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Paris, le 14 septembre 2014

Moto GP - Rossi : sa famille, sa carrière, ses idoles...

Moto GP - Rossi : sa famille, sa carrière, ses idoles...

Dans une interview accordée à la chaîne TV de Movistar , sponsor-titre du team Yamaha en MotoGP, Valentino Rossi s'est confié sur cetains aspects intimes de sa vie et de sa carrière. L'italien, qualifié en première ligne pour la première fois de la saison à Misano , évoque notamment la pression des courses à domicile, ses…

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Dans une interview accordée à la chaîne TV de Movistar, sponsor-titre du team Yamaha en MotoGP, Valentino Rossi s'est confié sur cetains aspects intimes de sa vie et de sa carrière. L'italien, qualifié en première ligne pour la première fois de la saison à Misano, évoque notamment la pression des courses à domicile, ses relations avec ses parents, son passage chez Ducati ou encore les pilotes de légende contre lesquels il aurait aimé courir...

"Courir à domicile est une situation qu'il faut savoir gérer"

"C'est assez dur", avoue le nonuple champion du monde à propos des attentes forcément plus hautes lorsqu'on court à domicile. "D'un côté c'est agréable, parce qu'après m'être entretenu avec vous, je vais pouvoir rentrer chez moi, dîner là-bas et c'est évidemment pratique. De l'autre côté, j'ai beaucoup d'amis et de membres de ma famille qui viennent voir la course et c'est une situation qu'il faut savoir gérer".

Le casque spécial Misano de Rossi

Comme lors de chacun de ses Grands Prix à domicile, Valentino Rossi dispute la course à Misano avec un casque personnalisé. Son AGV Pista GP reçoit ainsi des couleurs flashy et plusieurs jeux d'empreintes : celles des mains de ses mécaniciens et de son designer, Aldo Drudi, mais aussi celles des pattes de ses chiens Cesare et Cecilia ainsi que son chat, Rossano !

Apparaissent aussi les marques des lèvres de deux femmes les plus importantes à ses yeux : sa mère Stefania et sa petite amie Linda Morselli, un mannequin de dix ans sa cadette.

Concernant sa famille, justement, "Vale" parle de sa relation avec son père Graziano, lui-même ancien pilote de Grands Prix. De son père, Valentino a hérité sa passion de la moto, mais aussi ce côté fantasque qui le caractérise.

"En réalité, mon père vient moins souvent sur les courses cette année. Il vient quand il peut et nous parlons toujours des aspects techniques. Il m'explique parfois comment je peux faire pour bien piloter ou la raison qui fait que je n'ai pas battu tel pilote. C'est toujours intéressant de lui expliquer ce que nous faisons avec la moto et d'avoir son point de vue", estime l'officiel Yamaha.

En revanche, le Docteur ne porte pas le même intérêt aux conseils de sa mère Stefania, dont la présence sur les circuits ne concourt pas à le mettre dans les meilleures conditions !

"Elle vient sur quelques courses, pas toutes, mais c'est bien comme ça. Quand elle vient, je suis plus tendu et je ressens plus de pression ! Elle croit aussi qu'elle s'y connaît bien en moto et elle me parle du pneu avant, des réglages et de la façon d'aller vite dans les virages. Je lui réponds toujours : "Oui maman, OK, OK !"

Rossi assure ensuite que son demi-frère Luca Marini (le fils de sa mère Stefania) a fait un choix courageux en décidant de se lancer dans la compétition moto, car faire sa place à haut niveau en portant l'étiquette "frère d'une légende" n'apporte pas que des avantages.

"Oui, c'est très difficile pour lui. Il a quelques avantages mais il a aussi beaucoup d'inconvénients. Sa décision de devenir pilote était très courageuse. Mais il est fort, il va très vite. Nous avons un problème parce qu'il est très grand, plus que moi, mais il aime ça et il a la passion".

Autant de confessions rares, tant le n°46 se montre d'habitude assez réservé et discret concernant sa famille ou sa vie intime. D'une part pour protéger les siens de l'exposition médiatique, de l'autre en raison du traumatisme ressenti dans sa jeunesse lors de la séparation de ses parents.

"Marquez fait la différence, comme je l'avais fait quand j'étais chez Honda"

N'ayant jamais caché son admiration pour l'incroyable trajectoire de l'actuel leader du MotoGP, Marc Marquez, le nonuple champion du monde dresse un parallèle entre la domination de l'Espagnol sur la Honda et celle que lui même a exercé aux débuts des années 2000 lorsqu'il courait au HRC.

Fenati reste dans le team Moto3 de Rossi

Romano Fenati restera finalement dans le team Sky Racing VR46 la saison prochaine, malgré toutes les tensions existantes entre le pilote et son équipe depuis plusieurs courses. Un temps annoncé dans le team Moto2 Italtrans, le jeune pilote italien (18 ans) continuera à porter les couleurs de l'équipe managée par Valentino Rossi.

