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MOTO GP 2012 - CATALOGNE
Paris, le 4 juin 2012

Grand Prix de Catalogne Moto GP : déclarations et analyses

Grand Prix de Catalogne Moto GP : déclarations et analyses

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations et les résultats des principaux pilotes de la catégorie reine, ainsi que l'analyse de leurs réussites et de leurs échecs par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du GP de Catalogne 2012.

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Un peu plus de 80 000 spectateurs avaient fait le déplacement sur le circuit de Catalunya pour encourager Lorenzo, Pedrosa, Marquez, Vinales et tous les autres pilotes espagnols engagés en MotoGP, Moto2 ou Moto3.

Finalement disputés sous le soleil après un épisode pluvieux dans la matinée, les trois Grand Prix ont offert leur lot de rebondissements et ont consacré Lorenzo, Iannone et Vinales (lire nos résumés des courses Moto GP, Moto2 et Moto3 à Montmelo).

Le MotoGP n'en a pas tout à fait terminé avec le circuit ibérique, car une journée de tests officiels s'y déroule aujourd'hui. Les pilotes de la catégorie reine se dirigeront ensuite à Aragon (Espagne) pour une nouvelle séance d'essais officiels qui viennent remplacer les essais post-GP d'Estoril, annulés en raison du mauvais temps (lire notre Analyse du GP du Portugal 2012).

Jorge Lorenzo, Yamaha Factory (2ème en qualifs et 1er en course) : "Je suis très content de cette victoire mais le week-end a été très dur. Nous avons été beaucoup plus performants qu'hier en qualifications, lorsqu'il faisait très chaud. Le grip n'était pas terrible après la pluie de ce matin".

"En début de course, j'avais Ben et Dani derrière moi et c'était facile de partir à la faute au freinage, donc j'ai essayé de rester calme. Ben a chuté, j'ai suivi Dani, je l'observais. Il a fait une erreur et j'ai pu le doubler et accélérer à fond. Merci à Yamaha et à mon team pour m'avoir donné une aussi bonne moto !"

L'analyse Moto-Net.Com : Jorge Lorenzo a joué un bon tour à ses adversaires en Catalogne. Après avoir déclaré vendredi qu'il disputerait la course en pneus durs pour pouvoir tenir la cadence, le Majorquin a finalement opté pour une solution pneumatique plus tendre sur la grille de départ !

Ce revirement osé de l'officiel Yamaha s'explique pour deux raisons : la première tient aux conditions de piste moins exigeantes qu'aux essais suite aux averses du matin qui ont refroidi le bitume. La seconde est liée au pilotage "coulé" du Majorquin et à son impact positif sur la durée de vie des pneumatiques.

Typé 250 cc, le style de Lorenzo favorise la vitesse de passage en courbes : l'Espagnol entre très fort dans chaque virage en suivant une trajectoire arrondie, puis accélère avec délicatesse alors que l'inclinaison de sa moto est encore très importante.

A l'opposé, un pilote comme Stoner "casse" beaucoup plus la trajectoire afin de redresser sa moto aussitôt après la corde : comme à l'époque des 500 cc 2-temps, l'Aussie cherche à "caler" son pneu arrière le plus tôt possible pour lui permettre d'encaisser l'accélération impressionnante du V4 Honda.

Plus sollicitée, la gomme s'use plus vite avec cette technique, surtout sur un circuit exigeant comme le Montmelo et ses longues courbes rapides. Lorenzo a profité de cet avantage pour conserver suffisamment de "fraîcheur" pneumatique et hausser le rythme en fin de course... aux dépens de Pedrosa.

Auteur du meilleur tour en 1'42.642 et de la meilleure vitesse de pointe de la course (336,0 km/h, à égalité avec la Ducati de Rossi), le Majorquin signe sa troisième victoire de la saison (sur cinq courses) et son second succès d'affilée après le Grand Prix de France.

Grâce à cette dynamique positive, le n°99 porte à 20 points son avance sur Stoner au championnat du monde provisoire (115 points contre 85). Il s'agissait de sa 20ème victoire en MotoGP et de sa 41ème en Grands Prix : un sacré palmarès à seulement 25 ans !

