La dernière course de la saison en catégorie reine scellera aussi la fin de la collaboration entre le vétéran italien et Ducati. Mais loin de le prendre avec fatalisme, le natif de Castel San Pietro veut briller une dernière fois dimanche. Rétrospective.
La dernière course de la saison en catégorie reine scellera aussi la fin de la collaboration entre le vétéran italien et Ducati : mais loin de le prendre avec fatalisme, le natif de Castel San Pietro veut briller une dernière fois au guidon de cette Desmosedici qu’il a développée au fil de ces cinq dernières saisons... avant de battre Ducati l’an prochain au guidon de la Suzuki GSV-R ?
Capirex avait prévenu : pas question de quitter le Continental Circus par la petite porte ! Après une saison 2007 difficile, vécue dans l’ombre du nouveau champion du monde Casey Stoner, le vétéran italien aborde 2008 avec la même soif de victoires qu’à ses débuts en 125 cc, en 1990 : "si je me sens bien avec la machine, je sais que je peux me battre avec Valentino et Casey. Je pense que je peux encore courir pendant une saison ou deux. Pour le moment, il n’est pas question d’arrêter ! Je peux encore gagner et je veux y parvenir", explique Loris Capirossi.
Car le pilote italien voudrait ajouter le titre suprême à son palmarès déjà bien rempli : à 17 ans, il remporte la couronne mondiale en 125 cc avec l’équipe Pileri et ce dès sa première participation au championnat ! Sacré de nouveau l’année suivante, Loris passe à la 250 en 1992 sur une Honda RS250, où malgré une compétitivité moindre que les machines officielles, il arrive à se battre aux avant-postes.
En 1993, Honda lui offre un guidon d’usine avec lequel il s’impose trois fois et qui lui permet de disputer le titre jusqu’à la dernière course. La saison suivante, Loris remporte quatre épreuves, mais laisse le titre à son compatriote Max Biaggi et à son Aprilia.
En 1995, celui qui à découvert la moto à l’âge de cinq ans (!) débarque en catégorie reine au guidon de la 500 NSR et réussit quelques beaux coups d’éclats, dont une troisième place.
L’année suivante, il rejoint l’équipe de Wayne Rainey et remporte sa première victoire avec la 500 2-temps Yamaha en Australie : pourtant, Loris sent qu’il a peut-être brûlé les étapes et accepte de retourner en 250 cc en 1997, au guidon d’une Aprilia. Une saison difficile pour l’italien qui ne parvient pas à s'habituer à sa machine et ne réussit pas à gagner une course.
Un échec qu’il efface dès l’année suivante en remportant le titre ! Fort de ces deux couronnes mondiales, Capi revient en catégorie reine en 2000. Il signe une victoire, monte neuf fois sur le podium en 2001 et affronte les nouvelles MotoGP en 2002 avec sa NSR 2-temps : la lutte est inégale face à la puissance de ces monstres et Loris choisit de franchir la marche du 4-temps avec Ducati en 2003. Le résultat ne se fait pas attendre : dès le premier Grand Prix, Loris accroche le podium alors que le projet Desmoscedici débute à peine ! Il s’impose à Barcelone face à Rossi, remonte cinq fois sur le podium et signe trois pole position !
La moto et le pilote semblent être en symbiose : si le V4 est certainement le plus puissant du plateau, il demande un pilotage physique et agressif qui sied à merveille au petit "jockey" italien !
En 2004, l’équipe connaît moins de réussite : en voulant trop bouleverser la GP4, Ducati a perdu ce fragile équilibre qui réussissait aux pilotes. Loris termine 9ème du championnat avec une troisième place comme meilleur résultat.
Mais l’année suivante voit l’arrivée de Bridgestone comme manufacturier de l’usine italienne : opposé à ce dangereux changement, Capi va pourtant s’employer à développer les gommes nippones... et ça marche, avec deux victoires d’affilées au Japon et en Malaisie.
Dès lors, Capirex paraît bien placé dans la course au titre en 2006 : victorieuse dès le premier GP, l’équation Ducati-Capi-Bridge paraît vouée au succès. Mais c’est compter sans un co-équipier maladroit, qui envoie Loris au tapis au Grand Prix de Barcelone et ruine ses chances de titre mondial... Malgré tous ses efforts, le n°65 ne revient à son meilleur niveau que quatre courses plus tard, à Brno, où il s’impose. Loris signe ensuite deux deuxièmes places et un nouveau succès au Japon, ce qui lui permet d’obtenir son meilleur classement dans la catégorie reine : troisième au général derrière Rossi et Hayden.
Cette année, Capi-T-Rex n'est pas parvenu à prendre ses marques sur la Ducati 800 cc, victime de la gestion électronique qui l’empêche de piloter en glisse comme il en a l'habitude : "l’an dernier, la 990 cc me correspondait parfaitement et je pouvais faire ce que je voulais avec cette machine. Cette année, je dois toujours me battre contre la moto", regrette-t-il.
Une situation d’autant plus dure à avaler que son nouveau co-équipier australien, le tout jeune Casey Stoner, collectionne les victoires et se voit titré à trois courses de la fin ! Et à 34 ans, l’italien est réaliste : "dans une écurie, quand un pilote commence à gagner, toute l’usine le suit"...
Dès lors, les dés sont jetés : à Laguna Seca, Loris apprend que Ducati a signé Marco Melandri et se voit proposer un troisième guidon, perdant ainsi son statut de pilote officiel... Intolérable pour le fougueux Capi, qui préfère signer un contrat d’un an avec Suzuki avec une option pour 2009 : "je suis persuadé d’avoir fait le bon choix et la perspective de courir avec Suzuki est très excitante. Ils m’avaient déjà approché auparavant et nous avons toujours eu de bonnes relations", précise Loris.
Après les avoir bien observés en piste et en dehors, il estime que Suzuki est le seul constructeur du plateau à pouvoir lui offrir une moto compétitive et qui lui convienne au niveau du caractère moteur... Début de réponse lors des tests hivernaux !
En attendant, Loris se concentre sur sa dernière course pour l’usine de Bologne : "Valence sera un très grand week-end pour moi et pour tous ceux qui ont été impliqués dans ce projet. Nous avons connu un grand week-end l’an dernier - j’ai terminé second et Troy Bayliss a gagné la course -, donc j’espère faire quelque chose dans ce style", souligne Capi Rex qui sait que cette dernière course risque d’être chargée émotionnellement : "ce sera certainement un week-end émouvant pour moi, car nous avons eu beaucoup de grands moments ces cinq dernières saisons. Même s’il y a eu des passes difficiles naturellement, ce sont les bons moments dont je veux me rappeler : le premier podium de Ducati en MotoGP pour notre première course ensemble à Suzuka, la première victoire de la marque en juin 2003 en Catalogne, mais aussi mon incroyable série de trois victoires à Motegi ces trois dernières années ! Ce sont des souvenirs incroyables ! Maintenant, mon boulot est de terminer de la meilleure manière possible mon passage chez Ducati. Valence est une piste difficile en MotoGP : étroite et lente. Nous travaillerons sur le moteur et le châssis pour obtenir la meilleure performance possible et essayer de répéter mes bonnes performances de Motegi et de Phillip Island", analyse Capirossi qui rejoindra l’australien Chris Vermeulen l’an prochain.
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2025
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