Honda VFR1200F Vs Kawasaki 1400GTR : les bottes de sept lieues

Nos deux concurrentes japonaises sont avant tout des routières conçues pour avaler goulûment les kilomètres d’asphalte. Mais leurs utilisateurs ont aussi souvent un usage "moto-boulot-dodo" dont elles doivent s’acquitter. Or, si l’agrément en ville ne fait pas partie de leurs priorités, elles se débrouillent plutôt bien en milieu urbain.

Compte tenu de leur poids tous pleins faits, compris entre 267 kg pour la VFR et 304 kg pour la GTR, elles ne peuvent bien sûr pas revendiquer la même efficacité qu’un roadster mid-size ou qu’un scooter 125 !

Ne pas se fier aux apparences

Néanmoins, ces deux machines permettent de se rendre très correctement au bureau au milieu des embouteillages.

Premier constat qui ne manque pas d’épater les motards qui n’ont jamais roulé au guidon de la GTR : la Kawa est aussi massive visuellement qu’accessible et facile à appréhender ! Très peu de machines de ce gabarit se montrent aussi rassurantes de prime abord.

C’est simple, si l’on fait abstraction de la largeur des valises et des rétros, la prise en main de la 1400GTR est presque aussi évidente que celle d’un roadster de 100 kg de moins. Ceci est obtenu grâce à une partie-cycle parfaitement équilibrée et surtout, à un train avant bluffant de légèreté et de neutralité. Une vraie réussite !

En ville : mieux que la VFR

Si l’on prend soin de lui retirer ses grosses valises (ce qui se fait très facilement), la GTR se paie même le luxe d’être plus agréable que la VFR dans le trafic. Bien que plus large, la Kawa' se fait pardonner par une douceur de fonctionnement impressionnante.

Les commandes, le cardan et le 4-cylindres rivalisent de velouté pour proposer un agrément de conduite de haute volée ! La position droite et naturelle ainsi que l’important bras de levier offert par le grand guidon finissent d’en faire une citadine honorable. Plus punchy, la VFR s’avère aussi un peu plus exigeante en ville.

Honorable VFR

Du fait de sa position plus en avant, le pilote de la Honda est moins à son aise. Le guidon étroit - et dont l’angle de braquage mériterait d’être plus ouvert - fait plus ressentir le poids respectable de la machine pourtant plus légère que sa concurrente.

De plus, le tout nouveau V4 de 1 237 cc se montre forcément plus rugueux que le 4-cylindres en ligne de la Kawa. Il demande un peu plus d’attention en tolérant moins les approximations. Cependant, l’accélérateur électronique de type "Ride by Wire" permet un parfait contrôle de la mécanique, tout comme la boîte de vitesses et l’embrayage exempts de tout reproche... on est bien sur une Honda !