Suite au long lobbying des associations de motards et à la réunion tripartite sur le contrôle technique en Europe, un accord a été trouvé au sein de l'Union européenne (UE) pour repousser le contrôle technique moto à 2022. Au-delà de cette date, une certaine liberté devrait être laissée à chaque Etat membre...
Suite au long lobbying des associations de motards et à la réunion tripartite sur le contrôle technique en Europe, un accord a été trouvé au sein de l'Union européenne (UE) pour repousser le contrôle technique moto à 2022. Au-delà de cette date, une certaine liberté devrait être laissée à chaque Etat membre...
Un compromis obtenu de haute lutte
"Les motos de grosse cylindrée seront soumises à des tests périodiques de conformité à partir de 2022", explique un communiqué de la présidence lituanienne de l'UE. "Néanmoins, les Etats membres pourront exclure ces véhicules s'ils ont mis en place des mesures alternatives pour la sécurité routière, en tenant compte en particulier des statistiques d'accidentologie sur 5 ans".
Au cas où un Etat déciderait de soumettre les motos de grosse cylindrée au contrôle technique périodique, il fixera lui-même les méthodes, les lieux et la fréquence de l'inspection.
Enfin, pour "faciliter le déplacement des citoyens de l'UE", un véhicule déclaré techniquement conforme par un Etat membre devra être considéré comme tel par tout autre Etat membre de l'Union européenne en cas de nouvelle immatriculation sur son territoire.
La Fédération française des motards en colère (FFMC), qui "suit avec ténacité ce dossier depuis 18 mois" (lire notre Dossier spécial Contrôle technique moto), salue "ce compromis obtenu de haute lutte" qui est "une reconnaissance implicite de l’absence de données objectives sur l’utilité d’un contrôle périodique de l’état des véhicules pour les deux-roues motorisés".
Le lobbying des multinationales du contrôle technique
L'association de défense des motards se réjouit également des efforts déployés par le ministère des transports français pour défendre leurs utilisateurs et remercie la Fédération française de motocyclisme (FFM) et le Collectif de défense des loisirs verts (Codever) "pour avoir mené ce combat à ses cotés".
Mais elle dénonce également de nouveau "la puissance du lobbying des multinationales du contrôle technique, Dekra en tête, qui table sur la réglementation européenne pour lui ouvrir de nouveau marchés. La FFMC salue en revanche le travail de ses militants pour leur détermination à faire échec à cette réglementation qui n’aurait profité qu’aux enseignes de contrôle technique et non aux usagers de la route ni à la sécurité routière".
La victoire du bon sens
De son côté, la Federation of European Motorcyclists' Associations (FEMA), qui suit de près ces questions à Bruxelles, constate avec plaisir que "le bon sens l'a finalement emporté face au lobby de l'industrie du contrôle technique".
Enfin, la FFM salue cette "bonne nouvelle pour les motards qui vont être épargnés d'une mesure inutile" et remercie la FFMC qui s'est "très fortement impliquée dans ce dossier depuis de nombreux mois". Elle restera néanmoins "vigilante" et "n'hésitera pas à monter au front, notamment avec ses alliés du Codever et de la FFMC, pour défendre les usagers motocyclistes".
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