Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux pilotes de la catégorie reine et l'analyse de leurs succès (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du Grand Prix moto d'Argentine 2014.
Plus de 53 000 spectateurs ont fait le déplacement sur le nouveau tracé de Termas de Rio Hondo pour assister au retour du Continental Circus en Argentine après 15 ans d'absence. Une réussite pour l'organisateur, dans la mesure où le dernier Grand Prix argentin organisé en 1999 à Buenos Aires n'avait attiré que 15 000 personnes !
Les courses MotoGP, Moto2 et Moto3 à portée de souris |
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Bien installés dans des gradins raides de neuf, les fans ont pu suivre des courses d'autant plus animées que la configuration de ce très beau circuit se prête bien au spectacle : la piste est très large (16 m), avec des enchaînements rapides et un ultime virage extrêmement long qui favorise les dépassements à l'aspi dans la ligne droite des stands.
En MotoGP, Marc Marquez s'y est montré intraitable, tout comme Esteve Rabat en Moto2. En Moto3, Romano Fenati offre la première victoire au team de Valentino Rossi, après avoir bousculé Jack Miller et Alex Marquez dans le même virage (!) juste avant la ligne d'arrivée.
Déclarations et analyses MotoGP
Marc Marquez, Honda-Repsol (1er en qualifs et 1er en course) : "Les premiers tours ont été très difficiles et j'ai perdu du terrain, mais j'étais concentré et je suis bien remonté. La clé pour remporter cette course était de bien gérer les pneus, surtout l'arrière. Mon pilotage peut être très dur pour les pneus (c'est "pneu" de le dire, NDLR !) et je devais donc m'efforcer de les préserver pour la fin".
"Je sais que la saison est très longue. Nous allons évidemment essayer de gagner à Jerez (dès le week-end prochain, NDLR) mais on ne sait jamais ce qui peut arriver... Dani est très fort, il est seulement 19 points derrière moi et nous nous rendons sur son circuit favori !"
L'analyse Moto-Net.Com : Trois courses, trois victoires ! La deuxième saison de Marc Marquez en MotoGP ne pouvait pas mieux démarrer. A ce stade du championnat, la supériorité du n°93 est déjà tellement évidente qu'elle en devient presque... inquiétante !
il suffit de l'observer entrer en courbes plus vite que n'importe qui pour s'en rendre compte : l'Espagnol parvient à freiner plus tard, à la limite du stoppie, puis à placer sa moto sur une trajectoire extrêmement tendue vers la corde en conservant une vitesse élevée. C'est exactement comme s'il déclenchait - et réussissait - un dépassement par l'intérieur dans chaque virage, et ce tour après tour !
A l'heure actuelle, aucun de ses adversaires n'est capable de réaliser cette prouesse. C'est comme si Marquez courait dans une autre catégorie, ou avec une moto différente. Or, si sa Honda est effectivement légèrement meilleure que la Yamaha de Lorenzo sur certains aspects (mais probablement moins bonne dans d'autres), elle est strictement identique à celle de Pedrosa et globalement similaire à celle de Bautista et Bradl...
Faute d'avoir actuellement des rivaux à sa mesure, le jeune Marc Marquez se mesure donc par chiffres interposés aux légendes des Grands Prix : il devient par exemple le premier pilote depuis Valentino Rossi en 2001 à remporter les trois premières courses de la saison. L'Espagnol surclasse cependant l'Italien car il a réalisé cette prouesse en partant à chaque fois de la pole, un exploit que seul Giacomo Agostini avait réussi à faire en 1971 !
Quels records lui reste-t-il à battre cette année ? Celui du nombre de pole positions la même saison en catégorie reine (actuellement 12, détenu par Stoner depuis 2012) et celui du nombre de victoires (12 par Doohan en 1997, suivi par Rossi avec 11 succès en 2001, 2002 et 2005).
La question est cependant de savoir si ces succès "statistiques" suffiront à entretenir sa motivation, car Marc Marquez est un gladiateur pour qui gagner signifie tout d'abord battre ses adversaires. La preuve ce dimanche avec son petit jeu du chat et de la souris avec Jorge Lorenzo, qu'il a doublé quand et où il le voulait au 16ème tour. Comme pour mieux "marquez" sa domination absolue...
Dani Pedrosa, Honda-Repsol (3ème en qualifs et 2ème en course) : "Je n'étais malheureusement pas très rapide au début. Après un premier tour mouvementé, j'étais coincé au milieu du groupe, je ne pouvais pas doubler et je ne pouvais donc pas aller plus vite. Au final j'ai été plus fort, mais il m'a fallu plusieurs tours pour trouver le rythme".
