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BIAGGI
Paris, le 20 janvier 2005

La renaissance de l'empereur romain

La renaissance de l'empereur romain

C'est officiel : Biaggi sera pilote chez Repsol cette année. C’est au sein d’un team largement remanié et soutenu par Honda que l’Italien tentera de ravir son titre à Rossi... Veni Vidi Biaggi ?

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Le pilote italien Max Biaggi, surnommé l’empereur romain, fait désormais officiellement partie du Team Repsol Honda, équipe officielle du HRC, aux côtés du jeune américain Nicky Hayden.

Ce n’est pas une surprise, et les rumeurs allaient bon train depuis son départ de chez Camel Pramac, mais la confirmation est accompagnée de discours qui ne cachent aucunement l'objectif principal de Honda cette année: récupérer le titre mondial de pilote que Rossi leur a ravi en 2004 !

De son côté, l'empereur Max ne tarit pas d’éloges : "piloter une Honda officielle est le rêve de tout pilote et j’ai toujours voulu être un pilote HRC. Honda m’offre aujourd’hui la meilleure façon d’exprimer mon potentiel et mes aptitudes. Ma vie de pilote redémarre aujourd’hui !" Depuis son retour en demi-teinte au sein de Honda en 2003, le pilote italien savoure enfin son accession au guidon "ultime". Mais on ne peut s’empêcher de se rappeler les dires du même italien il y a un an : "après avoir fini 2ème ou 3ème pendant plusieurs saisons, cette année doit être la mienne. J'espère que Honda continuera à me soutenir comme il l'a fait pendant les essais de pré-saison et je souhaite commencer à gagner des courses dès le début du Championnat " (lire Moto-Net du 18 mars 2004). Alors, que peut-on en penser aujourd'hui ?

Biaggi pilote officiel du HRC en 2005

Car Biaggi n’en est pas à sa première tentative : dès 1998, il se montre redoutable sur sa Honda préparée par Kanemoto himself, se hissant à une prometteuse deuxième place au classement mondial. Il reste encore le seul pilote à avoir remporté sa toute première course disputée en catégorie reine. C’était le 5 avril 1998 devant un certain Doohan...

En 1999, il décide de changer de monture et considère alors que seul un team officiel peut lui permettre de remporter le championnat. Mais écarté du HRC (le team Honda Repsol), il préfère rejoindre le team officiel Yamaha. Une décision qui s’avère peu fructueuse puisqu’il termine quatrième au championnat derrière Criville, Roberts Jr et Okada. Mais ce classement a le mérite de confirmer ses dires : les teams officiels, et à plus forte raison celui de Honda, sont bel et bien les armes absolues quand il s’agit de remporter le titre !

La saison 2000 ne lui permet pas non plus d’atteindre le sommet : il finit troisième, derrière Kenny Roberts Jr et un petit nouveau du nom de... Valentino Rossi ! Celui-ci, à défaut de faire partie du team officiel, bénéficie des services de Jeremy Burgess (le chef mécanicien de Doohan, alors retiré de la compétition, qui le suivra plus tard lors de son courageux transfert chez Yamaha), et de l’attention grandissante du HRC grâce à ses résultats. Biaggi trouve alors les performances de sa Yam bien en deçà de celles dont disposent ses adversaires...

En 2001, la YZR souffre toujours d’un manque flagrant de puissance face aux NSR, malgré les efforts du pilote et de son écurie. L’Empereur parvient toutefois à décrocher le titre de vice champion du monde au terme d’une saison qui voit trois italiens truster les podiums : Rossi et Capirossi sur Honda, Biaggi sur Yam. L’évolution historique de la catégorie reine laisse espérer des jours meilleurs !

La saison 2002 voit ainsi l’arrivée très attendue des quatre temps. La M1 - "Mission One" - est un projet alors ambitieux : obtenir la première place au championnat. Malheureusement pour Max, cette année ne sera toujours pas la sienne et le duo Honda-Rossi rafle les trois titres mis en jeu (pilote, constructeur et team). Le Romain, malgré huit podiums et deux victoires, reste à la deuxième place du classement général et conserve son numéro de course fétiche : le 3.

Biaggi pilote officiel du HRC en 2005

2003 marque un tournant décisif dans la carrière de Biaggi puisqu’il décide de revenir chez Honda, considérant à juste titre que seule la RCV peut lui permettre de battre le Dottore sur le long terme. Ce dernier, qui étouffe le championnat depuis maintenant deux ans, bénéficie toujours du statut de pilote n°1 chez Honda, ce qui semble desservir son compatriote Max. En effet, Biaggi ne bénéficie pas des dernières pièces du HRC et n’hésite pas à le rappeler à qui veut l'entendre : "c'est un résultat correct, mais maintenant je veux vraiment gagner. J'ai fait un bon départ et j'ai fait de mon mieux pour rester en tête, mais Rossi est arrivé et je n'ai pas une moto d'usine" déclare-t-il au sujet de sa troisième place au GP d’Italie (lire Moto-Net du 8 juin 2003). Il termine troisième derrière Rossi et Gibernau, dont la tragique disparition de Kato en début de saison semble avoir décuplé le talent, l’efficacité et la régularité dont il avait le plus besoin.

En 2004, année charnière s'il en est dans le monde des Grands Prix moto, on assiste au divorce du couple Rossi-Honda. C'est pour Biaggi l’occasion ou jamais de réaliser enfin son rêve et Valentino lui-même admet que : "Gibernau et Biaggi sont à mes yeux un cran au-dessus en raison de leur expérience et de leur moto " (lire Moto-Net du 27 mars 2004). Mais les éléments clés du HRC, Burgess en tête, décident eux aussi de se lancer dans l’aventure Yamaha aux côtés de Rossi. Les conséquences ne se font pas attendre et dès la première course en Afrique du Sud, Rossi s’impose devant Biaggi... L’écart est faible, certes, mais seule la position compte. C'est alors le schéma de 2003 qui se reproduit : Max signe neuf podiums et une victoire à Brno, ce qui lui permet seulement de conserver son numéro 3.

Biaggi pilote officiel du HRC en 2005

2005 sera-t-elle enfin l'année qui sourira à Biaggi ? C'est bel et bien l'objectif de Honda et il semble que tout soit prévu pour, à commencer par sa nomination en tant que pilote n°1. Non seulement il bénéficiera de toutes les dernières évolutions de la RCV, mais celles-ci seront faites en priorité selon ses propres besoins. Et comme le souligne Fiorani, directeur sportif du HRC, les efforts de tout le monde (teams comme pilotes) doivent profiter à un pilote précis.

Biaggi pilote officiel du HRC en 2005

A l’image de Rossi chez Yamaha, la Honda devra avant tout répondre aux attentes de l’Empereur afin que celui-ci efface la déconvenue de Honda en 2004... Et histoire de ne rien gâcher, on parle de l’arrivée d'Erv Kanemoto au poste de directeur technique...

Affaire à suivre dès les premiers essais de l’année, ce dimanche 23 janvier à Sepang... Encore une saison palpitante en perspective !

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