Honda VFR1200F Vs Kawasaki 1400GTR : les bottes de sept lieues

Nos deux routières ont fière allure ! Elles sont autant valorisantes par leurs gabarits généreux que par leurs lignes très classe. Il est d’ailleurs difficile de les départager tant elles sont élégantes.

Si le design de la Kawasaki s’affine par rapport à l’ancien modèle, elle n’en reste pas moins une moto volumineuse et statutaire. On retrouve les quatre lignes qui semblent griffer la moto du garde-boue avant aux valises, en passant par les flancs de carénage. En revanche, ce coloris marron métal n’est pas des plus heureux et on lui préfère l’autre coloris bleu nuit.

C’est exactement l’inverse pour la VFR dont la robe blanche lui va à ravir. Elle mélange savamment classe et sportivité tout en proposant une vraie identité visuelle qui la démarque de toutes les autres machines du marché. Pour ce qui est de la qualité perçue, l’excellente finition de la Honda est un cran au-dessus de la Kawasaki.

La sportive et la bourgeoise

Même si - on le verra plus tard ! - le programme qu’elles proposent est assez proche, nos deux routières à cardan accueillent leurs pilotes de manières bien différentes.

La position est tout à fait sénatoriale à bord de la GTR. On est droit comme un "i" et le guidon monte se placer naturellement dans les mains mais le réservoir ventru écarte pas mal les jambes.

La position est davantage typée sport sur la VFR mais pas forcément moins confortable. Le pilote est plus basculé sur l’avant mais l’ergonomie a été très soignée. Même penché en avant, l’appui sur le guidon reste modéré.

Equipées... ou pas !

La différence est également tranchée au niveau de l’équipement de nos deux concurrentes. Si la GTR offre une palette de prestations impressionnante, la VFR fait l’impasse sur beaucoup trop de choses !

Un peu à la manière de "certaines motos allemandes", il faudra recourir à la longue liste des options si l’on souhaite une béquille centrale, des poignées chauffantes ou de la bagagerie rigide (top-case de 31 l et valises latérales de 29 l)... ce qui alourdit considérablement la note !

Quant à l’ordinateur de bord, il faudra tout simplement s’en passer. Il est regrettable qu’une routière de ce calibre n’indique que si peu d’infos : pas de conso moyenne ni d’autonomie restante par exemple. Cela dit, le tableau de bord a plutôt belle allure. Par ailleurs, on pourra quand même glisser un antivol sous la selle de la VFR ce qui n’était pas forcément le cas par le passé.

Plus GT que jamais

De son côté, la GTR se la joue encore plus high-tech que par le passé. On se réjouit tout d’abord de son nouveau pare-brise plus large, plus haut et réglable électriquement et de ses poignées chauffantes en série.

Mais ce qui interpelle le plus, c’est son tableau de bord qui devient un véritable panneau de contrôle. Outre les nombreuses informations qu’il distille (température extérieure, consommation moyenne et instantanée, autonomie restante, pression des pneus, rapport engagé, etc) il permet d’intervenir sur différents paramètres de la moto.

Grâce aux commodos au guidon, on peut sélectionner le mode d’assistance au freinage K-ACT que l’on désire (plus ou moins sportif) tout comme ce nouveau mode qui aide le pilote à économiser son carburant.