Kawasaki dévoile la fiche technique - mais pas le prix ! - de ses toutes premières motos électriques Z e-1 et Ninja e-1, roadster et sportive "à piles" équivalents 125 cc. Leur moteur refroidi par air développe jusqu'à 12 ch en crête, tandis que leur autonomie se limite à 72 km. Présentation.
Électrochoc en novembre 2021 : le président de Kawasaki annonce l'arrivée à court terme de motos électriques et des projets avancés sur des motorisations hybrides et à hydrogène. Le programme ? "Dix motos électriques ou hybrides d'ici 2025", dont trois à horizon 2022 révèle à l'époque Hiroshi Ito. En clair : les Verts entament leur révolution (soit-disant… ) verte !
Un an plus tard, au salon de la moto d'Intermot (Allemagne), Kawasaki dévoile effectivement deux motos à piles : un roadster et une sportive qui partagent la même plate-forme, en plus de reprendre les lignes des "Z" et "Ninja" à essence. Mais ces Z e-1 et Ninja e-1 sont encore des prototypes : Kawasaki repousse leur production à 2023, sans par ailleurs divulguer leurs caractéristiques techniques…
C'est désormais chose faite : le site officiel de Kawasaki intègre en ce mois de septembre ces inédites Z e-1 et Ninja e-1, avec leur fiche technique. Ces motos équivalentes 125 cc - accessible permis A1 et/ou permis voiture (B) avec formation - délivrent 6,8 ch en puissance nominale et jusqu'à 12 ch en crête, avec 40,5 Nm de couple instantané.
Des performances correctes, mais sans esbroufe surtout pour la déclinaison "Ninja" censée être plus dynamique. Même constat pour la vitesse de pointe : 85 km/h sur le roadster et 88 km/h sur la sportive, voire 62 km/h et 64 km/h en mode "Eco" qui limite les watts pour améliorer l'autonomie. Un mode "e-Boost" actionne toutefois un coup de fouet, très temporaire : la V-max grimpe à 99 km/h… mais pendant seulement 15 secondes pour éviter de faire surchauffer le moteur refroidi par air !
Ces données sont directement liées aux capacités des deux batteries amovibles - de type Lithium-ion - qui affichent 50,4 V pour 30 Ah par bloc. Ces batteries de 11,5 kg chacune ont une autonomie limitée "à 72 km à la norme WMTC", soit probablement moins en usage "courant" (hé, hé !). Rappelons que le champ d'action fond très rapidement sur voies rapides, aspect rarement pris en compte dans les estimations des constructeurs...
Autre donnée un brin décevante : Kawasaki annonce un temps de recharge total de "3,7 heures", par batterie. Le constructeur ne précise pas si les deux batteries peuvent être rechargées en même temps via le même chargeur. Bonne nouvelle en revanche : une fonction d'aide à la "marche" (Walk mode, comme sur les vélos électriques) vient faciliter les manoeuvres à l'arrêt, en avant et en arrière.
Le roadster Z E-1 est annoncé pour 135 kg et la sportive Ninja E-1 pour 140 kg, sachant que la sportive est en réalité une version habillée du roadster : carénages, bulle et guidons bracelets distinguent techniquement ces deux motos à transmission par chaîne. Elles partagent le même cadre treillis tubulaire associé à des roues en 17 pouces, ainsi qu'une hauteur de selle à 785 mm et un empattement court de 1370 mm.
Même chose au niveau de la fourche télescopique de 41 mm non réglable et du mono-amortisseur ajustable en précharge. Leur freinage est assuré par le même étrier 2-pistons et un simple disque de 290 mm à l'avant, alors que l'éclairage à LED ou encore l'instrumentation couleur et connectée sont identiques.
Un dispositif de régénération d'énergie permet par ailleurs de récupérer quelques watts lors des ralentissements, astuce qui génère un frein moteur parfois très important sur certains deux-roues électriques : exemple avec le BMW CE-04, sur lequel relâcher l'accélérateur équivaut à freiner dans sa configuration la plus sportive !
Kawasaki reste discret sur le prix de ses nouveautés à vocation essentiellement urbaine, ainsi que sur leur disponibilité : le petit doigt de MNC lui suggère que ces informations commerciales seront dévoilées juste avant ou pendant le salon de la moto de Milan (Italie), prévu du 9 au 12 novembre pour les visiteurs (journées presse et professionnels les 7 et 8 novembre).
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