Dani Pedrosa, Honda-Repsol (5ème en qualifs et 2ème en course) : "Une seconde place est une seconde place, mais je voulais vraiment gagner aujourd'hui et je ne peux donc pas être satisfait... Nous avons travaillé très dur à chaque séance et nous n'avons pas réussi à ramener la victoire, c'est un peu décevant. J'ai fait mon maximum mais j'avais dû mal à tenir la trajectoire sur les derniers tours".

"J'ai poussé très fort à la mi-course et je ne pouvais pas tenir le même rythme sur les dix derniers tours. La moto était difficile à contrôler au freinage et en sortie de virage. J'ai aussi fait une erreur et je suis parti en wheelie, Jorge en a profité et je n'ai pas pu le suivre. Nous ne pouvons pas être satisfaits mais je félicite mon équipe pour le travail effectué ce week-end. Nous devrons continuer comme ça sur les prochaines courses si nous voulons gagner".

L'analyse Moto-Net.Com : C'est peu dire que la déception de Dani Pedrosa était palpable à l'arrivée de la course... Jamais le protégé d'Alberto Puig n'a paru aussi fermé et peu souriant sur un podium !

Véloce et pugnace, le n°26 a pourtant tout tenté pour s'assurer sa première victoire de la saison : un départ irréprochable qui l'a propulsé de la 5ème à la 1ère place dès le premier virage, un rythme élevé (1'42.667 dès le troisième tour) et une superbe réplique à la tentative de prise de pouvoir de Lorenzo en début de course.

Hélas, lorsque ses pneus ont commencé à se dégrader, Dani Pedrosa s'est retrouvé aux commandes d'une Honda à la fois nerveuse en entrée de courbes et délicate à gérer en sortie, tandis que la Yamaha de son rival continuait à avaler les virages comme posée sur un rail. Dépassé par Lorenzo à six tours de l'arrivée, Pedrosa ne pouvait plus répliquer...

Comme Stoner, Dani Pedrosa avait choisi la solution pneumatique la plus dure à l'arrière et n'a pas utilisé le nouveau pneu avant que Bridgestone imposera aux pilotes à partir du GP de Silverstone, dans 15 jours.

Proposé aux pilotes cet hiver pour répondre aux besoins des nouvelles 1000 cc, ce pneu référencé "33" chez Bridgestone a été adopté par tous les pilotes MotoGP, à l'exception des officiels Repsol qui lui reprochent d'accentuer l'instabilité au freinage et la propension à vibrer (chattering) des RC213V.

Frustrés de ne plus pouvoir utiliser l'ancienne référence (nommée "24") qui quitte l'allocation pneumatique dès aujourd'hui, Pedrosa et Stoner n'ont pas hésité à crier au scandale, l'Espagnol allant même jusqu'à parler de décision "dictatoriale" !

Andrea Dovizioso, Yamaha Tech3 (6ème en qualifs et 3ème en course) : "Je suis très content d'obtenir mon premier podium pour Yamaha, c'est une superbe récompense pour tout le travail fourni par mon équipe chez Monster Yamaha Tech3. Nous nous préparions pour faire un résultat de ce type depuis un moment et c'est génial de se battre pour les premières places du MotoGP avec une machine satellite".

"Je ne pense pas que les gens s'attendaient à nous voir là aussi tôt. La course a été très dure, il n'y avait pas beaucoup de grip mais je suis très content d'avoir pu me battre avec Pedrosa et Lorenzo qui sont très, très forts sur ce circuit. Je n'étais pas loin de me battre pour la victoire, je n'étais qu'à un ou deux dixièmes d'eux par tour et c'est très positif. J'avais un bon rythme mais Casey et Cal m'ont rattrapé en fin de course. Je pouvais entendre Casey, je savais qu'il allait attaquer et j'ai donné le maximum, sans faire d'erreur, pour finir sur le podium. Maintenant nous pouvons aller à Silverstone en pleine confiance".

L'analyse Moto-Net.Com : Alors que beaucoup s'attendaient à ce que Cal Cutchlow signe le premier podium du team Tech3 en 2012, Andrea Dovizioso lui fait les freins et monte sur le podium pour la première fois depuis le GP de Valence 2011.

