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MOTOGP - LOSAIL (1 SUR 18)
Paris, le 21 mars 2016

Déclarations et analyse du GP du Qatar MotoGP 2016

Déclarations et analyse du GP du Qatar MotoGP 2016

Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux pilotes de la catégorie reine et l'analyse de leurs succès (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du Grand Prix moto du Qatar 2016 à Losail.

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GP du Qatar 2016 : déclarations et analyse

Jorge Lorenzo, Yamaha-Movistar (1er en qualifs et 1er en course) : "Nous sommes là, en première position, sans avoir eu à lutter ou à souffrir et en ayant piloté à la perfection. Cette course a été l'une des trois meilleures de ma carrière et c'est pourquoi j'ai pu gagner et faire la différence dans les trois derniers tours. Nous avions choisi le pneu tendre (Rossi et Marquez étaient en médium, NDLR) parce que nous ne pouvions pas aller aussi vite avec le dur. On peut penser que le pneu dur donne un avantage au fil et à mesure de la course, mais c'est le contraire qui s'est passé".

"Le pneu tendre est censé se dégrader mais il a été de plus en plus rapide. J'ai été surpris d'avoir un rythme aussi élevé en fin de course. Je glissais beaucoup mais en même temps j'étais très souple, concentré pour ne pas faire d'erreur et même avec la pression de Dovizioso, je gardais un peu d'avance. Je n'étais pas nerveux et je pilotais de mieux en mieux. Je suis très fier de la façon dont j'ai piloté et de ma course, mais aussi du travail du team parce qu'ensemble nous avons fait un très bon travail sur l'électronique et les réglages".

L'analyse Moto-Net.Com : Jorge Lorenzo ouvre la saison avec un week-end parfait, mené de bout de bout comme le laissaient présager ses excellents essais de pré-saison. Son rythme de course était bluffant et le voir passer sous le record du tour en course (1'54.927 contre 1'55.153 pour Stoner depuis 2008) dans son 20ème tour en pneu soft remplit de joie et de fierté Michelin. Les Bib en 17 pouces sont très bien nés !

Dans les boxes en revanche, le majorquin a vécu des moments moins joyeux : ses relations avec Valentino Rossi sont - déjà ! - à deux doigts de dégénérer, les cendres de leur leur "différend" de la saison passée n'étant visiblement pas encore refroidies... Chamailleries à cause d'une gêne en FP4, échanges de propos piquants ou moqueurs concernant les signatures de contrat : l'ambiance fut glaciale dans le box Yamaha...

Sûr de sa supériorité en piste, le champion du monde en titre répond à chaque attaque de l'italien en exhibant ses performances, comme sa 62ème pole signée samedi toutes catégories confondues, soit une de plus que Rossi... C'est pourquoi il a mimé avec sa main le geste de fermer sa bouche à l'arrivée de la course, pour clore les discutions.

Il lui reste désormais à éviter le - grossier - piège tendu par son rival, qui l'exhorte à changer d'écurie en provoquant son orgueil : "il faut des couilles pour changer de moto, Lorenzo restera chez Yamaha", attaque le Docteur en référence aux rumeurs annonçant son coéquipier chez Ducati...

A l'évidence, le n°46 espère se débarrasser du n°99, ce qui lui laisserait le champ libre pour terminer sa carrière chez Yamaha jusqu'en 2018 !

"Je suis dans une situation différente de celle de Valentino", analyse Lorenzo qui a reçu mardi, comme Rossi, une proposition de prolongation de son contrat chez Yam'. "Je suis le champion en titre et compte tenu de mon passé, j'ai plus d'options donc je peux attendre", note-t-il en faisant référence au fait qu'il a toujours couru pour Yamaha depuis 2008.

"Je ne pense pas que cela nous prendra plus d'une course, au maximum, pour prendre une décision", prévoit le majorquin, vainqueur depuis la pole au Qatar comme en 2012 et 2013. Car l'offre de Yamaha serait déjà excellente et dépasserait ses conditions actuelles, pourtant décrites comme les plus avantageuses du plateau actuel...

"C'est un très bon contrat, meilleur que mon contrat actuel qui était déjà le meilleur de la grille. C'est une belle offre, mais j'ai décidé d'attendre", explique le quintuple champion du monde qui rejoint Casey Stoner au rang des rares pilotes ayant remporté le GP d'ouverture après avoir gagné la finale précédente en MotoGP (l'australien l'avait fait en 2009).

