Un récent article du Parisien met en doute la fiabilité et la sûreté des Tracer 900 utilisées par nos forces de l'ordre, voire de la MT-09. Le directeur de Yamaha France tient à apporter son éclairage sur une polémique qui a fait couler beaucoup d'encre dans le quotidien et d'octets sur le net...
Le 23 juin 2019, Le Parisien publiait un article intitulé "La moto des forces de l’ordre une nouvelle fois dans la tourmente", qui faisait référence à la "suspension" de la Tracer 900 utilisée par la police et la gendarmerie dans plusieurs départements de France et au sein du Centre national de formation à la sécurité routière de Fontainebleau (Seine-et-Marne).
Cette parution faisait également écho à de précédents articles dans lesquels le quotidien relayait et analysait les accidents mortels de trois personnes en 2017 : une jeune femme "civile" au guidon de sa MT-09, un policier et un gendarme aux commandes de leur tracer 900 "spéciales"...
"Tout d’abord, il est important de noter que les Tracer 900 qui équipent les forces de l’ordre - Police et Gendarmerie entre autres - sont des motos spécifiques en termes de géométrie (notamment des suspensions) et se différencient donc des roadsters MT-09 et de la routière Tracer 900 civile qui ne sont pas concernés par la procédure mentionnée ci-après", tient à préciser Vincent Thommeret, directeur général de Yamaha Motor France.
Redevenu en 2016 fournisseur de motos pour les motards des douanes, de la gendarmerie, de la police et des escortes officielles - à la place de BMW - via l'unique centrale d'achats publics de l'Etat (UGAP), la marque aux trois diapasons a livré environ 600 exemplaires de son ''trail routier sportif à tendance GT'', en remplacement de la bonne mais vieille TDM 900.
"Compte tenu des capacités de la Tracer 900 et de l’utilisation intensive qui en est faite, notre client nous a demandé de procéder au remplacement des suspensions par un équipement renforcé", indique le patron des "Bleus d'Iwata" en France.
Au cours de cette opération exécutée a au printemps 2018, 130 motos ont été modifiées "de manière inadéquate et c’est cette opération de maintenance que nous réalisons actuellement et qui sera finalisée dans les deux prochaines semaines", (r)assure le DG de YMF.
Rappelant (hum) le caractère "tout à fait classique" de ce type d'intervention visant "l’amélioration continue de nos produits et commune à de nombreux constructeurs", Vincent Thommeret indique par ailleurs que "la décision de suspendre l’usage des 130 machines, en attendant que l’opération soit effectuée, ne nous appartenait pas".
La succursale française sous-entend-elle ainsi que les motos - même celles concernées par cette campagne de rappel - auraient pu être utilisées par les forces de l'ordre sans que cela ne pose aucun souci ? Moto-Net.Com mène l'enquête : restez connectés !
Enfin, "quant à l’information faite sur les accidents mortels que nous déplorons, nous précisons que les motos concernées n’étaient pas de la même génération et qu’aucun rapport n’a jamais mis en cause celles-ci", conclue le directeur de Yamaha France. Circulez : la MT-09 et sa déclinaison routière ne sont ni plus ni moins dangereuses que les autres motos.
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