Mettant à profit son expérience et sa régularité, l'Italien a su saisir l'occasion d'apparaître dans le Top 3 offert par le manque de rythme de Stoner. Malgré une baisse de cadence marquée peu après la mi-course, "Dovi" a fait honneur au team varois en réalisant des chronos proches des motos officielles.

Et pourtant chez Tech3, l'ambiance n'est pas totalement à la fête car Dovizioso a publiquement annoncé sa volonté de quitter le team pour un guidon officiel en 2013... De son côté, l'Italien est donc d'autant plus satisfait de ce podium que le mercato bat déjà son plein suite à l'annonce du retrait de Stoner !

S'il paraît aujourd'hui peu probable de voir Dovizioso réintégrer le HRC un an après son éviction, le voir remplacer le décevant Ben Spies dans le team officiel Yamaha n'a rien d'un scénario irréaliste... Voire à la place de Lorenzo qui fait actuellement monter les enchères auprès de son employeur en déclarant vouloir prendre en considération toutes les propositions !

Casey Stoner, Honda-Repsol (1er en qualifs et 4ème en course) : "Je suis un peu déçu, nous avons tout donné mais je n'avais simplement pas le rythme, surtout en début de course avec le pneu dur. Dani a été le seul à bien tourner avec ce pneu aujourd'hui. Il s'en est beaucoup mieux sorti. Etant donné ce que nous avions fait sur le reste du week-end, nous nous attendions à être un peu plus rapides pour la course, surtout en fin d'épreuve".

"Nous ne savions pas comment allait se comporter le pneu tendre et nous avions choisi l'option la plus sûre. Nous pensions avoir une meilleure moto et un meilleur rythme mais ça n'a pas marché comme nous l'espérions. Nous repartons quand même avec quelques points et nous utiliserons le test de demain pour continuer à travailler sur le chattering".

L'analyse Moto-Net.Com : Battu par Lorenzo et Rossi en France, Stoner avait une revanche à prendre en Catalogne où il ambitionnait de transformer sa mainmise sur les victoires ibériques. L'Australien s'est en effet déjà imposé à Jerez et au Portugal cette année et visait la "passe de trois" à Montmelo.

Mais le champion du monde en titre a payé les conséquences d'un choix pneumatique trop prudent, alors qu'il avait pourtant affirmé qu'il choisirait une solution plus tendre si les températures baissaient pour la course... Jamais totalement dans le rythme, Casey a ensuite continué à perdre en vélocité tandis que ses pneus s'usaient.

Pour la première fois en 20 courses MotoGP, l'officiel Honda est bouté hors du podium. En conséquence, puisque l'Australien est "Casey'ment" à la retraite, il perd l'occasion de battre le record de podiums consécutifs en catégorie reine détenu par Valentino Rossi (23 podiums) devant Giacomo Agostini (22). A moins qu'il ne retente sa chance dans quelques années dans le cadre d'un come-back réussi !

Cette hypothèse, qui a les faveurs de certains observateurs du paddock, nous semble toutefois assez saugrenue : vu le caractère entier et la détermination du bonhomme, le voir revenir sur sa décision et reprendre le guidon après quelques saisons "off" semble peu probable. Mais seul l'avenir donnera raison - ou tort - à toutes ces conjectures !

Cal Crutchlow, Yamaha-Tech3 (3ème en qualifs et 5ème en course) : "J'aurais aimé me battre pour le podium, je pense que si j'avais pu doubler Casey j'aurais peut-être pu suivre Andrea. J'étais fort à certains endroits et Casey à d'autres. Mais je n'ai pas pu le doubler, il n'est pas champion du monde pour rien !".

" Je dois me contenter d'avoir été aussi proche de lui sur une piste où je n'ai roulé que deux fois. Je n'avais pas beaucoup de grip à l'arrière et c'était difficile, mais globalement je suis satisfait parce que j'étais en première ligne et que je finis de nouveau dans le Top 5. Je suis maintenant impatient de courir chez moi à Silverstone, où j'espère me battre pour le podium devant mes fans".

L'analyse Moto-Net.Com : Il est bien possible que Cal Crutchlow ait craint de commettre l'irréparable lorsqu'il suivait le champion du monde en titre. Car une fois doublé par Stoner, le bouillant n°35 n'a pas tenté quoique ce soit pour repasser, alors que ses chronos (meilleur tour en 1'42.770 contre 1'42.816 pour Stoner) et sa vitesse de pointe (332,7 km/h contre 332,3 km/h pour la RC213V officielle).montrent qu'il possédait un petit avantage.

Le Britannique, qui ne joue pas le titre, a peut-être été intimidé par les enjeux et craint de mettre au tapis l'un des favoris pour la couronne mondiale lors d'un dépassement raté... Cela étant, Crutchlow signe un nouveau Top 5 très satisfaisant et a sans doute appris quelques petites "trucs" en suivant d'aussi près l'Australien le plus rapide du monde !

Valentino Rossi, Ducati (9ème en qualifs et 7ème en course) : "La journée s'est plutôt bien passée et sur certains points ça a été notre meilleure course sur piste sèche cette saison. J'ai fini plus proche du groupe qui était devant moi, l'écart entre nos temps au tour était d'une demi-seconde et c'est le mieux que nous ayons fait jusqu'ici. Nous ne parlons que d'une septième place, mais je crois que nous avons exprimé notre potentiel actuel sur le sec".

"A certains moments, je pensais rattraper Bautista pour le doubler et il n'était pas loin de Stoner et des autres. Mon pneu arrière a cependant perdu son adhérence en fin de course. Maintenant nous avons deux importantes journées de test (à Montmelo aujourd'hui et à Aragon mercredi, NDLR) et nous allons réessayer le bras-oscillant en aluminium, plusieurs réglages différents qui pourraient améliorer le grip avant et aider la moto à tourner. Nous espérons faire un autre pas en avant parce que les autres pilotes n'étaient pas si loin de moi aujourd'hui".

L'analyse Moto-Net.Com : Comme d'habitude chez Ducati, tout est affaire d'interprétation... Comme le souligne Valentino Rossi, il a réussi à réduire son écart avec le temps de référence sur le sec de plus d'une seconde en essais libres à seulement 0,556 sec pendant la course (1'43.198 contre 1'42.642 pour Lorenzo). Voila donc un point positif.

Seconde raison de se réjouir : la bonne santé du V4 Ducati. La moto du n°46 a accroché les meilleures vitesses de pointe à chacune de ses sorties en essais et a fait jeu égal avec la Yamaha de Lorenzo en course avec un impressionnant 336 km/h. Or un moteur qui "galope" en ligne droite, c'est toujours bon à prendre !

En revanche, si l'on examine les choses façon "verre à moitié vide", le bilan apparaît moins encourageant... En termes de position à l'arrivée et d'écart avec le vainqueur tout d'abord : Rossi a fait moins bien cette année que lors du GP de Catalogne 2011 ! Il passe de la 5ème place en 2011 à la 7ème en 2012, tandis que l'écart avec le vainqueur passe de 7,371 secondes à... 17,555 secondes !

Or les deux courses se sont déroulées sur piste sèche, sans que rien ne s'oppose à de bonnes performances. Les progrès annoncés suite aux tests effectués au Mugello n'ont donc pas transfiguré la Ducati, loin s'en faut ! Malgré le nouveau bras oscillant et les nouvelles configurations moteur, la GP12 reste difficile à faire tourner et peine à passer toute sa puissance au sol.

Sur le sec, la Ducati semble encore très loin de pouvoir jouer devant : la demi-seconde qui a fait défaut à Rossi est la plus dure à aller chercher. Le Doc devra encore patienter pour obtenir la profonde mise à jour mécanique annoncée pour le Grand Prix des États-Unis, sur laquelle lui et les Rouges misent pour renouer avec la gagne.

En attendant, "Vale" va subir l'affront de disputer encore quatre courses avec pratiquement aucune chance de s'imposer à la régulière : un coup dur pour le nonuple champion du monde, pour qui le Grand Prix de Catalogne marquait la 25ème course sans victoire... Soit pratiquement une saison et demie sans succès ! Dans ces conditions, sûr que le guidon bientôt vacant au HRC doit paraître rudement tentant...

Nicky Hayden, Ducati (7ème en qualifs et 9ème en course) : "C'était difficile pour moi parce que ma main droite s'engourdissait. Je l'avais déjà un peu senti hier en qualifications, j'avais eu un traitement avec l'équipe des physios mais le problème est revenu en course. Ça m'est déjà arrivé au cours de ma carrière et ici, où il y a beaucoup de freinages, j'avais dû mal à sentir le levier de frein et la poignée d'accélération".