Andrea Dovizioso, Ducati (6ème en qualifs et 2ème en course) : "Commencer la saison comme ça est un rêve ! Nous pouvons être satisfaits et je tiens surtout à remercier mon équipe parce qu'ensemble nous avons fait un excellent travail afin d'être aussi compétitifs. Merci à tout le monde chez Ducati et dans mon team. Je les fais parfois souffrir, mais je suis toujours là quand ça compte !".

"Je n'avais pas un bon feeling à la fin de la saison dernière et avoir pu être aussi rapide ici prouve que nous avons fait du très bon travail. Nous n'en sommes qu'au début et ce ne sera pas toujours comme ça, mais nous avons une bonne base et nous pouvons donc être optimistes pour la prochaine course".

L'analyse Moto-Net.Com : Si Michelin peut s'enorgueillir des performances et surtout de la constance de ses pneus, Ducati peut de son côté se vanter de sa capacité à construire des moteurs redoutables ! Pourtant logées à la même enseigne que les M1 et les RCV en termes de quantité d'essence et de développement, les Desmosedici d'usine ont dicté leur loi avec leur vitesse de pointe stratosphérique, dépassant les 350 km/h pendant les essais.

En course, Andrea Dovizioso décroche la meilleure vitesse de pointe avec 349,8 km/h devant son coéquipier Andrea Iannone (348,3 km/h), hélas victime de sa fougue dès les premiers tours alors qu'un bon résultat était à portée de gants : "j'ai touché la ligne blanche et ça m'a coûté la victoire. Quand tu as un tel potentiel et que tu ne l'exploites pas, la déception est vraiment lourde", se désespérait Iannone hier soir...

Avec sa Yamaha bloquée sous les 341 km/h (340,8 km/h au max), la victoire de Jorge Lorenzo n'en est que plus impressionnante, comme l'a souligné la première ligne droite où les deux DesmoGP l'ont dépassé de chaque côté ! Même son de cloche chez Honda, avec 342,7 km/h pour la RCV de Marquez et 341,8 km/h pour Pedrosa.

En queue du peloton de tête du début à la fin, Rossi s'en tire mieux avec un joli 344,9 km/h, à 5 km/h de "Dovi". Comme quoi, la M1 peut aussi cavaler ! A noter cependant que le n°46 a souvent profité d'aspirations, contrairement à Lorenzo qui a roulé seul en tête pendant pratiquement toute la course.

Reconnaissant sa supériorité en termes de vitesse de pointe, Dovizioso admet que son moteur "m'a aidé à battre Marquez en ligne droite", mais pointe surtout du doigt les progrès réalisés sur la Ducati 2016 : " la base est meilleure que celle de l'an dernier, mieux équilibrée. Et puis on la connaît mieux car ce n'est plus une toute nouvelle moto comme l'an dernier". Grâce en partie à Casey Stoner, nouveau pilote d'essais Ducati, présent dans le box des Rouges à Losail ?

"Le règlement est nouveau, alors il nous faut attendre d'autres pistes avant de véritablement connaître notre potentiel", tempère "Dovi", brillant de pugnacité pendant toute cette couse qu'il termine à la même position que l'an dernier. "Quoi qu'il en soit, je me sens vraiment bien et ce que j'ai vu en course était vraiment intéressant".

Marc Marquez, Honda-Repsol (2ème en qualifs et 3ème en course) : "Je suis content de cette troisième place parce que je sais que nous avons tout donné et qu'il y a encore deux semaines de ça, nous étions à une seconde du rythme par rapport aux autres pilotes du podium. Je tiens à remercier Honda et mon team pour tout le travail qu'ils ont fait. La course a été plus rapide que ce que j'attendais et nous avons passé un excellent week-end si l'on prend en compte le fait que nous ne sommes pas à 100% de notre potentiel, sur un circuit que nous trouvons difficile".

