En MotoGP, il est nécessaire de réunir plusieurs facteurs : un énorme talent, une bonne moto, de bons pneus, un bon team et un petit peu de chance. Or, si Toni Elias possède les quatre premiers atouts, on ne pas peut dire que la fortune lui sourit !
Pour réussir en MotoGP, il est nécessaire de réunir plusieurs facteurs : un énorme talent, une bonne moto, de bons pneus, un bon team... et un petit peu de chance. Or, si le jeune Toni Elias (24 ans) cumule les quatre premiers critères, on ne peut dire que la fortune lui sourit : dès la première séance d’essais du Grand Prix des Pays-Bas, le Barcelonais est tombé à près de 150 Km/h, après avoir été surpris par une bosse du fameux "Dutch TT".
Relevé par les commissaires de piste, le fougueux pilote du team Gresini ne peut cacher sa douleur : sa jambe gauche, coincée dans les graviers au moment de l’impact, présente une fracture du fémur nécessitant son transfert immédiat à l’hôpital Willhelmina d’Assen. Son opération, secondée par le docteur Costa de la clinique mobile MotoGP, s’est bien déroulée : la fracture a été réduite et une broche endo-médullaire s’est vue implantée.
Le convalescent fut ensuite rapatrié à Barcelone, où il devra rester au repos pendant deux mois. Un malheureux coup du sort pour Toni qui, depuis son passage en catégorie Reine, n’a jamais pu prendre le départ de l'épreuve hollandaise, pour cause de blessures !
Pourtant cette saison 2007, avait plutôt bien démarré : sa victoire de l’an passé, au Portugal face à Rossi, avait sauvé sa place au sein de l’équipe de Fausto Gresini et dès les essais hivernaux, le petit Espagnol avait trouvé ses marques sur une Honda 800 chaussée en pneus Bridgestone : "La moto est un peu plus petite et je suis plus à l’aise dessus" déclarait-il à Sepang (lire Moto-Net.Com du 17 novembre 2006).
Surtout, Elias a trouvé avec les pneus nippons, - à l’instar de Casey Stoner -, un feeling avec l’avant que ne lui offrait pas les Michelin : en effet, jusqu’à l’an passé, le manufacturier de Clermont-Ferrand avait pour habitude de proposer les mêmes pneus à tous ses pilotes.
Une situation délicate pour Toni, qui possède un style de pilotage très caractéristique : ses entrées en virages "musclées" - qui lui ont d’ailleurs attirés les foudres de Rossi et de Stoner ! - réclament une gomme avant plus rigide et plus large que ses adversaires.
De même, sa position très déhanchée en courbe requiert un arrière particulier : "Comme je sors beaucoup le corps de la moto en virage, mes pneus montent moins en température. (...) J’ai besoin d’un pneu arrière avec une carcasse plus souple et une gomme plus tendre qui chauffe bien lorsque je suis sur l’angle", indiquait-il dernièrement.
Des exigences bien assimilées par les ingénieurs Bridgestone et malgré une Honda RCV212 moins puissante que la concurrence, le souriant Ibère a débuté le championnat sur les chapeaux de roues : qualifié 4ème sur la grille de départ du Qatar, il termine finalement 14ème suite à un mauvais choix de pneu arrière.
Mais contrairement à son co-équipier Marco Melandri, qui déjà se plaint de la nouvelle Honda et du peu de considération de la part du HRC, Elias bosse dur et aborde son Grand Prix national à Jerez avec une certaine confiance. Sa 4ème place derrière Rossi, Pedrosa et Edwards (lire Moto-Net.Com du 26 mars 2007), lui donne alors des ailes pour la manche Turque à venir !
Une course, que Toni finit 2ème (lire Moto-Net.Com du 23 avril 2007) derrière l’intouchable Stoner et pendant laquelle Rossi fera les frais d’un dépassement un peu "appuyé" du bouillant Espagnol. "Fait de course !", rétorquera ce dernier, avant de connaître quelques soucis dans les manches suivantes : ses entrées de courbes en glisse lui font tâter du bac à graviers en Chine et en France, une casse moteur en Catalogne le contraint à l’abandon et la pluie Anglaise le relègue au fond du classement...
Pourtant, l’ex-protégé d’Alberto Puig (lire Moto-Net.Com du 11 juin 2007) arrive à Assen avec la ferme intention de se relancer : non seulement pour le championnat - même s’il admet qu’il est encore trop tôt pour faire les comptes -, mais aussi pour vaincre cette "guigne" qui lui tombe dessus à chaque manche Hollandaise !
D’abord au guidon de la Yamaha Tech 3 en 2005, où l’Espagnol n’avait pu courir la course à cause d’une main cassée au Mans puis sur la Honda RCV211, avec laquelle Toni s’envole sur une piste froide dès la première séance d’essai libre 2006...
Mais cette année 2007 ne fera pas exception pour le malheureux Elias qui, cette fois, peut tirer un trait sur sa saison. En plus des deux mois de repos obligatoire, les séquelles de sa blessure pourraient mettre jusqu’à six ou sept mois à disparaître...
Tout le paddock souhaite une prompte convalescence au sympathique pilote Gresini, à commencer par son co-équipier, très choqué de la chute de son ami, mais aussi par Valentino Rossi qui, dès sa course terminée, commençait son interview en souhaitant bonne chance et bon rétablissement à ce "rival très très coriace".
.
.
.
Plateau : Les pilotes et leurs motos 2025
02 mars : GP de Thaïlande
16 mars : GP d'Argentine
30 mars : GP des Amériques
13 avril : GP du Qatar
27 avril : GP d'Espagne
11 mai : GP de France
25 mai : GP de Grande-Bretagne
08 juin : GP d'Aragon
22 juin : GP d'Italie
29 juin : GP des Pays-Bas
13 juillet : GP d'Allemagne
20 juillet : GP de République Tchèque (sous réserve)
17 août : GP d'Autriche
24 août : GP de Hongrie (sous réserve)
07 septembre : GP de Catalogne
14 septembre : GP de Saint-Marin
28 septembre : GP du Japon
05 octobre : GP d'Indonésie
19 octobre : GP d'Australie
26 octobre : GP de Malaisie
09 novembre : GP du Portugal
17 novembre : GP de Valence
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.