"Je profitais de la ligne droite pour bouger mes doigts et retrouver mes sensations, mais le problème recommençait à chaque fois. J'ai eu un bon rythme au début mais une fois que les autres sont partis devant, je ne pouvais plus qu'essayer de finir la course là où j'étais. J'espère que ça ira mieux pour les tests parce que je pense que nous pouvons faire des progrès".

L'analyse Moto-Net.Com : Pas de chance pour Nicky Hayden... Trahi par l'électronique de sa GP12 à Estoril, l'Américain souffre cette fois d'un problème physique qui pourrait se révéler préoccupant pour la suite de sa saison.

Plus inquiétant encore, le moral du n°69 semble affecté depuis quelques courses, comme si la Ducati commençait à avoir raison de ses considérables réserves d'optimisme et de détermination. Ce qu'on ne pourrait pas vraiment lui reprocher, tant les tentatives de domptage de la bête de Bologne doivent être lourdes à gérer psychologiquement !

Or, bien qu'il ne s'exprime que très rarement sur ce sujet, Nicky Hayden arrive lui aussi en fin de contrat : le petit doigt de MNC lui souffle que le champion du monde 2006 doit sérieusement songer à s'orienter sans doute vers de nouvelles pistes en 2013, quitte à devoir faire une croix sur son statut de pilote officiel...

Ben Spies, Yamaha Factory (4ème en qualifs et 11ème en course) : "Je suis davantage déçu pour le team que pour moi-même, parce que je me sentais bien sur la moto et que nous avions le potentiel pour être sur le podium. J'ai simplement fait une erreur et j'ai raté l'opportunité"...

"Le début de la course s'était bien passé et je voulais doubler Dani. Il me ralentissait et je suis parti trop large quand j'ai essayé de le passer. Je suis revenu en piste et mon rythme était assez bon après, mais c'était tout simplement trop tard pour revenir devant".

L'analyse Moto-Net.Com : Victime de sa fougue et d'une erreur d'appréciation, Ben Spies continue à décevoir. Alors qu'il semblait avoir renoué avec sa compétitivité en Catalogne, le Texan est parti au tapis en forçant son talent pour tenter de dépasser Pedrosa...

Cette nouvelle bourde a de quoi lui laisser des regrets puisque le pilote Yamaha était dans le rythme des leaders, comme le prouvent son meilleur chrono (7ème temps de la course en 1'43.037) et sa courageuse remontée de la 20ème à la 11ème place finale.

Même si les dirigeants du team officiel Yamaha assurent que la confiance accordée à Ben Spies n'est pas altérée par ces contreperformances répétées, le guidon de la seconde Yamaha officielle risque d'être rapidement attribué à un autre pilote si le n°11 ne se réveille pas...

"Ça fait de la peine de voir quelqu'un comme Ben dans cette situation, surtout quand on connaît la réalité de son potentiel", a commenté Hervé Poncharal à propos de la situation de Spies qui a fait ses débuts en MotoGP dans le team Tech3. "C'est un très grand pilote que tout le monde voyait comme le premier à pouvoir se joindre aux trois ou quatre intouchables quand il y a Valentino Rossi".

De son côté, Jorge Lorenzo ne cache pas que le manque de compétitivité de son coéquipier n'arrange pas vraiment ses affaires : "C'est un peu triste parce que je pense que Ben peut faire beaucoup mieux que ce qu'il fait jusqu'ici. Ces résultats ne reflètent pas son talent. J'espère qu'il se reprendra rapidement, j'ai besoin d'un coéquipier qui lutte contre les pilotes Honda et je pense que Ben peut être un allié pour le championnat".

Randy de Puniet (CRT), ART-Aspar (13ème en qualifs et 15ème en course) : "C'était une course difficile. Je suis parti correctement et j'avais un pneu dur, contrairement à mes adversaires. C'était le choix que nous avions fait et je me sentais très bien avec ce pneu".

