Le ministre des transports prévoit le contrôle technique moto pour fin 2023

Interviewé par notre consoeur Amandine Bégot sur RTL, le ministre des transports répond aux questions soulevées par la mise en demeure du Conseil d'État sur le sujet - brûlant - du contrôle technique moto. Rappelons que la plus haute juridiction administrative donne deux mois au gouvernement pour le mettre en place, soit au 1er août…

• MNC du 1er juin 2023 : Le Conseil d'État exige le contrôle technique au 1er août
• Dossier MNC : Tout savoir sur le contrôle technique

Clément Beaune confirme - hélas - le caractère inévitable de cette inspection jugée inutile, y compris par un contrôleur rencontré par MNC : "oui, il y aura un contrôle technique pour les deux-roues", annonce le ministre délégué en charge des transports. En clair : pas d'échappatoire possible via des mesures alternatives. Cette fois, motards et scootéristes n'y couperont pas ! 

Cependant, la date échéance du 1er août exigée par le Conseil d'État ne sera pas tenue : "je veux être rassurant auprès des 4 millions d'usagers deux-roues en France : il n'y aura pas d'obligation qui tombera brutalement le 1er août. Je dois d'abord rencontrer les représentants des motards et des centres de contrôles, qui à ce jour ne sont pas prêts", explique le ministre.

• Interview MNC : "Le contrôle technique n'a pas d'intérêt pour les motos", assure un contrôleur
• MNC du 12 décembre 2022 : Vers un contrôle technique moto à 50 euros en juin

"La mise en oeuvre de ce contrôle technique mettra un peu plus de temps : ce ne sera pas avant la fin de l'année", prévoit Clément Beaune, qui insiste sur les objectifs de sécurité routière et - surtout - de lutte contre le bruit associés à ce contrôle technique pour les 2 et 3-roues.

Quant au coût de ce contrôle - sous forme d'une inspection visuelle dans un premier temps -, le ministre des transports continue à défendre l'idée d'un prix inférieur à 50 euros : "je ne souhaite pas que ce contrôle constitue une occasion de se faire de l'argent (pour les opérateurs, NDLR)", affirme-t-il.

"Il faut que ce soit le moins coûteux et le plus pragmatique possible", prévient Clément Beaune. Reste à savoir si ce discours volontariste sera entendu de la même oreille chez Dekra, Norauto et autres : les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent…