L'angoisse du pilote MotoGP au moment de la première course de la saison...

A tout seigneur, tout honneur : le Docteur, qui vient de prolonger jusqu'en 2020 son contrat de pilote officiel Yamaha - car "ce qui me fait me sentir bien c'est d'être un pilote de MotoGP, surtout sur ma M1" -, aborde le GP du Qatar avec une impatience non dissimulée !

Rossi : "Progresser, faire de bonnes courses et gagner"

"Après un long hiver, on arrive finalement à la première course de cette nouvelle saison et suite aux nombreux tests d'intersaison, se préparer à la première course est toujours super", trépigne le n°46. "Pendant les essais hivernaux, on a compris nos points faibles et nos points forts. Il faut continuer à bosser, mais tout le monde chez Yamaha veut progresser, faire de bonnes courses et gagner. On s'est préparé à cette épreuve pendant les derniers tests (également au Qatar, NDLR) mais on a encore les essais libres (cet après-midi, NDLR) pour progresser".

"Je me sens bien, je me suis bien entraîné cet hiver et je suis prêt à commencer cette nouvelle saison avec ma M1, mon équipe et le staff Yamaha", prévient le génie des alpages, plus déterminé que jamais à poursuivre sa quête d'un dixième titre mondial : "ce sera une saison intéressante, de nombreux pilotes ont l'air rapides mais on est prêt à tout donner !"

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Viñales : "Se battre pour gagner le titre mondial"

"Je n'en peux plus d'attendre !", piaffe de l'autre côté du box son coéquipier Maverick Viñales, vainqueur ici l'an dernier pour sa toute première course sur la Yamaha, tout aussi "excité d'arriver au Qatar pour commencer la saison".

"La saison 2017 a été difficile pour moi avec beaucoup de hauts et de bas", admet le n25, "mais j'ai surtout énormément appris et maintenant je sens qu'on peut faire d'excellentes choses cette année et qu'on pourra se battre tout au long du championnat pour gagner le titre mondial. La pré-saison nous a permis d'essayer de nombreuses choses et finalement on a trouvé un bon réglage. On a encore quelques petits problèmes avec l'électronique, mais je crois qu'on sera à 100% dès le premier Grand Prix. J'aime beaucoup le circuit du Qatar, j'y ai remporté ma première victoire avec Yamaha, donc j'ai de très bons souvenirs et je ferai de mon mieux pour être de nouveau sur le podium".

Parmi ceux qui se voient aussi très bien sur le podium - et si possible tout en haut - on trouve naturellement... le champion du monde en titre (et non, malgré les apparences, la comédienne Louise Bourgoin ne s'est pas reconvertie en intervieweuse de Marc Marquez) !

"Tic tac, tic tac", bruite sur son compte Twitter le métronome et acrobate du HRC, tandis que son coéquipier Dani Pedrosa s'apprête à prendre le départ de son 200ème Grand Prix.

Les regards seront également tournés vers le stand Ducati, où le "vice champion" Andrea Dovizioso et son coéquipier Jorge Lorenzo sont déjà dans les starting-blocks !

Dovizioso : "J'ai l'expérience pour gérer toutes les situations"

"Je suis très content du feeling que j'ai eu avec la Desmosedici GP18 pendant les trois tests hivernaux", résume posément le n°4 : "on a été très rapides et je suis content du travail accompli par Ducati cet hiver. A Losail notre moto s'est toujours bien comportée et cette année elle semble encore mieux, donc je suis très confiant pour ce premier GP de la saison. On doit encore progresser sur certains points pour la course et ça dépendra beaucoup des conditions qu'on aura ce week-end car au Qatar les choses peuvent vite changer, mais je crois que j'ai l'expérience pour gérer toutes les situations".

"Cette année, de nombreux pilotes sont rapides et compétitifs", reconnaît Dovizioso : " je connais les points forts de la moto et les aspects qu'on doit encore améliorer, mais je suis très concentré et prêt à très bien débuter la saison".

Jorge Lorenzo se réjouit lui aussi que "le championnat démarre enfin !"

Lorenzo : "Des réglages qui s'adaptent mieux à mon style de pilotage"

"C'est le moment de vérité et le rendez-vous au Qatar est comme toujours très particulier, car piloter une MotoGP la nuit est quelque chose d'unique", poursuit le n°99. "Pendant les deux derniers tests on a eu des bons et des mauvais moments, mais il faut rester positif et suivre la même direction qu'à Sepang. La moto a un gros potentiel et il faut qu'on arrive à trouver des réglages qui s'adaptent mieux à mon style de pilotage, afin d'être compétitif dès les premiers essais".

Mais naturellement, les motards français devraient suivre avec un intérêt encore plus marqué le week-end qatari de leur compatriote Johann Zarco, star du Grand Prix 2017 pendant six tours !

