Le MotoGP nouveau est arrivé !

69. Nicky Hayden

Champion du monde de MotoGP 2006 - le dernier de l'ère 990 cc -, Nicky Hayden va tenter de relancer sa carrière en intégrant le team officiel Ducati, après avoir passé les deux dernières saisons à essayer de s'adapter à la RC212V officielle, sans (très) grand résultat : une 2ème place, quatre 3èmes et une pole.

Maigre butin pour celui qui avait égalé le Doctor en nombre de podiums l'année de son sacre (10) et l'avait battu de 5 points au général ! Le Kentucky Kid pilotait alors une RC211V, qu'il aimait tordre et faire glisser dans tous les sens...

Des facultés qui l'aideront à dompter la Ducati ? Espérons-le, pour lui comme pour nous ! Les plus optimistes font observer que Nicky et Casey ont tous deux faits leurs premières armes en Dirt Track et qu'ils possèdent des styles généreux similaires...

Les plus pessimistes rappellent que beaucoup de pilotes ont connu la désillusion en courant pour la firme de Bologne. Jusqu'à présent, seul Casey Stoner a su dompter la Desmosedici 800 cc : même Capirossi - qui aurait pu jouer le titre en 2006 avec la 990 - s'y est cassé les dents !

"Je ne peux pas cacher le fait que j'aimerais être plus près des avant-postes", confie le principal intéressé, "mais je suis tout de même ravi que la saison débute car j'aime la course et j'aime me mesurer aux autres".

S'il avait pu choisir le tracé pour son premier GP sur la Ducati - qui se trouve être son 100ème départ en Grand Prix ! -, le "Number Sixty-Nine" aurait choisi Losail : "je suis verni à ce niveau là", admet Nicky. Jusqu'où la chance du "débutant" le poursuivra-t-elle ?

5. Colin Edwards

Champion du monde de Superbike - eh oui ! - en 2000 et 2002, Colin Edwards s'apprête à entamer sa 7ème saison en MotoGP et sa 5ème chez Yamaha. Coéquipier de Rossi pendant trois ans, le fameux Texas Tornado a intégré l'an dernier le team français Tech3, au sein duquel il a signé une pole et deux podiums.

Rapide et constant, le n°5 a connu l'an dernier un excellent début de saison : il se battait pour la 4ème place du championnat avant que les performances des Michelin ne se détériorent... Au final, Colin a terminé la saison 2008 à la 7ème place, soit deux de mieux que l'année précédente sur la M1 d'usine.

Remotivé et équipé cette année des mêmes pneus que ses petits - et jeunes - camarades, le pilote de 35 ans va tâcher de retrouver son meilleur niveau. "Ce qu'on peut espérer, c'est d'avoir un pilote dans le Top 5 et essayer le plus souvent possible d'être sur le podium : Colin peut le faire", nous affirmait cet hiver Hervé Poncharal (lire Moto-Net.Com du 27 février 2009).

Monter sur le podium, Edwards l'a fait à dix reprises... Quant à la plus haute marche, l'américain en rêve depuis ses débuts en catégorie reine sur la sauvage Aprilia RS3... Il n'était pas passé loin à Assen - quels teigneux, ces Nicky et Colin ! - en 2006. Peut-être en 2009 ?

7. Chris Vermeulen

Champion du monde de Supersport en 2004, Chris Vermeulen a déjà fait retentir son hymne national en MotoGP lors d'une course troublée par la pluie au Mans (lire Moto-Net.Com du 21 mai 2007) : la première course sans interruption avec changement de moto dans les stands !

Particulièrement véloce lors des essais hivernaux, Chris se présente au Qatar le moral au beau fixe : "nous avons fait des tests importants à Doha le mois dernier et nous y retournons bien mieux préparés que nous l'étions l'an passé", affirme le n°7.

"Vermin", comme le surnomment affectueusement ses proches, vise donc le Top 5 dimanche soir en espérant que ce premier rendez-vous lui offrira une base solide pour la saison à venir.

L'an dernier, le poulain de Barry Sheene avait terminé 8ème du championnat et il était monté à deux reprises sur la troisième marche du podium. Son premier résultat en 2008, au Qatar, avait été une lointaine 17ème place. Aucun doute qu'il fera beaucoup mieux après-demain !

65. Loris Capirossi

Champion du monde de Grand Prix 125 en 1990 et 1991 puis de 250 en 1998, Loris Capirossi ouvre ce week-end à Losail le 20ème chapitre de sa carrière, toujours bon pied bon oeil !

Or Capi-T-Rex a soigneusement préparé sa deuxième saison chez Suzuki, ses chronos lui permettant de figurer parmi les hommes - et garçons - de tête : "c'était plaisant d'achever les tests sur un bon résultat à Jerez (3ème meilleur temps de la "séance qualif", NDLR) et de prouver à quel point la moto a progressé cet hiver", souligne le bolognais.

Et même si "par le passé, le circuit du Qatar s'est toujours montré dur envers les Suzuki", avoue Loris, dimanche la GSV-R n°65 devrait être au rendez-vous. Et elle essaiera de l'être tout au long de la saison : "nous voulons être sur le podium, gagner des courses, et je pense que nous le pouvons", affirme Capirossi !

On continuera donc à surveiller de près ce pilote italien au palmarès impressionnant (désolé pour le pléonasme !) : 20 podiums et huit victoires en 125 cc puis 37 podiums et douze victoires en 250 cc, 16 podiums et deux victoires en 500 cc et 26 podiums et sept victoires en MotoGP. Et ce n'est pas fini ?!

On passera en revue l'autre moitié du plateau (avec Randy de Puniet, notamment !) lors de la présentation du prochain Grand Prix, celui du Japon à Motegi. D'ici là, n'oubliez pas : l'ouverture du championnat du monde de vitesse, c'est dimanche soir à 22h00 (heure française), sur Eurosport et NT1 : les deux chaînes couperont la course par des pubs, mais l'une est payante et l'autre gratuite... Faites vos jeux et bien sûr, rendez-vous lundi pour l'inoxydable Tour par Tour de Moto-Net.Com !