Après chaque course Moto GP, retrouvez les déclarations des principaux pilotes de la catégorie reine et l'analyse de leurs succès (et de leurs échecs) par la rédaction de Moto-Net.Com. Débriefing du Grand Prix moto du Qatar 2016 à Losail.
La saison 2016 devait marquer l'entrée dans une nouvelle ère, le niveau des forces en présence devant être harmonisé via un règlement plus lisible et théoriquement propice à des courses plus ouvertes, aussi palpitantes que serrées...
Terminées - ou presque - les sous-catégories, les capacités de réservoir différentes, les allocations moteurs à géométrie variable ou les pneus extra-tendres Open : dorénavant, tout le monde est à armes égales, sauf les nouveaux constructeurs - comme KTM l'an prochain - ou ceux qui manque de résultats comme Suzuki ou Aprilia. Ces derniers jouissent encore d'un nombre plus important de moteurs, au développement illimité.
Dorna, promoteur des Grands Prix, promettait aussi plus de spectacle grâce à la mise en place d'une centrale électronique commune, à l'intérieur de laquelle tournent depuis cet hiver des logiciels uniques. Enfin, les pneus Michelin achèvent de rebattre les cartes, forçant tous les pilotes à prendre de nouveaux repères, là encore au profit théorique des surprises et des coups d'éclats.
Ce ne fut finalement pas le cas hier soir au Qatar... Même s'il est trop tôt pour dresser un bilan définitif, ce premier Grand Prix de la saison MotoGP 2016 valide une vérité universelle dans les sports mécaniques : les règles peuvent changer, cela n'impacte pas ou peu les hiérarchies établies. Car la course en procession menée par Lorenzo ne bouleverse en rien les schémas habituels, pas plus que de voir les Ducati officielles avionner dans les lignes droites.
Electronique unique ou pas, les meilleurs pilotes restent devant et les motos les plus véloces sont celles des teams officiels, dont les moyens plus importants viennent à bout de toutes les difficultés. Ainsi, malgré leurs doutes exprimés pendant l'intersaison, toutes les équipes d'usine sont parvenues à dompter l'ECU et les logiciels uniques, comme en témoigne le rythme record de la course (42'28.4 cette année contre 42'35.715 en 2015).
Quant au spectacle promis par Dorna et le resserrement du niveau, c'est carrément le bide : les dépassements entre Lorenzo, Doviziosio, Marquez et Rossi furent peu nombreux et leurs premiers poursuivants - dont un Pedrosa à la cave - sont à 15 secondes ! Heureusement que Lorenzo a décalqué le record du tour en course avec les nouveaux Michelin (1'57.543) dans le 20ème tour pour animer la fin de course !
7ème, Pol Espargaro est le premier pilote privé - dont la moto apparaît désormais dans le parc fermé à l'arrivée - à 18,629 sec de Lorenzo, sur une Yamaha Tech3 pourtant très proche à ce stade de la M1 victorieuse. En 2015, le premier pilote non officiel était Cal Crutchlow sur la Honda LCR, classé 7ème... mais à 12,384 sec des motos d'usine. Où est donc passé le progrès annoncé ?
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