Très apprécié en France pour ses petites motos basiques et ''vintage'', Royal Enfield entend révolutionner le segment du roadster en proposant une moto adaptée aux motards d'aujourd'hui, ni plus ni moins. Sa Guerrilla 450 se veut simple mais efficace sur le plan mécanique, et à la page électroniquement... Présentation.
"Les roadsters modernes ont un aspect générique, un son synthétique et une apparence plastique", estime Royal Enfield dont il faut bien reconnaître le caractère authentique de ses modèles phares : Classic, Himalayan ou Continental GT paraissent sans âge et plaisent grandement, partout dans le monde et notamment chez nous en France !
Aussi, "la Guerrilla 450 est une déclaration d'indépendance par rapport à ce conformisme abrutissant. À une époque où l'automatisation a émoussé les sensations, où les algorithmes ont étouffé l'imagination et où les fonctionnalités ont remplacé l'âme, la Guerrilla se dresse", s'enflamme la marque basée à Chennai (Inde) et Bruntingthorpe (Angleterre).
Selon ses concepteurs, la Guerrilla - à l'espagnol donc, avec beaucoup de RRRrrr et deux L voire "de zèle" - cherche à revenir aux fondamentaux du roadster : "énergique, intuitif et désireux de jouer sur toute la plage de puissance. Dépouillée de tout superflu, cette moto a été conçue avec précision pour offrir un plaisir pur et primitif", assurent-ils.
Côté performances, cette nouveauté 2025 (attendue dès mi-septembre 2024 en France) permettra d'atteindre les 80 km/h sur route sans souci et sans trop se presser puisqu'elle reçoit comme prévu le monocylindre "Sherpa" de 452 cc, 40 chevaux et 40 newtons-mètres de la récente Himalayan. Pour rappel, il s'agit du premier "moulin à eau" du constructeur aux 123 ans d'histoire(s).
La partie cycle est aux diapasons (hum) puisque constituée d'un cadre en acier sur lequel se fixe une fourche hydraulique mais conventionnelle de 43 mm ainsi qu'un mono-amortisseur Showa travaillant sur 150 mm (140 mm devant). Les fourches inversées de certaines concurrentes (anglaises ou japonaises de cylindrées similaires) seraient-elles futiles ? Alors quid de celle de l'Himalayan ?
Moto-Net.Com note et apprécie le dessin original des jantes à simples et doubles bâtons alternés ! Royal Enfield y installe des pneumatiques de tailles raisonnables, néanmoins supérieures à celles du petit frangin Hunter 350 : 120/70 à l'avant et 160/60 à l'arrière pour la #GRR contre 110/70 et 140/70 pour la "HNTR", en 17 pouces partout.
La chausse d'origine est fournie par le traditionnel partenaire et compatriote indien Ceat : la référence retenue, Gripp XL, accentue la touche Scrambler initiée par les soufflets de fourche et le petit sabot moteur… et peaufinable comme sur les exemplaires accessoirisés pour les photos du dossier de presse : protections de radiateur et de phare, sabot moteur en alu plus généreux, etc.
Côté freinage, la Guerrilla 450 s'appuie à l'avant sur un simple mais grand disque de 310 mm pincé par un étrier 2-pistons, et à l'arrière sur un disque de 270 mm et étrier simple piston. Parfait donc pour ralentir cette moto au poids estimé à 185 kilogrammes "en ordre de marche", soit avec 90 % des 11 litres d'essence qui doivent autoriser un rayon d'action de près de 325 km.
Malgré son discours anticonformiste, Royal Enfield n'a pu s'empêcher d'intégrer un bouton "M" sur le commodo droit qui permet d'enclencher un mode moteur économique qui pourra aussi faire office de mode Rain. Pas de cartographies Street, Touring ou Track cependant, ni de réglages d'antipatinage pour la bonne et simple raison que la Guerrilla 450 n'embarque comme assistance que l'ABS, obligatoire en Europe.
"La Guerrilla 450 n'a pas été conçue pour les fiches techniques ou les fantasmes de circuit", prévient Royal Enfield. "Elle a été conçue pour une chose et une seule : rouler", sans se prendre la tête avec des réglages infinis via des commandes parfois peu intuitives ?
Le premier prix de cette Guerrilla 450 est fixé en France à 5540 euros (un peu au-dessus des tarifs communiqués par les indiens, voir la vidéo officielle ci-dessous) dans la version "Analog" à l'unique coloris gris "Smoke". À titre de comparaison, elle se place 1050 euros au-dessus de la HNTR 350 (au moulin à air deux fois moins puissant, et pesant 10 kg de plus !) mais 355 euros sous sa principale rivale, la Triumph Speed 400.
Le tarif monte de 150 euros pour les deux coloris Noir "Playa" et Or "Dip" de la finition "Dash" (5690 euros donc) et de 340 ou 350 euros pour les Jaune "Ribbon" et Bleu "Brava" des top-modèles "Flash" (5730 ou 5740 euros, c'est en négo). Attention, ces quatre versions troquent l'instrumentation de l'Analog-ique (compteur à aiguille donc, fenêtre centrale LCD noir et blanc, Tripper annexe et optionnel) contre un écran rond "Full TFT" de 4 pouces de diamètre...
La rebelle se pare alors même d'un module (Wifi 5 à 2.4/5 Ghz !) afin de séduire les jeunes motards ou les automobilistes qui passent le permis moto (A2 donc) sur le tard, car tous seraient perdus sans les fonctionnalités GPS vi Google Maps, signal d'appels, gestion de la musique, etc. La Guerrilla 450 est une moto qui se veut simple, certes, mais dépassée sûrement pas !
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