Les succès - et le futur titre ?! - de Fabio Quartararo en MotoGP vont nécessairement susciter des vocations chez les jeunes français. La Fédération Française de Motocyclisme se tient prête à les accueillir à travers un nouveau programme de vitesse moto établi sur quatre niveaux. Explications et interview du président Sébastien Poirier.
Ces dernières années, les Bleu(e)s, Teddy Riner et Clarisse Agbegnenou, Florent et Laure Manaudou, Tony Parker et Céline Dumerc, Gaël Monfils et Caroline Garcia, Renaud Lavillenie et Mélina Robert-Michon, Martin Fourcade et Perrine Laffont ont grandement contribué au succès de leur discipline auprès des jeunes.
En 2022 toutefois, certains de nos bambins pourraient se détourner des traditionnels football, rugby, handball, judo, natation, basket, tennis, athlétisme, ski, etc. Depuis deux ans en effet, la Marseillaise résonne aussi en MotoGP. Cela fait vibrer les grands… et rêver les petits !
Pour le président de la Fédération Française de Motocyclisme (FFM) Sébastien Poirier, il est évident que les succès de Fabio Quartararo dans la catégorie reine des Grand Prix moto vont attirer de nouveaux pratiquants. À plus forte raison si notre "Diablo-lique" pilote remporte le titre mondial, ce qui constituerait une première pour un pilote français !
La vitesse moto, combien ça coûte ? |
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Cependant, la refonte de la filière vitesse moto en France n’est pas uniquement générée par les brillants et constants résultats du n°20 Yamaha, ni par ceux moins réguliers mais aussi réjouissants du n°5 Ducati Johann Zarco, que MNC n’oublie pas ! Pas plus que le combatif Jules Cluzel en World Supersport ou le sous-employé Loris Baz en World Superbike, d’ailleurs.
Naturellement ravi de voir deux de nos compatriotes briller actuellement sur les pistes de l’Intercontinental Circus, le président de la FFM s’interdit de s’endormir sur "ces" lauriers : "nous sommes périodiquement et légitiment interrogés sur l’avenir de la France en vitesse, sur les générations de pilotes montantes".
Pour assurer la relève de Fabio et Johann, la FFMoto a décidé de transposer son fructueux programme en motocross à la vitesse, qui s’étage sur quatre principaux niveaux. "L’objectif est d’accompagner les jeunes pilotes de l’initiation, via les écoles Française de motocyclisme, vers le haut niveau".
"Ce schéma pyramidal n’a rien d’extraordinaire", reconnaît volontiers le président de la fédération qui doit axer ses efforts sur la base : à ce jour, seulement deux écoles labellisées enseignent la vitesse et une dizaines de clubs éducatifs proposent cette activité. Ce n’est pas suffisant !
Très courant en Espagne, le recours aux structures de karting doit permettre à la FFM de multiplier le nombre de lieux de pratiques : "aujourd’hui une cinquantaine de pistes de kart acceptent les minimotos en France, sur un total d’environ 350", comptabilise son président.
C’est dans le but de développer les partenariats avec les clubs de kart - et créer de nouveaux clubs de minimoto ! - que la FFM a embauché un agent chargé de recenser, visiter et homologuer les pistes de kart. Ainsi, les enfants pourront s’initier et se perfectionner en toute sécurité sur des machines adaptées aux tracés.
Dans un second temps, les plus mordus âgés d’au moins 7 ans pourront s’inscrire à des compétitions : championnat de ligue Mini OGP (niveau 2 de cette nouvelle filière "Objectif Grand Prix" qui remplace le 25 Power Vitesse), puis championnat de France Mini OGP (niveau 3) et championnat de France OGP (niveau 4, dans le cadre du FSBK).
Là encore, le vivier d’espoirs devrait mécaniquement augmenter grâce à l’extension du nombre de championnats organisés : deux ligues seulement en 2021 (Normandie et Occitanie), mais six de plus dès l’an prochain (Auvergne Rhône Alpes, Bourgogne Franche Comté, Centre Val de Loire, Nouvelle Aquitaine, Pays de la Loire et Provence).
Comme avec les écoles, l’objectif de la FFM avec ces championnats régionaux est de couvrir l’ensemble du territoire (13 régions au total pour rappel). Les meilleurs de chaque ligue (répartis en deux catégories 115 et 160) pourront ensuite s’inscrire au championnat de Mini OGP national (115 et 160 toujours, Mini GP France sur Ovhale en prime), avant de monter en "catégorie reine"...
Le championnat Mini OGP, ouvert aux pilotes âgés de 11 à 18 ans, se disputera l’an prochain sur Honda NSF250R ou Pré moto 3 (châssis libre et moteur KTM, Yamaha ou Beon). Mais attention, le second type de montures ne pourra plus être aligné à compter de 2023, dans un souci d’harmonisation...
Considérée par la FFM comme "l’antichambre de l’European Talent Cup qui se déroule en Espagne et où il faut rouler pour se faire repérer, le championnat OGP se disputera sur les mêmes machines : des NSF250 (à boitier unique et limitée à 102 db en France) chaussées de gommes Bridgestone pour les deux saisons à venir comme en ETC".
Pour dynamiser sa filière vitesse France, la FFM constitue deux collectifs : celui du Mini OGP réunissant les meilleurs pilotes sur circuits de kart, celui de l’OGP avec les meilleurs pilotes sur grands circuits, et l’équipe de France Grand Prix qui intégrera vraisemblablement le vainqueur du championnat OGP.
Pour dynamiser le championnat de France Superbike cette fois, la FFM s’associe avec Claude Michy, Le patron du plébiscité Grand Prix de France moto s’est rendu sur deux épreuves 2020 du FSBK et croit pouvoir améliorer "ce championnat déjà bien structuré avec de bons partenaires"...
"Il faut juste lui redonner une dynamique pour attirer les spectateurs", analyse l’oragnisateur du GP de France, "pour réussir il faut de bonnes idées c’est certains, mais aussi de la caillasse et de la promotion". Ajouter au savoir-faire fédéral une pointe de faire-savoir, en somme !
Enfin, pour valider cette nouvelle filière vitesse moto en France, la Fédération Française de Motocyclisme est "très fière de pouvoir compter sur un pilote emblématique" : Johann Zarco, parrain de ce projet. Encore focalisé sur sa propre carrière, le double champion du monde de Moto2 a toutefois prévu de se libérer pour aller voir ses filleul(e)s tourner en rond... mais pas pour rien !
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2024
10 mars : GP du Qatar
24 mars : GP du Portugal
07 avril : GP d'Argentine (annulé)
14 avril : GP des Amériques
28 avril : GP d'Espagne
12 mai : GP de France
26 mai : GP de Catalogne
02 juin : GP d'Italie
16 juin : GP du Kazakhstan (reporté)
30 juin : GP des Pays-Bas
07 juillet : GP d'Allemagne
04 août : GP de Grande-Bretagne
18 août : GP d'Autriche
01 septembre : GP d'Aragon
08 septembre : GP de San-Marin
22 septembre : GP d'Inde (annulé)
22 septembre : GP Kazakhstan (annulé !)
22 septembre : GP d'Emilie-Romagne
29 septembre : GP d'Indonésie
06 octobre : GP du Japon
20 octobre : GP d'Australie
27 octobre : GP de Thaïlande
03 novembre : GP de Malaisie
17 novembre : GP de Valence
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