Après chaque Grand Prix Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux acteurs de la catégorie reine, les classements de la course et du championnat et l'analyse des performances des stars du MotoGP par l'équipe de Moto-Net.Com !
Pole position, record du tour en course et victoire : Jorge Lorenzo a une fois encore survolé "son" Grand Prix du Portugal (lire nos comptes rendus complets des courses MotoGP, Moto2 et 125 à Estoril) ! Le majorquin renoue par la même occasion avec les lauriers qui lui échappaient depuis six courses... et inflige en bonus une cuisante correction à Valentino Rossi !
Jorge Lorenzo, Fiat-Yamaha (1er en course) : "Pendant le tour de chauffe j’avais vu qu’il y avait encore des portions mouillées et je savais qu’il fallait être prudent au début. J’ai fait un excellent départ et j’étais en tête mais Valentino m’a doublé et est parti devant. Il avait un meilleur rythme que moi à ce moment-là et je ne pouvais pas le suivre. J’ai trouvé mon rythme lorsque la piste a commencé à sécher et j’ai petit à petit rattrapé mon retard et j’ai réussi à passer devant. Je me sentais très bien et je suis très content de gagner à Estoril pour la troisième fois. Ça faisait longtemps que je n’avais pas gagné mais je suis resté confiant et je n’étais pas inquiet. Je savais que je pouvais gagner ici sur mon circuit préféré".
L'analyse Moto-Net.Com : Pour sa troisième participation au GP du Portugal en catégorie reine, Lorenzo signe la pole, le meilleur tour en course et la victoire : un nouvel "hat-trick" qui confirme que la piste d'Estoril fait véritablement partie du Lorenzo'Land !
En manque de victoire depuis le GP de République tchèque, il y a déjà six courses, "Jorgeuil" avait prévenu qu'une fois le titre en poche, il renouerait avec sa vélocité et en profiterait pour corriger un Valentino Rossi très en verve depuis le fameux GP de Malaisie. Mission accomplie donc, et avec la manière !
Acceptant de se faire dominer pendant qu'il prenait ses marques, Lorenzo est ensuite revenu comme un boulet de canon sur l'italien avant de le taxer au freinage de la ligne droite des stands, puis de l'écœurer en accumulant les records du tours pour porter son avance à 8,629 sec sous le drapeau à damiers ! C'est même se demander si le n°99 n'aurait pas fait exprès de laisser son rival toucher du doigt la victoire pour mieux l'humilier en le passant autoritairement et surtout en l'oubliant au chrono…
Valentino Rossi, Fiat-Yamaha (2ème en course) : "Comme je l’ai dit hier, c’est difficile quand on a un warm up sur le mouillé et une course sur le sec ! Je suis content de ce week-end, nous avons bien travaillé sur la moto sur le mouillé et ce matin j’étais le plus rapide du warm up, j’aurais été très compétitif si nous avions couru sous la pluie. Pour le sec nous sommes partis à l’aveugle et j’ai dû prendre des risques au début parce que les réglages étaient ok mais ce n’était pas suffisant, Jorge a trouvé son rythme et il était plus rapide que moi, je ne pouvais pas me battre avec lui. J’ai essayé de rester avec lui mais il était trop rapide. Je suis content d’avoir progressé sur les réglages de la moto mais nous ne sommes pas encore assez forts alors nous essayerons de faire mieux à Valence pour remporter une dernière victoire avec Yamaha".
L'analyse Moto-Net.Com : "Vale" y croyait pourtant : bien parti de la quatrième place, il prend la roue de Lorenzo dès le deuxième tour et le taxe à la fin du troisième ! Pendant treize boucles même, Valentino Rossi mènera la course avec jusqu'à près deux secondes d'avance : à cet instant dans sa tête, l'italien se voit sûrement déjà arroser de champagne un Lorenzo dépité depuis la première marche du podium !
Mais ce dernier a de la ressource et a simplement attendu que la piste sèche pour sortir la grosse attaque et fondre sur Rossi comme la misère sur les pauvres : au 17ème tour, le majorquin reprend les rênes de "sa" course et aligne les tours en petit 1'38 là où Rossi peine à descendre en 1'38.500… Histoire d'assoir entièrement sa domination, Lorenzo claquera même un incroyable 1'37.928 dans le 20ème tour, soit plus de six dixièmes de mieux que Rossi (1'38.576) !
Beau joueur, le Docteur admettra s'être fait enrhumer comme il faut et n'a cherché aucune excuse pour tenter de relativiser la supériorité d'un Lorenzo rose de plaisir devant la mine contrite de son futur ex coéquipier !
Andrea Dovizioso, Honda-HRC (3ème en course) : "Ce week-end a été étrange, toutes les séances se déroulant sur le mouillé, et la troisième position était le meilleur résultat que nous pouvions décrocher dans ces conditions. La bagarre avec Simoncelli s’est avérée assez agressive, mais ça a toujours été comme ça avec lui. Il me fallait donc une stratégie pour le dernier tour. Il était plus rapide que moi dans les secteurs 3 et 4 et il me passait à chaque fois que nous abordions la chicane. En revanche, je savais qu’il était possible de le passer à la sortie du dernier virage parce que j’étais un peu plus rapide en ligne droite. C’était donc mon plan et ça a fonctionné !"