"J'ai passé beaucoup de temps derrière Dovizioso parce que je n'arrivais pas à le doubler et qu'il était difficile de le rattraper en raison de sa meilleure accélération sur la ligne droite. À chaque fois que je me rapprochais, il reprenait de l'avance. Je savais que ça allait être difficile, j'ai tenté à nouveau à quatre tours de l'arrivée mais il m'a doublé sur le dernier tour. J'ai encore essayé dans le dernier virage mais ce n'était pas possible. J'espère que les prochains circuits où nous allons nous favoriseront un peu plus"

L'analyse Moto-Net.Com : "Si on m'avait dit mercredi que je finirais le week-end sur le podium, j'aurais signé tout de suite !", se réjouit Marc Marquez, qui ne cache pas avoir traversé des moments très difficiles pendant l'intersaison quand il terminait certains essais dans le milieu du classement, avec jusqu'à 1,5 sec de retard...

"C'est dur pour n'importe quel pilote, mais ça l'était peut-être un peu plus pour moi...", confesse le double champion du monde MotoGP, placé sur un piédestal après ses premières saisons exceptionnelles. Mais l'officiel HRC voit désormais la lumière au bout du tunnel : Honda semble en mesure de régler les habituels soucis de brutalité du V4 des RCV et paraît avoir - enfin - trouvé le bon mode d'emploi des logiciels uniques.

Même si tout n'est pas encore réglé, les pilotes Honda commencent à mieux respirer : Marquez s'est dit pour la première fois capable d'attaquer avec un bon feeling, prouvant ses dires en claquant un meilleur chrono que Lorenzo à la fin des qualifications... hélas un soupçon trop tard pour que son temps soit validé !

Il reste encore à Honda à améliorer l'équilibre de la RC213V afin de l'adapter aux spécificités des nouveaux Michelin (moins rigides à l'avant et plus adhérents à l'arrière que les Bridgestone). Mais Marquez repart du Qatar soulagé, heureux aussi d'avoir su cette fois mesurer sa prise de risques en fonction de ses possibilités : on n'en attendait pas moins de lui après ses six résultats blancs en 2015 !

Valentino Rossi, Yamaha-Movistar (5ème en qualifs et 4ème en course) : "Ce fut une grande course ! Le rythme était très soutenu du début jusqu'à la fin, mais malheureusement j'ai dû rester derrière. Ma vitesse ne m'a pas permis de tenter la moindre attaque. J'étais aux avant-postes mais je n'ai jamais eu de réel affrontement, j'étais toujours un peu en retrait".

" Nous avons besoin de quelques km/h de plus (sa M1 était toutefois la troisième moto la plus rapide, derrière les deux Ducati officielles, NDLR), et peut-être qu'avec un bon choix de pneus nous pourrons faire la différence. Avec les pneus soft, j'aurais pu aller plus vite ou l'inverse, je ne sais pas. A l'arrivée, nous sommes derrière, au pied du podium, mais ce fut tout de même une bonne course".

"J'ai pris un bon départ, nous étions là, nous sommes compétitifs. Toutefois nous devons encore travailler. L'an passé en Argentine j'avais réalisé une très belle course, l'une des plus belles. J'avais un très bon rythme et j'avais pu remonter. Mais cette année, ça pourrait être une toute autre histoire, tout particulièrement du point de vue des pneus. Nous devrons comprendre leur fonctionnement".

L'analyse Moto-Net.Com : Vainqueur de la course d'ouverture l'an dernier au Qatar, Valentino Rossi termine cette fois au pied du podium, à un minuscule dixième de Marquez. Le Docteur - qui vient de rempiler pour deux ans chez Yamaha - l'avoue sans pudeur : "il n'y avait pas une seule partie de la piste où je possédais un avantage, pas un seul freinage où j'étais plus fort".

Comme son "vieux copain" Marquez, qui l'a dépassé proprement par l'intérieur, Valentino Rossi s'interroge - un peu tard ? - sur son choix pneumatique, conscient que le pneu arrière soft adopté entre autres par Lorenzo et Dovizioso était finalement supérieur au médium monté sur sa M1 et la RCV de Marquez (lire notre Point pneumatique au Qatar).

La preuve avec la pendule record claquée en fin de course par Lorenzo, seul pilote à être descendu sous les 1'55. Avec la même moto, Rossi est à un quart de seconde dans son meilleur tour : 1'55.171 contre 1'54.927. Net avantage au majorquin donc, que ce dernier ne se prive évidemment pas de souligner !

