Sachsenring, Mugello, Sepang), un pilotage "musclé" privilégiant les sorties de courbes plutôt que la vitesse de passage, et surtout la pression engendrée par l'obligation de résultats que beaucoup attendent de lui vu son parcours...
Marco Simoncelli : le panache à l'italienne !
Flamboyant animateur de la catégorie 250 ces deux dernières saisons, l'italien Marco Simoncelli fera ses débuts en MotoGP sur une Honda dans le team de Fausto Gresini. Débutant sa carrière en GP par une wildcard à Brno en 2002, le natif de Cattolica termine sa seconde saison (2004) en 125 à la onzième position, avec à la clé une pole doublée d'une victoire à Jerez.
Exubérant sur et en dehors de la piste, "Sic" se classe ensuite cinquième avec une nouvelle victoire en Espagne et un total de six podiums en 2005 qui lui ouvrent la porte de la 250 cc. L'italien rencontre alors certaines difficultés à canaliser sa fougue en quart de litre et ses deux saisons suivantes se soldent par une dixième place au classement.
En 2008, contre toute attente, le talent du pilote Gilera explose aux yeux de tous : malgré deux abandons lors des premières courses, Simoncelli décroche le titre 250 en faisant preuve d'une vélocité remarquable (sept pole et 12 podiums dont six victoires) et surtout d'une régularité qui lui manquait jusque-là.
Bien décidé à défendre son titre avant de monter en MotoGP, Marco connaît une campagne 2009 plus délicate marquée par une vilaine blessure en début de saison et plusieurs résultats blancs. Malgré six nouvelles victoires et une incontestable vitesse pure en piste, le n°58 ne parvient pas à empêcher le sacre d'Aoyama : sa dernière saison en 250 se soldera par une chute à Valence qui le reléguera à la troisième position du classement général.
Pronostic Moto-Net.Com : entre 7ème et 10ème au général. Rapide, Marco Simoncelli devrait profiter de l'expérience de son team et de la régularité de la Honda RCV pour briguer de bons résultats en course. L'italien devra néanmoins gérer son manque d'expérience sur une moto 4-temps (bien que ses performances lors de sa pige avec la RSV4 de Superbike ne sont pas passées inaperçues !), mais aussi l'inévitable rivalité qui l'opposera à son coéquipier Marco Melandri et sa propension à parfois trop en faire en course...
En outre, Marco Simoncelli ne pourra vraisemblablement plus compter sur le soutien et les conseils de son modèle et ami Valentino Rossi, qu'il devra par ailleurs apprendre à considérer comme un adversaire à battre pour progresser !
Alvaro Bautista : un mental à renforcer
Avec sept saisons complètes en championnat du monde et malgré son physique de "jeune premier", l'espagnol Alvaro Bautista n'a rien du débutant découvrant les exigences de la course !
Auteur d'un prometteur podium à Donington en 125 dès sa seconde saison complète en 2004, le souriant n°19 réalise ensuite une campagne décevante au guidon d'une Honda (15ème au général).
Volontaire et doué, le natif de Talavera de la Reina trouvera l'énergie et le soutien nécessaire pour rebondir en 2006, année où il décroche le titre 125 en engrangeant 8 pole et 14 podiums (dont huit victoires). Propulsé en 250, Bautista accroche une belle 4ème place au général en 2007, passe tout près du titre en 2008, puis connaît une saison 2009 marquée par la désillusion.
Victime de trois abandons et de plusieurs erreurs stratégiques en course, le pilote d'Aspar Martinez ne concrétise pas vraiment les espoirs fondés par son emblématique team manager... qui n'apprécia guère d'apprendre la signature de son poulain chez Suzuki alors qu'il souhaitait le faire courir dans sa nouvelle structure MotoGP en 2010 !
Pronostic Moto-Net.Com : entre 12ème et 15ème au général. Assidu lors de premiers essais satisfaisants sur la Suzuki GSV-R, Alvaro Bautista n'aura cependant pas la partie facile pour sa première saison parmi l'élite malgré tout son talent : la Suz' est loin d'être au niveau sur le plan des performances pures et sa mise au point complexe risque de ralentir la progression du sympathique espagnol.
En outre, Alvaro ne pourra guère compter sur son coéquipier Loris Capirossi pour l'aider à assimiler les subtilités de la catégorie reine : le vétéran italien sera plus occupé à gérer ce qui s'annonce d'ores et déjà comme son baroud d'honneur en MotoGP...