"Je me suis fait plaisir, mais il y a des moments que je n'ai pas aimés parce que je suis resté seul en troisième position pendant la majeure partie de la course. C'est un excellent résultat et la semaine prochaine nous serons à Jerez, sur un circuit que j'aime beaucoup"...
L'analyse Moto-Net.Com : Quel dommage effectivement que Dani Pedrosa ait attendu si longtemps avant de sonner la charge car c'était lui l'homme le plus rapide en fin de course, comme il l'a démontré en comblant ses deux secondes de retard sur Lorenzo, puis en le doublant dans l'avant-dernier tour.
Satisfait de sa remontée mais déçu de sa stratégie, Dani pestait hier soir d'avoir perdu du temps en début de course puis d'avoir ensuite péché par excès de prudence : "j'ai peut-être trop voulu épargner mon pneu", avoue le n°26, deuxième au provisoire avec 19 points de retard sur Marquez.
Une erreur tactique due notamment à l'incertitude qui pesait sur le comportement des pneus en fin en fin de course. Toutefois, s'il s'était "réveillé" plus tôt, Pedro aurait-il pu inquiéter son coéquipier ? Oui si l'on se réfère aux seuls chronos de dimanche, puisqu'il repart d'Argentine avec le meilleur tour en course (1'39.223 contre 1'39.264 pour Marquez).
Mais en tenant compte de la valise que Marquez a collé à tout le monde en qualifications (plus de 7 dixièmes sur Lorenzo et 9 dixièmes sur Pedrosa) et de la facilité avec laquelle il s'est échappé dimanche, on peut toutefois légitiment en douter...
Jorge Lorenzo, Yamaha Factory (2ème en qualifs et 3ème en course) : "Je n'ai probablement jamais été plus heureux de prendre une troisième place ! Nous avons montré que nous pouvions nous battre, même lorsque nous traversons une période difficile. Nous devons continuer comme ça".
"Pedrosa était très fort en fin de course, j'étais fatigué et j'ai fait de mon mieux pour rester deuxième. J'ai ensuite décidé de me contenter de la troisième place et de finir la course. Cette année est plus difficile que les autres à cause du gel des moteurs, mais nous pouvons encore progresser sur l'électronique et le châssis. Je peux aussi améliorer mon pilotage et continuer à travailler avec mes mécaniciens".
L'analyse Moto-Net.Com : Discret et très concentré sur la course dès son arrivée en Argentine mercredi, Jorge Lorenzo a fait le "vide" pour évacuer sa déception des deux courses précédentes (chute au Qatar et départ volé aux Etats-Unis).
Honnête, le Majorquin assume pleinement ses erreurs et reconnaît - du bout des lèvres - l'actuelle domination de Marquez. Ce qui ne l'empêche toutefois pas de poursuivre son "bras de fer" avec Yamaha à qui il réclame une moto plus performante, notamment du point de vue mécanique. Une demande difficile à satisfaire dans la mesure où les cinq blocs alloués aux motos Factory sont désormais scellés en début de saison...
Aucune amélioration ne peut donc être espérée à ce niveau, contrairement aux motos Open dont les douze moteurs peuvent être remaniés à chaque course. Sportivement, cette nouvelle mesure apparaît discutable car elle implique qu'une part importante de la performance des Factory - et donc, par extension, de leurs pilotes - se joue durant l'intersaison...
Une fois la saison démarrée, le constructeur dont le moteur était le plus au point à la sortie de l'hiver est donc certain de conserver son avance. Certes, ce n'est pas à cause d'un éventuel désavantage mécanique que Lorenzo est tombé au Qatar ou qu'il a lâché l'embrayage presque une seconde trop tôt à Austin.
Mais ce gel mécanique s'ajoute à la liste des contrariétés qui affectent le Majorquin, car il sait qu'il ne pourra pas compter sur un bond en avant de sa M1 pour inverser la tendance. Ce qui signifie qu'il ne lui reste plus qu'à espérer que Marquez commette des erreurs, sinon le championnat est plié : 53 points le séparent déjà du leader...
Valentino Rossi, Yamaha Factory (6ème en qualifs et 4ème en course) : "J'avais le potentiel et le rythme pour finir sur le podium, mais surtout pour me battre avec ces trois-là ! Malheureusement, j'ai fait une erreur au début et j'ai perdu du temps. J'ai surtout perdu du terrain quand Stefan Bradl a fait une erreur. Il a freiné trop tard et m'a poussé hors de la piste, j'ai perdu deux secondes et j'ai raté le podium".
