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DU RÊVE AU CAUCHEMAR
Paris, le 26 décembre 2019

Johann Zarco avait peur de perdre son rêve chez KTM

Johann Zarco avait peur de perdre son rêve chez KTM

La perspective de ne plus accéder aux avant-postes en MotoGP a poussé Johann Zarco à casser son contrat de deux ans avec KTM, après seulement onze courses sur la RC16. A bientôt 30 ans, le cannois ne voulait pas laisser filer son rêve de coiffer la couronne en catégorie reine...

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Johann Zarco - actuellement aux Maldives en charmante compagnie - est revenu auprès de La Gazzetta dello Sport sur les raisons qui l'ont poussé vers la rupture anticipée de son contrat avec KTM, lors du Grand Prix national de son employeur, avant d'être "mis à pied" par la marque autrichienne.

Cette décision est naturellement liée à son manque de compétitivité, mais aussi à la crainte de ne pas parvenir à inverser la tendance fautes de bonnes sensations sur la MotoGP Orange. Une statistique illustre l'échec de cette association : Johann est le pilote qui est le plus tombé en 2019 (17 chutes, essais et courses compris, dont 4 sur la Honda), malgré son absence pendant trois Grands Prix.

"Peut-être que je n'ai pas bien géré ce défi et que j'ai fait des erreurs", reconnaît avec franchise celui a finalement rebondi chez Ducati-Avintia. "Mais je sais qu'en 2017 et en 2018, j'étais rapide et j'avais un bon rythme : cette année, je suis passé de bagarres pour le podium à bagarres pour la 17ème place. J'étais très en colère, j'avais l'impression de perdre mon rêve".

Johann l'avoue néanmoins : certains changements dans son environnement ont également joué un rôle, notamment sa décision de se séparer de son manager-mentor. Les dirigeants de KTM - pas tendres avec leur ancien pilote - estiment d'ailleurs que Laurent Fellon l'aurait certainement aidé à mieux canaliser cette "colère"...

"Cela a été une année difficile : il s'est passé beaucoup de choses, à commencer par la séparation avec mon manager", admet-il avant de tirer courageusement les leçons de cette saison. "L'expérience de la KTM, si elle ne m'a pas fait devenir plus rapide, a davantage fait de moi un homme".

Objectif ? Devenir champion du monde MotoGP

A bientôt 30 ans - le 16 juillet prochain -, le double champion du monde Moto2 sait aussi que le temps commence à presser pour décrocher sa première victoire en MotoGP, et plus encore : "je n'ai plus dix ans devant moi : je ne suis pas Quartararo qui a 20 ans - comme Moto-Net.Com, NDLR ! - et qui aura d'autres occasions s'il ne réussit pas un défi".

"Il fallait une décision forte : à mon âge, les gens ne te laissent pas beaucoup d'opportunités pour te racheter. Peut-être que j'aurais pu insister, mais je perdais du rythme et j'avais peur de tout gâcher", se souvient le pilote français, qui tourne désormais ses espoirs vers Ducati pour accéder à son but ultime.

"Cela a été une grande expérience, à la poursuite de ce qui reste mon objectif : devenir champion du monde en MotoGP", reprend Johann Zarco, 18ème au général avec 30 points. "Cette année, l'avancée vers ce but a connu un coup de frein mais il y a maintenant l'opportunité Ducati".

"Personne ne m'a promis la moto de Lorenzo"

Avant de signer son contrat avec Ducati-Avintia - sous réserve d'un soutien direct du constructeur -, Johann Zarco avait sérieusement évalué l'offre de pilote d'essais proposée par Yamaha. Une manière intéressante de rester dans l'univers du MotoGP, sans toutefois avoir de garanties de redevenir titulaire la saison suivante...

"Avec Yamaha nous avions préparé un contrat pour 2020, mais ils ne pouvaient rien me promettre pour 2021", raconte le cannois, qui a de nouveau pris un virage radical : "Et puis l'opportunité Honda est arrivée : il n'y avait rien, personne ne m'a promis la moto de Lorenzo, mais j'ai accepté, et les doutes que j'avais sur moi ont disparu dès que j'ai essayé la moto".

Ses trois courses sur la Honda-LCR de Nakagami lui ont effectivement permis de reprendre confiance en son potentiel, même si ses piges ne se soldent finalement que par une 13ème place en Australie et deux chutes - dont une provoquée par Mir. Là encore, le français reconnaît quelques erreurs...

"La moto a un potentiel énorme", tient-il à souligner. "Sauf que trois week-ends de course, ça ne suffit pas : j'ai réussi à la mener un peu à la limite en Malaisie, mais pas à Valence : je me rends compte que je n'étais pas concentré à 100%".

"Avant le départ j'étais triste, car j'avais compris que même si j'avais décroché le podium je ne serai pas resté : cela pouvait être la dernière course de ma carrière", se souvient Johann avec émotion : le HRC s'était alors prononcé en faveur de Alex Marquez pour remplacer Jorge Lorenzo en 2020... 

Ironiquement, les trajectoires de Lorenzo et de Zarco vont peut-être continuer à se croiser puisqu'il se murmure que le majorquin pourrait - déjà - sortir de sa retraite pour accepter le poste décliné par le français : pilote de développement de la M1, à la demande de Yamaha ! Restez connectés.

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