"L'équipe est simplement dans sa première année d'existence et nous continuons à progresser à tous les niveaux", affirme ce dernier en refusant de commenter les derniers bouleversements subis par l'équipe (le team manager, Vittoriano Guareschi, a quitté l'équipe suite aux conflits avec Fenati, NDLR).

"Nous faisons déjà de belles choses grâce à Romano qui a remporté trois Grands Prix. Nous ne sommes pas bien positionnés au général mais il reste encore six courses et nous ne sommes pas si loin. Rien n'est encore terminé", conclut le Docteur.

"La Honda est très forte et c'est probablement la meilleure moto en ce moment. Mais en tout cas, Marc a, cette année comme l'an dernier, fait la différence de la même manière que je l'avais fait quand j'étais chez Honda", assure-t-il.

"La Honda était à l'époque la meilleure moto mais Gibernau, Biaggi, Hayden, mon coéquipier, et Ukawa étaient aussi sur Honda. Mais nous ne pouvions pas savoir si je gagnais parce que j'avais une Honda", rappelle Rossi qui a choisi à l'époque de quitter une moto dominatrice pour relever le défi Yamaha. "Je suis donc allé chez Yamaha et je pense avoir montré que je gagnais parce que j'étais le plus fort".

Un défi qu'il n'aurait su mener à bien sans les bonnes personnes autour de lui : "pour moi c'est très important, parce que il faut évidemment avoir autour de soi des gens qui soient doués pour leur travail, mais aussi des gens en qui on puisse avoir confiance, et il n'y en a pas beaucoup. J'aime garder une ambiance familiale lors des Grands Prix parce que ça me permet d'être plus tranquille et de me concentrer uniquement sur mon pilotage".

"Ducati ? Si c'était à refaire, je le referais"

Si la pari Yamaha fut couronné de réussite, celui pris en partant chez Ducati ne peut en revanche être classé de la sorte. Un échec dur à avaler pour le Docteur, qui a récemment confié que ce choix était "une erreur" de sa part. Un jugement honnête mais rude, qu'il a tenu à développer. 

"Dans un certain sens, je ne regrette pas être allé chez Ducati parce que c'était un grand défi et que si j'avais réussi à gagner avec Ducati, ça aurait été quelque chose de très particulier, parce que c'était un pilote italien sur une moto italienne. Mais comme je l'ai dit, c'était malheureusement une erreur parce que je n'ai pas pu gagner et que, si j'étais resté chez Yamaha, j'aurais certainement pu gagner d'autres courses et me battre pour le titre, ce que je n'ai pas fait avec Ducati. Mais si je devais le refaire, je le referais".

Avec le recul cependant, il y a une erreur qu'il ne re-commettrait pas : exiger une séparation physique avec son coéquipier, comme il l'avait fait à l'arrivée de Jorge Lorenzo dans le team officiel Yamaha.

"Je ne le referais pas parce que ça n'a servi à rien. Avec ce mur, j'espérais que les données ne seraient pas transférées entre les deux parties du team. Mais le mur était là et les données ont circulé. C'était une erreur de ma part", avoue le prodige de Tavullia.

"Après tout ce que j'avais fait pour Yamaha, qui gagnait après avoir passé tant d'années sans pouvoir le faire, je m'attendais à plus de reconnaissance. Je ne m'attendais pas à ce qu'ils placent Jorge Lorenzo dans le team, parce que Jorge était déjà très fort".

"Ces dernières années, j'apprends beaucoup de Jorge" 

"Mais au fil des ans, avec le recul, je me rends compte que Yamaha avait raison parce qu'il est normal qu'un team comme Yamaha Factory ait deux pilotes capables de gagner et que la reconnaissance en sport est quelque chose de relatif. Mais c'était quelque chose de juste, parce qu'avoir Jorge Lorenzo était très important pour Yamaha et je pense donc qu'ils ont fait le bon choix". 

"Je suis maintenant heureux de faire équipe avec lui. En partie parce que, au début, lors de la première année, il apprenait beaucoup de moi, mais ces dernières années, c'est moi qui apprends beaucoup de lui (notamment en termes de style de pilotage, que Rossi a changé en observant Lorenzo et Marquez, NDLR). L'essentiel est d'essayer d'avoir deux motos devant, d'essayer de battre les Honda et c'est plus facile si nous sommes deux. Cela dit, un coéquipier reste toujours un rival".

Enfin, la star de 35 ans a cité les pilotes de légende contre lesquels il aurait aimé se mesurer : "j'aurais aimé voir comment Giacomo Agostini roulait et certainement Mike Hailwood, ce sont probablement les deux plus grands. Mais j'aurais aussi aimé courir contre Schwantz et Rainey, Doohan et Lawson. Ces années en 500 cc étaient vraiment historiques".

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