Yamaha a toujours entretenu des liens privilégiés avec la France, notamment via son usine basée à Saint-Quentin (ex-MBK). Son rapprochement avec la société française Electric Motion qui développe et fabrique des motos électriques de trial et tout-terrain, le confirme à nouveau. Explications.
Yamaha a tout récemment investi dans la société française Electric Motion SAS. Pour combien de yens ou euros, à quelle hauteur du capital ? Cela restera confidentiel. Pourquoi faire ? "Renforcer la présence des deux sociétés sur le marché des motos électriques et explorer les possibilités offertes par les motos électriques de compétition", déclarent les japonais.
Les Moto-Nautes - qui, comme chacun sait, sont plus cultivés que les autres - savent que le géant d'Iwata possède son propre programme en matière de trial à piles. Mais force est de constater que la petite entreprise de Saint Brès (Hérault) possède un solide savoir-faire et un palmarès sportif grandissant...
"Pionnière dans le domaine du trial, la marque EM a déjà remporté de nombreuses victoires, dont les titres de champion de France et du Monde, et vient de remporter la dernière manche du championnat du monde FIM de trial 2, devant toutes les motos concurrentes à moteur thermique et électrique", peuvent se vanter les Bleus (foncés, les français).
Selon Electric Motion toujours, sa réussite est aussi au rendez-vous sur les plans commerciaux et financiers : 85 % de ses 6000 machines produites sont parties à l'étranger (dans une quarantaine de pays, y compris le Japon) et l’entreprise qui compte aujourd’hui une vingtaine de salariés et dont le chiffre d’affaires est en croissance depuis plusieurs années, est rentable depuis 5 ans.
Le soutien de Yamaha doit permettre à la petite marque française "de développer de nouveaux projets, d’améliorer tous les processus, tout en conservant son ADN d’entreprise agile, innovante et bientôt prête à affronter la concurrence qui se développe"… de toutes part, dans de petits ateliers (à l'instar d'un DAB Motors, plus "routier" et racheté par Peugeot Motocycles) ou via de grands groupes (comme Pierer Mobility alias KTM).
Pour Philippe Aresten - fondateur en 2009, actionnaire principal et PDG d'EM -, le rapprochement avec Yamaha est à la fois réjouissant et flatteur : "cette marque m’a toujours tenu à cœur, surtout après avoir collaboré professionnellement il y a 20 ans. La technologie d’avant-garde développée au sein de notre entreprise est à la base de l’intérêt manifesté par Yamaha Motor Company".
Chez les Bleus ("Cobalt", les nippons), on considère que "en tant que partenaires stratégiques, les deux entreprises mettront en commun leur expertise et leurs capacités respectives pour explorer des pistes de collaboration en matière de développement technologique". Des pistes plus productives que celle des trois-roues Brudeli Tech 625L et 654L ?
Enfin, Yamaha ne perd pas de vu son objectif "d'atteindre la neutralité carbone dans l'ensemble de ses chaînes d'approvisionnement, y compris les activités commerciales de l'entreprise, d'ici 2050. Dans notre quête d'un monde plus durable, Yamaha Motor continuera à promouvoir la recherche et le développement de technologies et de produits qui contribuent à la durabilité". Rendez-vous dans un quart de siècle, sur MNC bien sûr !
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