Une seconde vague de chaleur 2025 gagne la France : 42,1°C à Angoulème et à Bergerac, 41,6°C à Bordeaux, 41,5°C à St-Emilion ce 11 août ! Les températures dépassent des records et, il faut bien le reconnaître, indisposent copieusement les motards et scootéristes. Ceux ci ont donc tendance à se dévêtir, malgré les risques. Petits rappels.
Moto-Net.Com en croise à la pelle chaque été, des utilisateurs de moto et scooter qui négligent leur équipement. À mesure que le mercure grimpe, la protection chute. Les blousons, les pantalons et les chaussures - pas même renforcés - ont fâcheusement tendance à être oubliés… surtout pour de courtes sorties, à la pizzeria du coin.
Or la "pelle", la chute, même à vitesse modérée, se paie content comptant sur un deux-roues motorisés, pour l'utilisateur (bien fait pour lui ?) comme pour l'ensemble du contribuable (tant pis pour nous ?). Et bien qu'il soit majoritairement respecté - par peur des sanctions, voir en bas d'article -, le port obligatoire du casque et des gants ne suffit pas.
"L’équipement du motard, c’est sa seule protection", insiste la Fédération Française des Motards Conscients-du-danger (FFMC !). "Casque, gants, chaussures montantes, blouson homologués et pantalon solide font partie de la panoplie indispensable de tout motard soucieux de sa sécurité". En hiver, comme en été !
Croyez-en l'expérience de MNC et de quelques proches : investir dans un blouson léger - mais coqué -, supporter quelques minutes un pantalon renforcé et porter des baskets certifiées sont des efforts bien légers à consentir, comparés aux pesantes conséquences d'une bête glissade à moto ou en scooter, même limitées à une simple "pizza"…
Ah, la fameuse pizza du motard, celle qui l'empêche ensuite de profiter pleinement de la mer ou de la piscine, de dormir paisiblement - ou pas… - à côté de sa copine, de pratiquer d'autres loisirs voire même de conduire ! Or les blessures peuvent être bien plus graves et handicapantes pour le reste des vacances, de l'année ou de la vie.
Ces mauvaises chutes pénalisent aussi notre société : pour mémoire et selon la Caisse nationale suisse d'assurance en cas d'accidents (Suva), "un accident touchant un motocycliste engendre, en plus des souffrances physiques, des coûts nettement plus élevés qu’un accident avec un autre moyen de transport routier".
Plus exposés sur leur moto qu'à l'intérieur d'un habitacle d'automobile (bin oui), les motards accidentés souffrent de "polytraumatismes et fractures (qui) font qu'en moyenne, un accident de moto coûte deux fois plus cher qu'un accident de voiture", rapportait l'organisme helvète.
Faut-il pour autant abandonner notre moyen de locomotion préféré ? Bien sûr que non, car par ailleurs la moto nous comble de bonheur, tandis que le scooter rend bien des services à leurs utilisateurs. Tous deux contribuent aussi à décongestionner nos villes, consomment et rejettent trois fois rien, se garent aisément, etc.
En ces jours de canicule, le Journal Moto du Net s'autorise... pardon, se "motorise" simplement d'insister sur la nécessité de rouler prudemment à deux-roues, et de se méfier des écarts - de conduite - des autres, qu'ils soient eux mêmes décérébrés ou énervés, fatigués, désorientés, etc.
Petit rappel enfin : depuis le 1er janvier 2016, le "gilet de haute visibilité" fait partie de "l’équipement réglementaire du motocycliste", rappelle la Sécurité Routière. Attention, seuls les cyclistes ont l'obligation de le porter "la nuit, ou le jour lorsque la visibilité est insuffisante", et "hors agglomération".
Il n'empêche que tous les motards et scootéristes doivent avoir ce gilet jaune à portée de gants, afin de s'en revêtir "en cas d’accident ou de panne (et) d’être plus visible et d’alerter ainsi les autres usagers de la route d’un danger potentiel". Oui, même quand il fait chaud ! Et même si cela fait suer...
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