Titré en 2012 en Superstock 1000 sur la S1000RR du team BMW Italia, Sylvain Barrier a récidivé en 2013, devant son public à Magny-Cours. Petite - groß ! - différence toutefois avec l'an dernier : le pilote français courait sur la version HP4 de la BMW...
Dimanche dernier à Magny-Cours (lire nos Comptes rendus en direct, notre Analyse complète et nos Galeries photos, les conditions météo périlleuses et la course de Superstock 1000 disputée en deux temps ont incité Sylvain Barrier à rouler prudemment. Devant son public, le Français s'est ainsi contenté d'une sage quatrième place...
"J'ai pris un très bon premier départ et je n'avais aucun souci donc je voulais continuer", explique le pilote BMW Goldbet. "Mon deuxième démarrage n'a pas été aussi bon donc j'ai roulé prudemment, en prenant soin de ne pas faire d'erreur car je savais ce que je devais faire pour gagner" - non pas la manche française, mais bien le titre STK 1000 !
En empochant 13 points en France, Sylvain Barrier s'emparait de la Coupe FIM Superstock 1000 pour la seconde année consécutive. Le poulain de James Toseland - le double champion de WSBK l'a pris sous son aile il y a trois ans, l'Anglais roulait aussi pour BMW -, son équipe italienne et les ingénieurs munichois sont particulièrement fiers du travail accompli cette saison.
En effet, malgré l'impressionnant palmarès de la S1000RR dans la catégorie Superstock - victorieuse dès sa première participation en 2010 avec Ayrton Badovini et titrée l'an dernier avec Sylvain -, la Coupe 2013 n'était pas soulevée d'avance pour l'équipe BMW Goldbet qui engageait une nouvelle moto : la HP4 et ses suspensions électroniques DDC (lire notre Présentation MNC de la S1000RR HP4) !
"Cela signifiait qu'avant que la saison démarre, nous n'avions aucune idée du niveau de notre compétitivité face à nos concurrents", rappelle le directeur général du département course BMW Motorrad, Berthold Hauser.
"De plus, il n'est pas évident d'adapter de nouvelles motos et technologies, non seulement aux exigences spécifiques de la course en général, mais au style de pilotage de chaque pilote ainsi qu'aux caractéristiques propres de chacune des pistes", insiste le big boss allemand.
"Sans disposer de données des années précédentes, régler la moto et l'électronique est un défi renouvelé à chaque épreuve", nous prie de croire Herr Hauser dont le discours est quelque peu démenti par l'écrasante suprématie de Monsieur Barrier...
Sur les neuf courses disputées cette saison - la dixième et dernière se tiendra la semaine prochaine à Jerez -, Sylvain s'est imposé à cinq reprises et a gravi deux podiums supplémentaires. Unique ombre au tableau : une marque nulle à Monza, suite à la collision d'un concurrent dans la première chicane.
"Cette saison a été fantastique pour moi", résume "Syl20"... pardon : "Sylv'1" ! "J'ai vraiment apprécié travailler avec BMW et la nouvelle BMW HP4. J'ai beaucoup aimé me battre avec Niccolo Canepa tout au long de l'année (2ème du classement à 33 points, Niccolo roulait sur Ducati 1199 Panigale, NDLR), lui aussi s'est montré régulier".
"Merci à BMW de m'avoir accordé leur confiance", conclut le natif d'Oyonnax - les amateurs de Rugby situeront -, "et nous verrons bien ce que nous réserve l'année prochaine"... Fort de ce deuxième titre en Superstock, la cote de Sylvain Barrier grimpe encore sur le marché du World Superbike !
Dommage donc que BMW ait décidé de jeter l'éponge à la fin de cette saison... D'autant que la catégorie Superbike est amenée à se "superstocker" à l'avenir. Compte tenu de cette évolution et avec un pilote de la trempe de Sylvain dans ses rangs, la firme allemande aurait eu deux belles cartes à jouer... Et même trois, avec la fameuse HP4 !
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