Honda revoit ses prix à la hausse en ce début avril avec des augmentations de 50 à 350 euros sur ses motos et scooters. La raison ? L'augmentation des coûts logistiques et de production, explique le constructeur ailé qui vient de reprendre à Yamaha la première place sur le marché français. MNC prend sa calculette...
Il fallait s'y attendre : les difficultés d'approvisionnement et l'envolée du coût des matières premières continuent à se ressentir sur les grilles de prix des constructeurs moto... Honda est le premier à réajuster ses tarifs en conséquence pour le deuxième trimestre, avec de sensibles majorations sur sa gamme motos et scooters.
"L'augmentation des coûts logistiques et de production, en lien avec la pénurie de matières premières, se répercutent sur ce tarif d'avril", explique la filiale française qui - comme ses rivaux - avait absorbé autant que possible l'inflation du prix du transport et des matériaux. Sans oublier les coûts supplémentaires de la mise aux normes Euro5 !
Mais la situation ne s'arrange pas - au contraire même avec le conflit en Ukraine - et les coûts de production continuent à grimper : d'où cette majoration chez Honda, qui fera probablement écho. A moins que ses concurrents n'en profitent, notamment Yamaha qui lui a cédé le commandement du marché après 26 ans de domination ?!
Ce "réajustement" se traduit par une augmentation de 50 à 200 euros sur toute la "gamme des motos 125 cc, scooters 125 et scooters de plus de 125 (hors Forza 750) ainsi que l'ensemble des modèles cross", révèle Honda France avec une transparence qui est tout à son honneur : d'autres se gardent bien de détailler leurs hausses !
"Toutes les autres machines de plus de 125 cc subissent une augmentation de 200 à 350 euros", chiffre ensuite le blason ailé, qui en profite pour dévoiler le prix de nouveautés récemment présentées : le Dax 125 à 4249 euros - comme le Monkey - et la motocross CRF150 à 5899 euros.
Du côté des scooters, le petit scooter Vision 110 atteint la bagatelle de 2649 euros, tandis que les 150 € d'augmentation sur le best-seller PCX 125 l'amènent à 3449 €. Le récent ADV 350 est quant à lui à 6349 €. Le plébiscité Forza 125 à 5249 € limite l'inflation à 50 €, mais son "grand frère" Forza 750 grimpe à 11 999 euros (+ 150 €). Sa variante baroudeur X-ADV est désormais à 12 599 euros.
Du côté des motos, les CB125F et CB125R prennent respectivement 200 et 150 euros pour atteindre 2999 euros et 4899 euros, tandis que la CMX 1100 Rebel s'affiche à 10 849 euros sans le DCT (+ 350 €). Les CB650R et CB1000R sont respectivement à 8249 euros et 13 349 euros, en hausse de 200 et 250 euros. La NC750X s'affiche quant à elle à 9599 euros (+ 200 euros).
La hausse touche durement les routières de grosse cylindrée : les Africa Twin 1100, NT1100 et Goldwing 1800 prennent 350 euros. Le trail démarre dorénavant à 14 349 euros sans DCT, alors que la NT100 - à peine arrivée en concessions ! - est à 14 349 euros sans le double embrayage (15 349 euros avec). La CBR1000RR-R prend elle 300 euros dans sa courte bulle : 22 399 euros.
MNC relève également que le roadster d'entrée de gamme CB500F - amélioré pour 2022 - passe à 6799 euros, soit seulement 600 euros de moins que les 7399 euros demandés par la Kawasaki Z650 et la Yamaha MT-07, les deux autres stars des motos-écoles plébiscitées par les jeunes permis A2.
Écart insuffisant au regard des performances : le bicylindre Honda délivre 47,5 ch, contre respectivement 68 et 73,4 ch pour ses rivaux. En cela, la CB500F est parfaite pour se faire la main au format A2 pendant deux ans, alors que la Zed et la MT peuvent ensuite être débridées. Par ailleurs, la revente d'une moto débridable est "mécaniquement" plus facile…
Reste à suivre de près l'évolution des prix chez les concurrents de Honda, surtout dans les segments aussi importants et concurrentiels que les roadsters ci-dessus : le blason ailé ne sera sans doute pas le seul à revoir à la hausse sa grille de prix. Restez connectés !
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.