Quelle fin de course de la part de Valentino Rossi au Grand Prix des Amériques 2019 ! Le nonuple champion du monde est passé tout près de sa première victoire depuis juin 2017, mais un obstacle s'est dressé devant lui à quatre tours de l'arrivée : Alex Rins sur sa Suzuki !
Valentino Rossi, Yamaha-Monster (2ème en qualifs et 2ème en course) : "Je suis vraiment désolé de rater cette victoire pour les fans, pour Yamaha et pour moi, car lorsque j'ai vu la chute de Marquez je me suis dit : "Peut-être que je peux le faire"... Mais Rins est arrivé et il était plus fort, tout simplement".
"Sincèrement j'ai attaqué au maximum en enchaînant les bons tours, mais à la fin Alex était meilleur que moi ! Je pilotais très bien mais je n'ai pas pu le doubler : j’ai tout essayé, j'étais à la limite, mais j’ai commis quelques erreurs. Si j'avais tout réalisé parfaitement dans le dernier tour, j'aurais pu essayer d'attaquer à nouveau".
"L'aspect positif, c'est que c'était une très bonne course. Je suis resté longtemps devant et nous sommes en bonne forme. En revanche, c'est dommage car je n'ai pas gagné depuis longtemps. Nous essaierons la prochaine fois. Sentiments mitigés, donc : d'un côté je suis déçu d'avoir raté la victoire, de l'autre c'est un très bon résultat après un bon week-end".
"J'était bon pendant toute la course et j'ai fait un très bon dernier tour, mais je ne voulais rien tenter d'insensé car ces 20 points sont très importants pour le championnat qui reste très ouvert. On dirait que nous sommes forts cette année et que la moto s’est améliorée : ce sont les choses les plus importantes car nous pourrons peut-être nous battre à l’avant plusieurs fois cette saison".
L'analyse Moto-Net.Com : "Mon problème aujourd'hui ? C'était Alex : il était plus rapide, malgré tous mes efforts", répond avec un grand sourire Valentino Rossi à la question de savoir ce qui lui a manqué pour remporter le Grand Prix des Amériques 2019.
Tout est dit, avec humilité et sportivité : le n°46 accorde tout le mérite de sa première victoire en MotoGP à Alex Rins, sans se chercher d'excuse. Aucun prétexte technique, pneumatique ou météorologique n'est avancé pour expliquer son incapacité à reprendre la Suzuki dans la dernier tour.
"Alex est vraiment rapide, il pilote de manière douce et fluide et c'est très important pour bien gérer ses pneus", poursuit l'officiel Yamaha en faisant rosir de plaisir Alex Rins, de 17 ans son cadet (40 ans contre 23). "Regardez ça : je gagne devant mon idole d'enfance !", constate l'espagnol, très attentif aux propos du maestro.
"L'autre point en sa faveur tient à ses trajectoires bien tracées pour éviter les bosses", ajoute Rossi qui, comme beaucoup, regrette le caractère extrêmement bosselé du Circuit of The Americas (COTA). "C'est dommage, car c'est la piste la plus technique et excitante du championnat", assure-t-il alors que certains évoquent de véritables "dos d'ânes" indignes du MotoGP...
Bien que très déçu d'être passé à côté de sa première victoire depuis le GP des Pays-Bas 2017, Valentino Rossi se console en constatant les statistiques : il monte pour la deuxième fois consécutive sur la deuxième marche du podium après sa belle course en Argentine, ce qui ne lui était plus arrivé depuis le début de saison 2017. L'italien ne s'en cache pas : la situation paraît plus favorable que l'an passé !
Ces deux podiums et sa 5ème place au Qatar lui valent d'occuper la deuxième place au provisoire à seulement 3 points de Dovizioso. Par ailleurs, il a effectivement réalisé un excellent début de course depuis sa deuxième place sur la grille, puis bouclé huit tours en tête suite à la chute de Marquez. Pas mal, pour un pilote de 40 ans !
"Mon objectif était d'essayer de rester avec Marquez et de saisir une éventuelle opportunité", raconte le Docteur. "Marc est finalement parti plus rapidement que je ne le pensais, mais j'étais là, pas si loin que ça, avant de constater sa chute. Là, je me suis dit "Et maintenant ?!"
Au moment de sa chute dans le virage 12, Marc Marquez s'était forgé une avance de plus de 3,5 secondes en neuf tours : autant dire qu'il se dirigeait vers un septième succès d'affilée au COTA, ce dont était bien conscient Rossi. "Marc entre plus rapidement, accélère plus fort : bref, il va plus vite", résume-t-il en rigolant.
Sauf que la faute de Marquez au freinage - il a freiné 3 mètres plus tard - a relancé toute la course, faisant naître des ambitions de succès à Valentino Rossi... ainsi qu'à Alex Rins, remonté comme une torpille depuis sa 7ème place sur la grille.
Attaqué à quatre tours de l'arrivée, l'italien a tout tenté pour répliquer à l'espagnol, quitte à élargir copieusement sa trajectoire à force de repousser les freinages. Mais Rins a tenu bon et n'a pas craqué face à la pression de son "idole d'enfance", ce qui n'a rien d'un mince exploit !
La prochaine course, le 5 mai à Jerez (Espagne), permettra à Valentino Rossi de retenter sa chance sur un circuit plus "conventionnel". Et vérifier ainsi sa capacité à réellement jouer la gagne, dans la mesure où sa tentative avortée au Texas peut en partie être mise sur le compte de facteurs positifs : chutes de Marquez et de Crutchlow - très menaçant sur le n°46 -, sanction de Viñales, Dovizioso étonnament en retrait et Lorenzo toujours aux fraises sur sa Honda...
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2025
02 mars : GP de Thaïlande
16 mars : GP d'Argentine
30 mars : GP des Amériques
13 avril : GP du Qatar
27 avril : GP d'Espagne
11 mai : GP de France
25 mai : GP de Grande-Bretagne
08 juin : GP d'Aragon
22 juin : GP d'Italie
29 juin : GP des Pays-Bas
13 juillet : GP d'Allemagne
20 juillet : GP de République Tchèque (sous réserve)
17 août : GP d'Autriche
24 août : GP de Hongrie (sous réserve)
07 septembre : GP de Catalogne
14 septembre : GP de Saint-Marin
28 septembre : GP du Japon
05 octobre : GP d'Indonésie
19 octobre : GP d'Australie
26 octobre : GP de Malaisie
09 novembre : GP du Portugal
17 novembre : GP de Valence