L'analyse Moto-Net.Com : Auteur du troisième meilleur chrono en course (à 0,106 sec du record établi par Pedrosa), Valentino Rossi pouvait effectivement prétendre au podium puisqu'il termine à 1,6 sec de Lorenzo, alors qu'il en a perdu deux suite au passage en force de Bradl.
Toutefois, ses déboires proviennent aussi d'une certaine inconstance durant les premiers tours : le n°46 avait visiblement du mal à entrer en courbes sur les freins et a joué au yoyo dans le classement. Résultat : il s'est retrouvé aux prises avec des adversaires très "accrocheurs", comme Bradl et Iannone notamment, qui roulaient globalement moins vite mais entraient plus fort dans les virages.
Le bilan est donc une nouvelle fois contrasté pour le Docteur, même s'il conserve la troisième place au provisoire avec 34 points de retard sur Marquez et 15 sur Pedrosa.
Stefan Bradl, Honda-LCR (9ème en qualifs et 5ème en course) : "Le premier tour a été un petit peu fou, mais après je pense avoir joué mon rôle dans la bagarre avec le groupe de tête. Nous étions performants sur les phases de freinage et ça nous a permis de rester au contact des autres pilotes avec lesquels je me suis énormément fait plaisir".
"En deuxième partie de Grand Prix, je n'ai malheureusement pas été en mesure de maintenir la vitesse des leaders avec l'apparition de quelques difficultés avec le train avant de la machine. J'ai alors préféré ne pas prendre de risques inutiles pour terminer la course sereinement à une position honorable".
L'analyse Moto-Net.Com : Victime d'un énorme high side pendant les qualifications qui l'a laissé groggy, Stefan Bradl est parvenu à recouvrer la confiance nécessaire pour attaquer dimanche.
Redoutable au freinage, l'Allemand n°6 manque encore un peu de vitesse de passage en courbes et de consistance en fin course, mais il bosse dur et méthodiquement pour combler ce déficit qui le sépare des leaders.
"On a toutes les raisons de pouvoir se satisfaire de ce résultat", s'enorgueillit le pilote LCR en repartant d'Argentine. Une analyse assez juste, à une petite nuance près : Bradl termine à 15 secondes du vainqueur et à plus de 10 secondes de Rossi, un écart très élevé si l'on tient compte de l'avantage qu'il possédait pour avoir roulé sur le circuit Termas de Rio Hondo l'an dernier avec Barbera, Bautista et Crutchlow (forfait en Argentine suite à sa chute à Austin).
Andrea Iannone, Ducati-Pramac (8ème en qualifs et 6ème en course) : "Je suis très content de la façon dont la course s'est déroulée. J'ai poussé fort dès le départ, j'essayais de rester dans le groupe de tête mais j'ai malheureusement dû ralentir entre le huitième et le dixième tour à cause de l'usure du pneu".
"J'ai plus de feeling avec ma moto qu'auparavant et le travail que nous effectuons avec le team me permet de progresser en permanence. Je tiens à remercier tout le monde pour l'excellent travail accompli ce week-end en Argentine et Ducati pour tout leur soutien".
L'analyse Moto-Net.Com : Bien aidé par les avantages accordés à sa Ducati Open (notamment un pneu plus tendre et un réservoir plus gros), Andrea Iannone parvient à s'immiscer dans le peloton de tête en première partie de course depuis le début de la saison.
Même si le jeune italien rétrograde implacablement au fur et à mesure que son arrière se décompose (un médium en Argentine contre un dur pour Marquez, Lorenzo, Rossi et Pedrosa), la performance n'en reste pas moins impressionnante, surtout de la part d'un pilote qui entame seulement sa deuxième saison en catégorie reine !
A titre de comparaison, l'expérimenté Andrea Dovizioso termine trois places et 14 secondes derrière lui, alors qu'il jouit des mêmes avantages sur sa Ducati officielle. Confiant en ses capacités et en celles de sa GP14, Iannone assure disposer encore d'une bonne marge de progression et a pour objectif de se battre de nouveau avec Marc Marquez... "comme lorsque nous courions en Moto2". Ambitieux, le garçon !
Bradley Smith, Yamaha-Tech3 (7ème en qualifs et 7ème en course) : "C'était un défi difficile à relever aujourd'hui, mais dans l'ensemble je suis satisfait de terminer une fois de plus à une positions décente. Malheureusement, mon départ n'était pas idéal et la course fut un peu une réplique de celle d'Austin. Mon rythme à la fin était bon, mais comme d'habitude j'ai eu du mal durant les premiers tours avec le réservoir plein".