L'analyse Moto-Net.Com : Andrea Dovizioso a une fois de plus alterné le bon et le mauvais : côté positif, sa troisième place sauve l'honneur du HRC - qui n'a toujours pas confirmé son maintien en tant que pilote HRC sur une hypothétique troisième RCV officielle en 2011 - et "Dovi" sort vainqueur d'une superbe bagarre avec Marco Simoncelli.
En revanche, l'écart abyssal qui le sépare des leaders sous le drapeau à damiers (26,475 sec de retard sur Jorge Lorenzo !) et son podium essentiellement du à la différence de puissance entre sa RCV212 d'usine et la "semi-satellite" de Simoncelli tendent à confirmer que l'italien manque encore de consistance pour réellement prétendre au titre mondial… Le n°4 vise désormais la quatrième place au championnat du monde qu'il compte souffler à Casey Stoner à Valence le week-end prochain.
Toni Elias chez Honda-LCR en 2011 |
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Randy de Puniet, Honda-LCR (6ème en course) : "Les conditions climatiques n'ont pas été trop mauvaises aujourd'hui, et c'était un petit peu la loterie pour tout le monde au niveau des réglages car nous n'avons malheureusement pas pu rouler sur le sec de tout le week-end. Mais ça ne m'a pas vraiment perturbé, puisqu'après avoir réalisé un bon départ depuis la troisième ligne, j'ai instantanément trouvé mes marques au guidon. Je me suis malheureusement raté ensuite au freinage de la première courbe, avant d'être contraint de bien élargir et de perdre environ 3 secondes en début de Grand Prix. Sans cette petite erreur, je pense sincèrement que j'aurais pu défendre mes chances pour une place sur le podium. Depuis ma blessure, je dois tout de même composer avec quelques difficultés sur les freinages, et plus particulièrement sur les phases de rétrogradage, mais ça ne va pas entacher ma satisfaction et celle de l'équipe que je tiens à remercier pour le soin qu'elle met à m’apporter le meilleur matériel possible".
L'analyse Moto-Net.Com : Qualifié huitième sur la grille pour son avant-dernière course sur une Honda (lire ci-dessus), Randy a fait preuve de combativité et de vélocité dès le début du Grand Prix : une stratégie payante pour le parisien qui a souvent tendance à foirer ses départs et à cravacher sans compter pour revenir !
Hélas, sa condition physique encore un peu juste l'a trahit sur le gros freinage de la ligne droite des stands : à la peine pour bien se positionner sur sa RCV212 au moment d'attraper le levier droit - à plus de 311 km/h, soit dix km/h de moins que la M1 de Lorenzo -, le n°14 a plusieurs fois raté le point de corde dans le premier droit serré. Un handicap qui lui a sans doute coûté la possibilité de tenter de se battre pour un Top 5…
Certes, l'absence de Spies - blessé à la cheville suite à une chute dans le tour de chauffe -, la nouvelle boulette de Stoner en course et le manque de condition physique de Pedrosa ont incontestablement joué en la faveur du résident d'Andorre. Mais cette belle sixième place constitue toutefois son meilleur résultat en dix courses : un retour aux affaires qu'il a tenu à dédier à son grand-père décédé la semaine dernière…
Dani Pedrosa Honda-HRC (8ème en course) : "Mes sentiments sont mitigés après cette course. D’un côté, le fait que j’aie pu boucler les 28 tours est positif car je ne savais pas si cela aurait été possible. D’un autre côté, j’aurais pu finir beaucoup plus haut si j’avais pu maintenir mon rythme. Dès le troisième tour, j’ai perdu de la force dans mon bras gauche. Je ne le sentais pratiquement plus. Franchement, au début de la course je ne pensais pas pouvoir maintenir ce rythme. A un certain moment, je me suis dit que j’aurais pu finir troisième compte tenu du rythme que j’affichais. En réalité ce fut impossible, car j’ai rapidement perdu la puissance de mon bras. Je me sentais de plus en plus fatigué à chaque tour et je n’arrivais plus à tourner en 1’39.5. A dix tours de l’arrivée, je n’ai plus été en mesure d’attaquer et j’ai rétrogradé. Demain je passerai une visite de contrôle avec mes médecins car mon bras est assez engourdi. En tout cas j’ai trois jours pour me relaxer et récupérer, afin d’être prêt pour Valence. J’ai une avance de 19 points au championnat, j’espère donc conserver ma deuxième place".
Evidemment, lorsqu'on s'appelle Dani Pedrosa et qu'on possède le talent pour lutter pour le titre mondial, terminer une course huitième, ça le fait moyen… Mais comment ne pas être admiratif devant le courage et l'abnégation de ce petit bonhomme qui prend le départ d'un Grand-Prix avec une clavicule à peine remise de sa cabriole à Motegi au début du mois et qui parvient à donner du fil à retordre à des pilotes comme Dovizioso, Simoncelli, Hayden, de Puniet et ou encore Edwards ?
Résultats de la course Moto GP du Portugal
Non classés
Classement général provisoire après Estoril
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de la "Solidarité"