"Malheureusement, je manquais de grip en début de course. Je pensais que la situation allait s'inverser à la mi-course, mais les pilotes qui avaient le pneu tendre ont réussi à garder un rythme constant et je n'ai jamais pu être en mesure de prendre le dessus. J'ai aussi eu deux problèmes avec ma boîte de vitesse et je me suis à chaque fois fait doubler. Je suis un peu déçu de ce week-end mais on va se concentrer et essayer de faire mieux à Silverstone".

L'analyse Moto-Net.Com : Quinzième à l'arrivée avec plus d'1min10 de retard sur le vainqueur, Randy de Puniet n'avait pas vraiment le sourire en descendant de sa moto, contrairement à son jeune coéquipier Aleix Espargaro (photo ci-dessous) qui termine une nouvelle fois la course dans le sillage de la dernière MotoGP prototype (la Ducati d'Abraham) !

Ambitionnant de rattraper son catastrophique week-end au Mans (deux chutes suivies d'un abandon), Randy pensait renouer avec le statut de premier pilote CRT (Claiming Team Rule) sur un circuit qu'il affectionne. Hélas, le Français a lui aussi payé "cash" le prix d'un mauvais choix pneumatique et termine derrière Espargaro et un autre débutant, Michele Pirro.

Au championnat provisoire, le résident d'Andorre n'apparaît qu'à la treizième place avec huit points de retard sur son coéquipier qui occupe solidement la place de premier représentant CRT à seulement 23 ans.

La prochaine course MotoGP se déroulera du 15 au 17 juin sur le circuit de Silverstone pour le Grand Prix d'Angleterre, à suivre naturellement sur Moto-Net.Com : restez connectés !

Résultats du Grand Prix MotoGP de Catalogne 2012

  1. Jorge LORENZO Yamaha Factory Racing 43'07.681
  2. Dani PEDROSA Repsol Honda Team +5.003
  3. Andrea DOVIZIOSO Monster Yamaha Tech 3 +9.361
  4. Casey STONER Repsol Honda Team +9.544
  5. Cal CRUTCHLOW Monster Yamaha Tech 3 +12.506
  6. Alvaro BAUTISTA San Carlo Honda Gresini +13.948
  7. Valentino ROSSI Ducati Team +17.555
  8. Stefan BRADL LCR Honda MotoGP +23.478
  9. Nicky HAYDEN Ducati Team +30.410
  10. Ben SPIES Yamaha Factory Racing +32.897
  11. Hector BARBERA Pramac Racing Team +36.144
  12. Karel ABRAHAM Cardion AB Motoracing +56.229
  13. Aleix ESPARGARO Power Electronics Aspar +1'08.054
  14. Michele PIRRO San Carlo Honda Gresini +1'08.775
  15. Randy DE PUNIET Power Electronics Aspar +1'10.483
  16. James ELLISON Paul Bird Motorsport +1'13.090
  17. Mattia PASINI Speed Master +1'20.903
  18. Yonny HERNANDEZ Avintia Blusens +1'21.235
  19. Danilo PETRUCCI Came IodaRacing Project +1'41.207
  20. Ivan SILVA Avintia Blusens +1'41.888

Non classés

  • Colin EDWARDS NGM Mobile Forward Racing (abandon dans le dernier tour)

Résultats du Grand Prix MotoGP de Catalogne 2012

  1. Jorge LORENZO Yamaha 115
  2. Casey STONER Honda 95
  3. Dani PEDROSA Honda 85
  4. Andrea DOVIZIOSO Yamaha 60
  5. Cal CRUTCHLOW Yamaha 56
  6. Valentino ROSSI Ducati 51
  7. Alvaro BAUTISTA Honda 45
  8. Stefan BRADL Honda 43
  9. Nicky HAYDEN Ducati 40
  10. Hector BARBERA Ducati 31
  11. Ben SPIES Yamaha 24
  12. Aleix ESPARGARO ART 15
  13. Randy DE PUNIET ART 7
  14. Mattia PASINI ART 6
  15. Michele PIRRO FTR 6
  16. James ELLISON ART 5
  17. Karel ABRAHAM Ducati 4
  18. Colin EDWARDS Suter 4
  19. Danilo PETRUCCI Ioda 4
  20. Yonny HERNANDEZ BQR 3
  21. Ivan SILVA BQR 1

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