Après un an de dur labeur essentiellement numérique, la petite société française Ride Mercury - au fort potentiel électrique ? - concrétise son projet de moto rétrofit en présentant son prototype R01, sur base de BMW R75. Les fondateurs de Mototherapy tablent déjà sur une commercialisation en 2024...
Les lecteurs de Moto-Net.Com - qui, comme chacun sait, ont un peu plus de chance et de mémoire vive que les autres - se souviennent qu’il y a un an, l’ingénieur Jean-Marie Raymon et le designer Cédric De Azevedo annonçaient travailler ardemment sur un projet de rétrofit moto, via leur nouvelle marque Ride Mercury.
Fondateurs de l’atelier Mototherapy basé à Bagnolet dans le 93 (au 7 rue de l’avenir, c’était un signe !), les deux associés viennent de dévoiler leur premier prototype R01 qui, selon eux, "ouvre la voie à l’électrification des BMW Série R avec un module fidèle à l’esprit de leur moteur Boxer d’origine".
Après la "phase 01" de réflexion, la petite société française passe la deux : "au cours des dix derniers mois, l’équipe de Ride Mercury s'est ainsi attelée à développer une technologie sophistiquée, en alignant leur cahier des charges avec les contraintes d'homologation, et en sélectionnant scrupuleusement fournisseurs et partenaires".
Concrètement, leur modèle entièrement digital a permis d’imprimer - en 3D toujours - l’ensemble des éléments constituant le bloc moteur : batteries, moteur électrique et autres modules indispensables au bon fonctionnement de leur "Flat-à-piles" et à l’aspect plus imposant encore que le Boxer thermique original.
"Parmi les plus gros défis d’ingénierie auxquels nous avons été confrontés, la conception de notre réducteur, interface entre le moteur électrique et l’arbre de transmission, a notamment nécessité de croiser de nombreuses considérations techniques", soulignent les préparateurs qui tenaient à conserver le cardan et le bras oscillant "dans leur jus" (huhuhu).
C’est d’ailleurs par cette pièce que la fabrication du prototype roulant - sur base de R75, baptisée Berthe - a débutée : pour l’usiner à partir d'un bloc d'aluminium, Jim et Deaz ont "choisi de faire appel au savoir-faire de Vincent Mompatler, fondateur de la société Nebo, située à seulement 2 km de notre atelier".
En amont de cette "boite maison", le moteur électrique développe une puissance crête de 25 kW, une puissance continue de 15 kW et surtout, un couple couple de 340 Nm à la roue ! "Votre vieux Boxer ne va pas vous manquer !", en concluent les "franzosisch" qui travaillent parallèlement sur une signature acoustique distinctive.
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Pour alimenter le moulin, une batterie de 10 kWh de capacité électrique s’insère au chausse-pied dans le cadre tubulaire en acier. Selon Ride Mercury, cette R01 disposerait d’une "autonomie comparable aux meilleures alternatives électriques neuves du marché, pouvant atteindre 150 km sur un parcours mixte".
La machine se rechargerait en six heures sur une prise domestique via son chargeur embarqué de 1,8 kW, "mais une option deux fois plus rapide est déjà à l’étude", ajoute la petite marque aux grandes ambitions : comportement moteur paramétrable, application dédiée, puce GSM, collecte et analyse des données en temps réel sont également au programme !
Le programme suit d’ailleurs son cours : "tout juste révélée, cette première version de la R01 est déjà repassée sous le crayon de ses concepteurs en vue de sa déclinaison en série", précise l’équipe francilienne. "Sur la base de considérations ergonomiques et en accordant davantage d’importance à la cosmétique du bloc, l’équipe est intervenue sur la position des cylindres latéraux, a retravaillé les habillages latéraux et décliné la calandre dans deux nouveaux designs".
Ride Mercury voit plus loin encore, en dévoilant le tarif de leurs futures R électriques : "proposées à partir de 29,5k euros en précommande le 19 octobre 2023, Ride Mercury prévoit de livrer ses premières machines à partir du deuxième trimestre 2024" ! Affaire à suivre, restez branchés !
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