Optimiste, le n°46 préfère se concentrer sur les bons côtés du week-end : cinquième sur la grille, il signe tout d'abord sa meilleure qualification au Qatar depuis 2010, preuve selon lui d'une bonne performance d'ensemble. ""Naturellement, je ne suis pas content du résultat puisque je ne suis pas monté sur le podium, mais ça a été une super course, plus solide que l'an passé et ce dès les essais".

Dani Pedrosa, Honda-Repsol (7ème en qualifs et 5ème en course) : "Ce fut une course difficile. J'ai pris un bon départ mais je suis parti un peu large au premier virage. Je me suis retrouvé cinquième ou sixième, en bonne position néanmoins pour suivre le groupe de tête. Malheureusement, mon rythme n'était pas satisfaisant et j'ai commencé à perdre du terrain"...

"Le résultat et l'écart qui me sépare au final du vainqueur sont des points négatifs. Mais il y a aussi des choses positives à retenir de ce Grand Prix. Nous avons beaucoup appris au sujet de la moto et nous pourrons peut-être progresser dès la prochaine course. Physiquement, je me sens bien. Ce tracé est difficile pour nous, nous le savions, mais nous devons désormais penser à l'Argentine".

L'analyse Moto-Net.Com : Jamais à l'aise sur la piste qatarie, Dani Pedrosa termine lointain cinquième, soit une position de mieux qu'en 2015. La comparaison doit toutefois être relativisée par la chute de Iannone, qui a offert mécaniquement un rang supplémentaire à tous ses poursuivants...

Plus préoccupant encore : le petit catalan n'a jamais été dans le coup du week-end, incapable d'aligner ses chronos avec ceux des premiers. Sa Honda officielle finit avec un boulevard de retard sur le vainqueur (+14,083 sec) et un rythme de course plus de 3 secondes plus lent que l'an passé (+10,755 sec).

Indubitablement, "Pedro" est l'un des grands perdants de ce début de saison MotoGP 2016... Il se console avec sa condition physique désormais irréprochable, sur ce même circuit où il avait annoncé l'an dernier sa volonté de mettre sa saison entre parenthèses pour soigner son syndrome des loges persistant.

Maverick Vinales,Suzuki-Ecstar (3ème en qualifs et 6ème en course) : "En soi, une sixième place n'est pas un mauvais résultat mais c'est insuffisant à ce stade. Tout le week-end j'ai eu un excellent feeling et mon rythme de course était autour des 1'55, mais dimanche je n'ai pas réussi à le reproduire et je ne sais pas pourquoi".

"En course, je n'avais pas un bon feeling et la moto glissait beaucoup : nous allons décortiquer les données pour comprendre ce qu'il s'est passé et ce qui a changé depuis les essais. La chose positive est que pendant tout le week-end, nous avons été très proches des leaders et que nous avons beaucoup de potentiel. Je suis sûr que nous allons nous battre pour les premières positions !"

L'analyse Moto-Net.Com : Maverick Vinales était logiquement attendu aux avant-postes pour ce premier GP après ses superbes essais sur ce même circuit au début du mois. Le prodige espagnol n'a pas manqué le rendez-vous, du moins dans un premier temps puisqu'il s'est qualifié troisième à seulement 0,095 sec de Lorenzo. Autant dire, peanuts !

La partie semblait bien engagée, d'autant que sa Suzuki GSX-RR affiche une évidente progression mécanique, même si elle est toujours dépourvue de la boîte "full seamless" encore en développement. Avec 341 km/h enregistrés en course, la belle Bleue n'est certes pas la plus rapide (-8,4 km/h sur la Ducati de Dovizioso), mais elle soutient la cadence avec les Honda - officielles ou non - qui n'ont pas dépassé les 343 km/h.

Fort de ses hautes ambitions, c'est donc avec une vraie déception que Maverick Vinales termine la course à la sixième position (égalant son meilleur résultat en MotoGP), ce qui n'est pourtant pas si mauvais ! Mais les 15,423 sec qui le séparent du vainqueur inquiètent et agacent le "Rookie de l'année 2015", qui se plaint de ne pas avoir retrouvé ses sensations des essais en course...

Reste que le n°25 est actuellement l'un des pilotes les plus courtisés du plateau, puisque "quasiment toutes les marques" lui auraient déjà fait une offre pour l'an prochain. Yamaha, notamment, se ferait insistant auprès du jeune pilote de 21 ans, préparant le terrain au cas où Lorenzo déciderait de ne pas signer sa proposition sur la table. Et puis, il faut bien préparer l'après-Rossi chez Yam'...

