Le classement annuel des chutes survenues durant la saison de Grands Prix moto 2016 recense quelque 1062 gamelles, toutes catégories confondues. Favorisé par la fréquence des courses arrosées, le cap des 1000 chutes est pour la première fois franchi. Les britanniques Cal Crutchlow et Sam Lowes ainsi que l'argentin Gabriel Rodrigo n'y sont pas étrangers...
Chutes en Moto GP : en plein dans le mille !
Après avoir atteint 976 chutes en 2015, le nombre de plantages en Grands Prix moto dépasse pour la première fois le seuil symbolique des 1000 avec pas moins 1062 chutes enregistrées pour les trois catégories (Moto3, Moto2 et MotoGP). Près d'un tiers (288) se sont déroulées en catégorie reine, soit une moyenne de 16 chutes par week-end.
Parmi les causes de cette augmentation, citons l'introduction du nouveau logiciel unique qui a resserré le niveau tout en modifiant des habitudes de pilotages, le passage aux nouveaux pneus Michelin - plus délicats à jauger à l'avant - et le nombre assez important de courses disputées sous la pluie ou dans des conditions séchantes (notamment Assen, Sachsenring, Brno ou à Phillip Island).
En Moto2, 364 chutes ont été enregistrées : un chiffre en légère hausse par rapport à 2015 qui place la moyenne à environ 20 erreurs par épreuve. Rappelons que les motos de la catégorie intermédiaire sont les seules à ne pas disposer d'antipatinage, toujours utile pour éviter de se satelliser à la remise des gaz du 4-cylindres de CBR600RR.
La Moto3 enregistre comme d'habitude le plus important nombre de chutes avec 409 cartons, soit 23 par Grands Prix. Ce nombre élevé s'explique par le fait que les pilotes Moto3 sont pour la plupart des débutants âgés entre 16 et 18 ans, donc susceptibles d'attaquer sans trop se poser de questions. Le Moto3 compte aussi le plus important nombre d'engagés sur la grille, ce qui explique aussi ce résultat.
Cal Crutchlow peut être fier de son bilan 2016 en MotoGP : premier pilote satellite du classement sur sa Honda-LCR (7ème à 14 points de Pedrosa), le britannique est aussi le seul avec Marquez, Lorenzo et Rossi à s'être imposé plus d'une fois (d'abord en République tchèque sur le mouillé, puis en Australie sur le sec). Un statut enviable et très motivant pour 2017.
Mais tous les résultats de l'ancien officiel Ducati ne sont pas aussi louables : le n°35 est le pilote MotoGP parti le plus souvent à la faute, avec 26 chutes sur sa Honda. Crutchlow ne s'en cache pas : en début de saison, il a éprouvé beaucoup de difficultés avec le train avant de la RC213V, d'où ses passages fréquents par la case graviers.
Maigre consolation : son compatriote Sam Lowes (à droite ci-dessus) le bat de quatre longueurs et récupère le titre de "crash-pilote" de l'année avec trente gamelles au guidon de sa Moto2. Soit presque deux chutes par week-end de course pour le nouveau pensionnaire du team Aprilia-Gresini en MotoGP ! L'argentin Gabriel Rodrigo se place entre les deux britanniques avec 27 chutes sur sa Moto3 KTM.
En catégorie reine, Jack Miller est le second pilote le plus souvent au sol (25) juste devant... Marc Marquez, champion du monde en titre ! L'officiel Honda avoue effectivement 17 pertes de contrôle en 2016 - à égalité avec Yonny Hernandez -, mais très rarement en course.
Car 14 des 17 chutes du pilote HRC se sont produites durant les essais (les essais, c'est pour voir si ça passe, non ?!), contre "seulement" trois en courses : au Mans, où il est reparti pour finir 13ème, à Phillip Island et à Sepang, alors que son cinquième titre mondial (dont trois en MotoGP) était conquis.
Le Grand Prix d’Australie 2016 remporte pour sa part le "titre" d'épreuve ayant piégé le plus grand nombre de pilotes, avec pas moins de 90 chutes comptabilisées en raison des conditions très piégeuses, froides et souvent humides, voire totalement détrempées. Par rapport à l'année précédente sur piste sèche, l'augmentation est de... 90% !
Avec 32 chutes, le virage 4 est l’endroit du circuit australien où se sont produit le plus d'erreurs. Deux autres courbes se sont par ailleurs montrées très sélectives cette année : le "V Corner" du Twin Ring Motegi (Japon) et le premier freinage de Termas de Rio Hondo (Argentine).
Enfin, le GP d’Italie au Mugello et le GP d’Autriche au Red Bull Ring s'illustrent avec le plus faible nombre de chutes. Encore heureux, dans la mesure où il s'agit des circuits parmi les plus rapides, le nouveau tracé autrichien étant même la piste avec la plus haute vitesse au tour : Andrea Iannone y a signé la pole sur sa Ducati à 186,9 km/h de moyenne (!), avant de s'imposer devant son coéquipier Dovizioso !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de Valence
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