Regrettant que "la Sécurité routière s'entête dans une approche idéologique et motophobe" en faisant adopter "des lois discriminatoires", la FFMC appelle les motards à se mobiliser les 6 et 7 mai dans toute la France pour "défendre leurs droits".
"2005 aura été une année noire pour la moto", estime la Fédération française des motards en colère (FFMC) qui regrette que "malgré une hausse relative du nombre de motards tués sur la route dans un contexte de hausse considérable du nombre d'utilisateurs de deux-roues à moteur, la Sécurité routière s'entête dans une approche idéologique et motophobe", en faisant adopter "des lois discriminatoires sans qu'aucun lien avec la sécurité routière ne puisse être établi".
Le début d'ouverture qui semblait se profiler au ministère des transports à l'occasion de la rencontre entre Dominique Perben et la FFMC (lire Moto-Net du 16 février 2006) est comme d'habitude restée lettre morte, tandis que les grossières tentatives de récupération électorale du maire de Paris sur la remontée des files (lire Moto-Net du 6 avril 2006) n'ont finalement pas trompé grand monde ni fait bouger le moindre sourcil au ministère de l'intérieur.
La FFMC regrette que ses propositions, regroupées au début de l'année dans un "Manifeste pour une meilleure sécurité routière et une pratique citoyenne de la moto" (lire Moto-Net du 12 janvier 2006), aient été aussi "superbement ignorées des institutionnels de la sécurité routière, qui depuis cinq ans n'ont pas su faire autre chose que de multiplier les radars".
La principale organisation de défense des motards continue donc à demander "des réponses claires" sur les glissières de sécurité, dont la norme EN1317 "ignore totalement les graves dangers qu'elles font courir aux deux-roues à moteur", la baisse de la TVA sur les accessoires de sécurité ou la prise en compte des deux-roues motorisés dans la formation initiale au permis de conduire.
En outre, elle demande que les progrès effectués par les motos et scooters en termes de pollution soient pris en compte dans la législation, "comme cela avait été le cas pour les automobiles qui ont bénéficié de déductions fiscales pour l'adoption de pots catalytique ou de primes (jupettes et balladurettes) pour encourager la mise en rencard des véhicules anciens".
Concernant le permis de conduire européen, la FFMC se félicite que le "projet de directive européenne sur le permis de conduire comporte quelques avancées", comme "l'harmonisation du 125 à 16 ans, l'introduction d'un semblant de permis pour les 50 cc, le relèvement à 50 ch et 0,2 kw/kg de la puissance maximale autorisée aux motards novices, qui correspond mieux a la réalité du marché et/ou aux motos utilisées en moto écoles". Elle regrette en revanche que "contrairement aux affirmations des ministre des transports, l'accès progressif aux motocyclettes les plus puissantes ne soit nullement favorisé".
Enfin, elle déplore que la communication de la Sécurité routière autour de la moto "consiste essentiellement à projeter une image des motards de chauffards assoiffés de vitesse", estimant que c'est au contraire "en véhiculant des images positives et en communiquant autour de valeurs de solidarité et de respect mutuel qu'on pourra faire évoluer positivement les représentations mentales des motos et les comportements de ses utilisateurs".
"Les motards exprimeront leur ras-le-bol des discriminations et de la répression", annonce la FFMC à une semaine de cette série de manifestations, samedi 6 et dimanche 7 mai dans toute la France. Pour Paris, le rendez-vous est fixé dimanche à 14h00 sur l'esplanade du Château de Vincennes.
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