Valentino Rossi, 38 ans, s'est battu avec la fougue d'un jeunot à Phillip Island pour arracher la deuxième place du GP d'Australie 2017 derrière Marquez. Absent du podium depuis Silverstone, l'italien revient aux avant-postes à peine deux mois après sa double fracture de la jambe : respect ! Déclaration et analyse MNC.
Valentino Rossi, Yamaha-Movistar (7ème en qualifs et 2ème en course) : "J’ai fait le bon choix de pneus et je crois que j’avais le rythme pour suivre Márquez. Mais Iannone m’a rejoint et on a élargi et je me suis dit : "ça recommence !" Marc s’est alors échappé. Néanmoins, il aurait été difficile de gagner car je pense que Marc en avait encore sous le coude, mais j'aurais sans doute pu le suivre jusqu'à l'arrivée".
"Ce résultat me réjouit d’autant plus après une période difficile avec ma blessure à la jambe. C’est important pour Yamaha et pour toute l’équipe. Quant à la course, tout le monde a été très agressif et un peu fou... Pour l'emporter, vous devez vous montrer encore plus fou et plus "stupide" ! C’est comme ça, surtout à cette période de la saison. Le niveau d’agressivité augmente tout comme les contacts, en particulier avec l’arrivée de pilotes du Moto2".
"Je me suis retrouvé face à Zarco et Iannone qui sont peut-être les pires pilotes contre lesquels se battre et je me suis souvenu de l’édition 2015, lorsque Iannone m’avait doublé dans le dernier tour... La lutte avec Zarco, Iannone, Márquez et Viñales était géniale. J’ai donné le maximum pour terminer sur le podium et j’ai beaucoup apprécié, car j’étais compétitif".
L'analyse Moto-Net.Com : En difficulté pendant les essais sur le mouillé à Phillip Island, Valentino Rossi a retrouvé des couleurs pendant la course qui s'est déroulée sur piste sèche. L'italien, qualifié 7ème, a immédiatement accroché le bon wagon et s'est fait une joie de participer dans la bagarre la plus saignante de l'année contre Marquez, Viñales, Zarco, Iannone, mais aussi Miller, Crutchlow et Rins en embuscade.
Le Docteur, absolument pas diminué par sa récente double fracture à la jambe, a donné et rendu coups pour coups à ses rivaux, y compris à son "vieux" copain Johann Zarco contre lequel il a déjà eu maille à partir à Austin et à Assen. Mais loin de s'en offusquer, Rossi estime que si la lutte a été rude, chacun a fait en sorte qu'elle ne dépasse pas les limites.
"Zarco est très très agressif. On peut s’en énerver, mais ça ne change pas grand-chose. C’est le jeu", explique-t-il, sans doute plus enclin à la tolérance étant donné qu'il termine devant le pilote Tech3... "C’est un peu dangereux, mais aussi plus plaisant, que ce soit depuis le canapé ou depuis la moto ! Et si vous voulez y participer, vous devez vous plier aux règles, sinon mieux vaut rester chez soi".
"À mon avis, la limite se situe dans le fait que personne ne tombe et ne se fasse mal. Il peut y avoir beaucoup de discours, mais au final c'est ce qui fait la différence", estime avec justesse le doyen du plateau MotoGP. "Je pense qu'on est tous très bons pour être agressifs, jusqu'à un certain point".
Rossi soulève effectivement un point essentiel : malgré pléthore de manoeuvres audacieuses - voire insensées -, aucune chute n'est à déplorer pendant ce GP d'Australie 2017 à l'exception d'Aleix Espargaro, parti tout seul à la faute en se battant avec Miller et qui s'est hélas fracturé un métacarpe de la main gauche. Si ces "contacts" s'étaient en effet terminés au tapis, on peut imaginer que tous les cracks ne se seraient pas congratulés en rigolant et en comparant les marques laissées par les pneus sur leur combinaison !
Que serait-il arrivé par exemple si Rossi avait accidentellement "éperonné" Marquez, faisant du même coup basculer la course au titre du leader du championnat ? Et ce sur le circuit même où leur contentieux avait débuté deux ans plus tôt, quand l'italien avait accusé l'espagnol de l'avoir volontairement ralenti pour favoriser Lorenzo ? Mieux vaut ne pas y songer : les plaies du "SepangClash" qui s'en sont suivies sont à peine refermées !
"Bien sûr, il y a une limite, mais aujourd'hui elle n'a pas été dépassée", assure pour sa part Marc Marquez, qui s'est extrait au bon moment de ce groupe de furieux pour filer vers la victoire. "C'était agressif, il y a eu des contacts, mais au final c'est la course. Si on abaisse la limite, ça devient comme de la F1", estime-t-il. Ainsi soit-il, et tant mieux pour le spectacle !
Ravi de performance, Rossi reprend par ailleurs à Dani Pedrosa la quatrième place au provisoire avec 14 points d'avance sur le catalan, transparent depuis deux courses.
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