L'analyse Moto-Net.Com : Troisième pilote privé derrière Bradl et Iannone, Bradley Smith échoue à 24 secondes du vainqueur sur sa Yamaha M1 Tech3. Un résultat moyennement satisfaisant pour le Britannique, qui peine toujours à trouver son rythme en début de course.
Avec le plein d'essence, le n°38 avoue ne pas parvenir à piloter de manière suffisamment "lisse" pour conserver une bonne vitesse de passage en courbes. Lorsque la répartition du poids sur sa M1 évolue au fur et à mesure que son niveau de carburant baisse, Smith retrouve de meilleures sensations et imprime une cadence plus élevée.
En Argentine, il est ainsi passé de chronos compris entre 1'40.5 et 1'41 jusqu'au 19ème tour, avant de descendre dixième par dixième jusqu'en 1'40.049 dans l'avant-dernier tour. Un vrai diesel !
Pol Espargaro, Yamaha-Tech3 (11ème en qualifs et 8ème en course) : "Bien sûr, ce n'était pas une mauvaise course, mais la huitième position n'est pas l'objectif que je vise. D'autant que j'avais un excellent feeling et un bon rythme au warm-up. Mais je n'avais plus les mêmes sensations en début de course, peut-être à cause du plein de carburant qui rend la moto plus difficile à manoeuvrer dans les virages rapides".
"Par conséquent, les premiers tours ont vraiment été durs et je me suis rapidement retrouvé seul. Ensuite, j'ai essayé de rester avec Bradley mais il a accéléré et je ne me sentais plus très à l'aise avec mon pneu arrière, donc j'ai préféré ne pas insister au risque de chuter".
L'analyse Moto-Net.Com : Pas facile pour Pol Espargaro de terminer huitième à 29 secondes de Marquez en 2014, alors qu'il lui disputait régulièrement la victoire en Moto2 en 2012... Certes, il ne dispose pas comme son "vieux copain" d'une moto d'usine pour ses débuts en catégorie reine, mais le n°44 espérait malgré tout faire mieux.
Pour le champion du monde Moto2 en titre, la situation est d'autant plus frustrante que son frangin réalise des étincelles avec une version antérieure de sa moto, dopée par les avantages accordés aux Open. Plus précisément des étincelles en essais avec le pneu tendre Open, car les deux contre-performances d'Aleix Espargaro (9ème à Austin et 15ème en Argentine suite à une chute) relativisent son exceptionnelle quatrième place au Qatar...
Mike di Meglio, Avintia - CRT (22ème en qualifs et 19ème en course) : "C'était une course difficile car je partais de loin, mais j'ai réussi à gagner beaucoup de places dans le premier tour. Le début de la course était intéressant car j'étais derrière la Honda Open de Redding, mais il était déjà loin devant...".
"A mi-parcours, j'ai décidé de changer de cartographie pour rester avec Hector Barbera, mais il est parvenu à descendre sous les 1'42 alors que je n'arrivais pas à rouler confortablement si j'augmentais mon rythme pour le suivre. Nous devons travailler sur l'aspect électronique de la moto pour améliorer ça".
L'analyse Moto-Net.Com : Encore une course délicate pour Mike di Meglio... Qualifié à l'avant-dernière place, il termine 19ème à 1'03 du vainqueur et à 10 secondes de son coéquipier Hector Barbera.
Alors qu'il pensait être en mesure de se battre avec Michele Pirro (en difficulté tout le week-end avec la Ducati officielle de Crutchlow) et, pourquoi pas, de taquiner les Honda Open, le Toulousain n'est finalement parvenu à battre qu'un Colin Edwards de plus en plus transparent depuis l'annonce de sa retraite et Broc Parkes.
Et pourtant, Mike ne lésine pas sur la poignée de gaz et prend même des repères d'angle maxi inédits, comme le montre la photo ci-dessus publiée sur sa page Facebook !
Argentine -Jerez, le défi logistique
La prochaine course, le Grand Prix d'Espagne 2014, se déroulera dimanche prochain sur le circuit Jerez de la Frontera. Un timing très serré car les teams vont devoir démonter leurs installations, mettre les motos en caisse et acheminer le tout en Espagne, à 9000 km de là, en l'espace de seulement quelques jours !
A suivre naturellement toute la semaine sur MNC : restez connectés !
Résultats du Grand Prix MotoGP d'Argentine 2014
Non classés
Conditions de piste: Sec | Air : 24°C | Humidité : 60% | Sol : 21°C
Classement provisoire du championnat MotoGP 2014
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de Valence
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