Interrogée par Moto-Net.Com, la nouvelle déléguée interministérielle à la sécurité routière Cécile Petit a estimé que les panneaux indiquant la présence d'un radar pourront être supprimés lorsque la majorité des Français aura intégré la règle.
Interrogée par Moto-Net.Com sur sa position personnelle quant à l'éventuelle suppression des panneaux indiquant la présence d'un radar automatique (lire notamment Moto-Net.Com du 1er juin 2007 et Moto-Net.Com du 1er juin 2007), la nouvelle délégée interministérielle, Cécile Petit, nous a fait part de sa position "nuancée".
"Une position nuancée"
Un terme qui fait particulièrement plaisir à entendre dans le domaine de la sécurité routière - où la nuance n'est plus de mise depuis que les associations de victimes dictent leur loi aux élus de gauche comme de droite - sans pour autant remettre en cause le sacro-saint théorème "vitesse = danger".
"J'ai une position qui est nuancée, mais ce n'est pas pour fuir la question", assure la nouvelle déléguée interministérielle à la sécurité routière.
"Lorsque la signalisation des radars a été effectuée, la visée était pédagogique", estime Cécile Petit interrogée par Moto-Net.Com : "c'est-à-dire de faire le pari que les Français allaient, en constatant très régulièrement la présence des radars, d'une part d'éviter bien évidemment la sanction, mais aussi prendre conscience des dangers de la vitesse et donc de l'intérêt pour eux de respecter les limitations".
"Un noyau dur de résistance"
"A partir de l'état actuel de la situation, la question se pose : est-ce que, au bout de quatre ans maintenant de "radarisation", les Français ont intégré la règle et est-ce qu'il n'y a plus qu'un noyau de résistance pour lequel la pédagogie aurait échoué. C'est la question à laquelle il faut répondre".
"Si l'on considère que la majorité des Français a maintenant une maturité en matière d'éducation routière et a compris que par exemple le 130 était là non pas pour les pénaliser mais pour faire baisser l'accidentalité, à ce moment là je crois que nous pourrons passer en effet à la suppression des panneaux d'information, parce que le noyau dur de la résistance ne comprend malheureusement souvent que la sanction".
"Nous sommes un peu face à la même politique en matière de prévention de la délinquance : il y a un moment pour la prévention et quand la prévention, pour certains individus, échoue, il faut passer à ce moment-là au contrôle sanction. C'est la problématique".
Encore combien de temps sans boncher ?
La "majorité des Français" acceptera-t-elle encore longtemps sans broncher de risquer à chaque instant une verbalisation et un retrait de points automatiques, pour avoir dépassé les limitations de vitesse de quelques kilomètres à l'heure, sans danger pour soi ni pour les autres ? Le débat est ouvert...
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