Prudent et fidèle, Vinales place pour le moment toute sa confiance en Suzuki : "ce sont eux qui m'ont fait confiance et j'aimerais que ce soit eux qui m'offrent la moto qui me permettra de devenir champion", en précisant toutefois qu'il se donne "trois ou quatre courses" pour prendre la tendance.

Entre la prolongation de Rossi, l'offre en suspens de Lorenzo et la signature surprise de Smith chez KTM, le mercato démarre sacrément tôt cette année !

Loris Baz, Ducati-Avintia (16ème en qualifs et abandon sur chute en course) : "La course était pourtant bien partie. J'ai pris un bon départ et j'ai réussi à remonter petit à petit. Je roulais avec Aleix Espargaro. Ensuite, j'ai commencé à perdre du grip, en particulier à l'accélération, phénomène qui nous a gênés tout le week-end".

"J'ai essayé de changer de style, de trouver des solutions. La moto étant bien sur les phases de freinage, j'ai essayé de freiner plus fort pour changer les trajectoires. D'un tour à l'autre, j'ai été un peu trop optimiste à l'entrée d'un virage et j'ai perdu l'avant. Je suis un peu froissé car la chute était rapide, mais je vais bien, c'est le principal".

L'analyse Moto-Net.Com : Difficile entame pour Loris Baz, qui rêvait mieux qu'un résultat blanc pour débuter sa campagne dans le team Ducati Avintia. En proie à des problèmes techniques dès le début du week-end (échappement défectueux, notamment), le haut-savoyard n'a jamais pu concrétiser le potentiel entraperçu pendant l'hiver. Frustrant !

Mal à l'aise sur sa moto faute de motricité, "Baz-ooka" a cherché à compenser ce déficit avec l'un des ses points forts : des freinages d'outre-tombe, technique peaufinée l'an passé pour combler le manque d'accélération de sa M1 Open chez Forwards !

Hélas, le français a voulu trop bien faire et a fini par trouver les limites de sa GP14.2, ce qui laisse un goût amer dans la mesure où selon lui, "il n'était pas prétentieux de dire qu'un top 10 était envisageable". Déterminé, l'ancien pilote officiel Kawasaki en WSBK se concentre déjà sur la prochaine course pour évacuer sa déception.

"Ce n'est pas ce week-end qui me fera oublier tout le positif de cet hiver : le potentiel est présent, il va falloir comprendre pourquoi il y a eu autant d'erreurs ce week-end, sans alertes préalables. En Argentine, nous essaierons de trouver des solutions et d'évoluer progressivement séance après séance".

Cal Crutchlow, Honda-LCR (10ème en qualifs et abandon sur chute en course) : "Je suis bien sûr extrêmement déçu, mais ce n'est qu'un euphémisme pour être honnête... Nous avons rencontré des problèmes électroniques tout au long du week-end avant d'en connaître à nouveau en course. La moto n'arrivait pas à localiser l'endroit où elle se situait sur le circuit (l'injection ou encore le contrôle de traction évoluent virage après virage en MotoGP, NDLR)".

"C'est comme si la lecture des informations s'effectuait dans les mauvais secteurs ! Dans le dernier partiel, elle se comportait comme si je me trouvais dans le premier secteur, etc. C'est la raison pour laquelle je suis parti à la faute".

L'analyse Moto-Net.Com : La saison 2016 démarre mal pour Cal Crutchow, visiblement victime d'un "bug électronique" sur sa Honda alors qu'il prétendait pouvoir faire partie des "cinq pilotes qui ont mené la course". Au regard de ses essais (10ème en qualifs à 0,809 sec de la pole) et de ses simulations de course, ses ambitions semblent franchement optimistes, mais accordons lui le bénéfice du doute...

Espérons que le pilote du team LCR (revenu à son format "mono-pilote") parviendra à retrouver le chemin des avant-postes afin d'effacer ce rendez-vous manqué, ainsi que sa première saison décevante sur Honda : l'an passé, le n°35 n'est monté qu'une seule fois sur le podium, en Argentine, où se disputera justement le deuxième Grand Prix 2016 le 3 avril !

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Résultats et classement du GP du Qatar 2016

Classement provisoire MotoGP 2016

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