
Peugeot Motocycles créé la surprise avec deux nouveautés 2026 inattendues : la XP6, un 50 cc dont le moteur 2-temps est couplé à une boîte 6 vitesses et la 103 électrique, réinterprétation "à piles" de la plus célèbre des mobylettes.
La nouvelle entité Peugeot Motocycles Groupe - créée début 2025 par les propriétaires Mutares et Mahindra - exposait pour la première fois son regroupement de cinq marques à l'EICMA de Milan (Italie) : Kisbee, Django, DAB Motors, BSA et Peugeot. Mais ce sont bien deux nouveautés frappées du lion qui ont tapé dans l'oeil des visiteurs : le cyclomoteur XP6 et la 103 électrique. Deux patronymes bien connus dans l'histoire de l'enseigne sochalienne.
La XP6, initialement produite de 1997 à 2011, fait son retour quinze ans plus tard avec des arguments pour le moins surprenants. Ce cyclomoteur (50 cc) exploite un monocylindre Minarelli 2-temps à carburateur Dell'Orto, par ailleurs associé à une transmission six vitesses. Oui : Peugeot se relance sur le segment désaffecté des "mécaboîtes" !
Ce retour dans le passé s'opère en collaboration avec Sherco (corico !) qui continue à produire et homologuer ce type de deux-roues dans son usine à Nîmes (30). D'où d'évidentes similitudes entre ce "nouveau" Peugeot XP6 et les Sherco 50 SM… Dans le détail, ce moteur de 49,70 cc est refroidi par eau et prend place dans un cadre acier.

Peugeot décline cette XP6 en trois variantes : Supermotard, Supermotard R et Enduro R. Les deux premières sont en pneus route, avec en plus une fourche inversée sur la "R", tandis que l'Enduro R reçoit des roues en 21 et 18 pouces avec des pneus à crampons. Les trois disposent d'un freinage par simple disque de 300 mm à l'avant et 180 mm à l'arrière.
"Ce modèle est destiné à un public jeune, dès 14 ans en France (avec permis AM ex-BSR, NDLR), souhaitant une première expérience en deux-roues, exaltante et valorisante, pour se déplacer avec style en ville ou sur route, tout en profitant d’un design inspiré des paddocks et d’une instrumentation moderne avec son tableau de bord digital", estime le constructeur tricolore qui souligne sa fabrication en France. Sa disponibilité interviendrait "début 2026" à un prix non communiqué.
Deuxième surprise chez Peugeot : la 103 ! Mais oui : la plus célèbre des mobylettes fait son retour… en version électrique. Le constructeur français exploite une tendance observée en automobile : ressusciter les succès du passé pour (tenter de) brancher les nostalgiques sur l'électrique. Exemple chez le concurrent Renault et ses Super 5 et Twingo "à piles".

En réalité, cette 103 électrifiée s'appuie sur une base déjà vue chez Peugeot : il s'agit du prototype SPx présenté l'an dernier. Cette nouveauté 2026 - qui se décline en équivalent 50 cc et 125 cc - s'appuie sur un châssis en aluminium, une fourche inversée Kayaba de 37 mm et un frein avant à disque pincé par un étrier 2-pistons.
Sa batterie amovible développe 1,5 kWh ou 2,2 kWh, selon la version, alors que son autonomie serait de "45 km" pour la variante cyclo (permis AM) et "65 km" sur l'équivalent 125 (A1). Très peu de données techniques sont communiquées, à l'exception du poids : "103 kg" pour l'équivalent 125 cc. Soit deux fois plus que la 103 originelle de 50 cc thermique… C'est beau le progrès.
Le prix de cette nouvelle 103 à motorisation électrique n'est pas communiqué, mais Moto-Net.Com pressent un tarif éloigné de l'accessibilité économique qui a participé à l'immense succès de sa populaire ancêtre… Séquence "c'était mieux avant" : #okboomer !

La 103, lancée en 1971, c'est la "mob" de plusieurs générations : tous les motards de plus 40 ans ont un jour piloté ou possédé une 103, d'abord produite avec pédales puis sans à partir du changement de réglementation en 1982.
Puis viennent les 103 SP, SPX et RCX qui s'offrent le luxe du refroidissement liquide et démarrage au kick. Les prépas maison se multiplient à coup de varios allégés, guidons bracelets, barre de renfort, cartouche de silencieux soigneusement évidées, etc. qui alimentent confortablement le chiffre d'affaires des nombreux petits bouclards de l'époque !
Peugeot Motocycles est alors au firmament : l'usine à Mandeure emploie plus de 4000 salariés et s'accapare jusqu'à 40% des exportations françaises de cyclos. La 103 sera produite à plus plus de 3 millions d'exemplaires, toutes versions confondues, y compris celles dédiées aux administrations françaises. Cette nouvelle "e-103" connaîtra-t-elle le même succès ? Au regard du faible volume électrisé en deux-roues, on peut en douter...
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