Zarco : "Commencer avec le souhait de me battre pour la victoire"

"La saison est sur le point de commencer et j'en suis plutôt content", se réjouit le meilleur débutant MotoGP l'an dernier en rappelant que "le dernier test au Qatar a été excellent (premier devant Rossi et Dovizioso, NDLR) : terminer avec le meilleur temps a donné à l'équipe et à moi une très forte motivation et une bonne confiance".

"Nous savons que nous avons encore des choses à travailler pour pouvoir se battre pour la victoire", poursuit le double champion du monde Moto2, "mais je peux commencer le premier week-end de course de l'année avec le souhait de me battre pour la victoire et je suis assez content d'avoir déjà ce sentiment avant la première compétition. Je veux continuer à profiter! Voyons ce que le week-end de course au Qatar a à nous donner"...

On observera aussi avec attention la reprise de Cal Crutchlow (ci-dessous à gauche), après des essais d'intersaison qu'il juge "satisfaisants" car "l'équipe et Honda ont très bien travaillé".

Le pilote britannique du team Honda LCR prévoit naturellement de "faire de son mieux ce week-end" et souligne que "le championnat est long, mais il n'y a aucune raison pour qu'on ne soit pas fort dès la première épreuve".

Son coéquipier japonais Takaaki Nakagami (ci-dessus à droite), qui démarre sa première saison en MotoGP, est lui aussi "content d'arriver enfin à la première course" et vise ouvertement le Top 10 dimanche au Qatar après avoir effectué "de bons tests en Malaisie, en Thaïlande et ici. On s'est amélioré test après test, mais bien sûr il y a beaucoup de choses à apprendre ce week-end"...

Toujours du côté des outsiders pour le titre 2018 - mais sait-on jamais... -, notons que chez Suzuki Andrea Iannone (à gauche ci-dessous) a "hâte de commencer enfin la saison" après des tests d'intersaison qu'il a trouvés "très longs".

"L'hiver a été bénéfique pour moi, j'ai pu travailler intensément ma condition physique et la moto a reçu des améliorations significatives", note l'italien : "le feeling lors du dernier test ici au Qatar était positif, on a encore des détails à améliorer et on prendra du temps pour le faire lors des premières séances d'essai. La base est bonne est c'est très important".

Son coéquipier espagnol Alex Rins (à droite ci-dessus), qui a lui aussi "travaillé sa forme physique", confirme que "l'usine au Japon a fait un boulot extraordinaire car la moto fonctionne plutôt bien. Je suis assez confiant et je me sens prêt pour la première course".

Enfin chez KTM, qui commence sa deuxième saison en MotoGP et s'apprête à rouler avec Tech3 dès l'an prochain, Pol Espargaro (à gauche ci-dessous), grièvement blessé au dos lors des essais en Malaisie, se sent "mieux, beaucoup mieux que la semaine dernière au Qatar".

"J'ai eu du temps pour me reposer, m'entraîner et me préparer pour être prêt, donc maintenant on verra bien", déclare le n°44. "C'est important d'être en forme physiquement car ces motos bougent beaucoup et il faut être au meilleur niveau pour enchaîner le maximum de tours. Il m'a manqué quelques jours en piste mais Bradley (Smith, son coéquipier, NDLR) et Mika (Kallio, pilote d'essai, NDLR) ont bien travaillé pour continuer à développer la moto".

Pol Espargaro : "Avec KTM, tu ne sais jamais où tu peux finir"

"Ce qui est bien avec KTM, c'est que tu sais d'où tu pars sur la grille, mais tu ne sais jamais où tu peux finir à l'arrivée", poursuit le champion du monde Moto2 en 2013 : "on était les deux derniers sur la grille ici l'an dernier, puis on a réussi à finir tous les deux dans le Top 10 (quatre fois pour lui et deux fois pour son coéquipier, NDLR) ! Je pense que KTM est le premier constructeur à avoir réalisé un truc pareil dans sa première année. Donc on sait d'où on partira - pour se battre dans le Top 10 - mais à quelles places finira-t-on ? Peut-être le Top 6, j'espère, ou même mieux"...

Son coéquipier Bradley Smith (à droite ci-dessus, à côté de Mika Kallio au centre) se veut relativement confiant également, soulignant que "la confiance est revenue. On a fait 14 jours d'essais cet hiver avec de nombreux tours, beaucoup d'apprentissage et des progrès. Bien sûr, le processus est sans fin. On s'est amélioré sur tous les tests et c'est ce qu'on attendait".

"C'est excitant de démarrer la saison comme ça et si on met tout bout à bout, on peut repartir d'où on s'était arrêté et ce n'était pas gagné, car tout le monde a dû travailler", poursuit le pilote anglais avant d'imaginer "quelle histoire ce serait, si on pouvait emmener cette moto sur le podium ou peut-être même à la victoire"...

Le Grand Prix du Qatar, comme les 19 courses de la saison MotoGP 2018, est à suivre tout le week-end sur MNC Live et MNC Sports : restez connectés !