Hector Barbera : le gladiateur
Auteur d'une carrière en dents de scie, Hector Barbera n'a jamais été en mesure de réaliser son rêve d'être sacré champion du monde. Malgré des débuts prometteurs en GP 125 à seulement 15 ans en 2002, le bouillonnant espagnol a touché du doigt la couronne 125 sans jamais parvenir à se l'approprier (3ème en 2003, 2ème en 2004).
Pilote Honda en 250 dès 2005, Barbera monte progressivement en puissance au sein de la catégorie quart de litre (9ème en 2005, 7ème en 2006, 5ème en 2007 et 6ème en 2008) avant de connaître une saison 2009 très satisfaisante : vainqueur au Qatar et à Valence et auteur de huit podiums, l'impétueux n°40, avec son coup de guidon volontaire, termine cette ultime saison 250 à la place de vice-champion du monde.
Pronostic Moto-Net.Com : entre 13ème et 16ème au général. Agressif et ne cédant jamais rien, Hector Barbera réalisera ses débuts en MotoGP au guidon de la tyrannique Ducati que Jorge Martinez est parvenu à engager en 2010. Mais vu le manque d'expérience de cette nouvelle structure en MotoGP et les difficultés éprouvées par tous les pilotes (hormis Stoner !) pour dompter la bête au sang rouge, il est à craindre que sa première saison soit délicate à gérer pour l'espagnol de 23 ans... Ce qui ne l'empêchera pas de créer ponctuellement l'événement grâce à sa fougue légendaire !
Aleix Espargaro : la jeunesse aux dents longues...
Rookie le plus expérimenté de la catégorie reine en 2010 (quatre wild cards avec la Ducati GP9 en remplacement de Kallio puis de Canepa en 2009), Aleix Espargaro peut aussi se vanter d'être le plus jeune vainqueur de l'histoire du très relevé championnat 125 espagnol.
Seizième avec 36 points lors de sa première saison en GP 125, le frère aîné du brillant Pol Espargaro connaît ensuite une carrière un peu chaotique avec une 19ème, une 15ème puis une 12ème place au classement GP 250. Consultant pour le team Balatonring en 2009, le natif de Granollers se distinguera en accrochant une 4ème puis une 7ème place en GP 250 en tant que wild card à Assen et au Sachsenring, avant d'être appelé à piloter la Ducati du team Pramac Racing.
Du haut de ses 20 ans, avec deux encourageantes 11èmes places (San Marin et Sepang) et deux 13èmes positions à Indianapolis et à Valence, le jeune n°44 éclipse alors facilement les performances de Niccolo Canepa, à qui il succède en 2010 aux côtés de Mika Kallio chez Pramac.
Pronostic Moto-Net.Com : entre 14ème et 18ème au général. Jeune et motivé, Aleix Espargaro a déjà montré que la caractérielle Ducati ne lui faisait pas peur. Auteur de chronos plus qu'honnêtes durant ses quelques participations en 2009, l'espagnol a pour lui la fougue et l'envie de démontrer sa valeur dans le plus relevé des championnats du monde de vitesse. Il devra néanmoins composer avec les "caprices" de la balle rouge et son propre manque d'expérience, sans compter la complexité de la mise au point d'une MotoGP et le niveau général sans cesse plus élevé...
A suivre... Restez connectés et n'hésitez pas à nous livrer vos propres pronostics !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2025
02 mars : GP de Thaïlande
16 mars : GP d'Argentine
30 mars : GP des Amériques
13 avril : GP du Qatar
27 avril : GP d'Espagne
11 mai : GP de France
25 mai : GP de Grande-Bretagne
08 juin : GP d'Aragon
22 juin : GP d'Italie
29 juin : GP des Pays-Bas
13 juillet : GP d'Allemagne
20 juillet : GP de République Tchèque (sous réserve)
17 août : GP d'Autriche
24 août : GP de Hongrie (sous réserve)
07 septembre : GP de Catalogne
14 septembre : GP de Saint-Marin
28 septembre : GP du Japon
05 octobre : GP d'Indonésie
19 octobre : GP d'Australie
26 octobre : GP de Malaisie
09 novembre : GP du Portugal
17 novembre : GP de Valence
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