Yamaha vient de boucler le premier semestre 2017 sur une hausse de +3% et totalise 16 837 immatriculations. Le directeur commercial de la marque japonaise en France, Grégory Lejosne, livre ses impressions aux lecteurs de Moto-Net.Com. Premier bilan...
Moto-Net.Com : Le Mondial de la moto se déroulera du 4 au 14 octobre 2018, en parallèle du Mondial de l'auto. Cela semble une bonne idée en termes de médiatisation et de fréquentation... Mais quid des concurrences de l'Intermot à Cologne (3 au 7 octobre) et de la référence internationale Eicma à Milan (début novembre) ?
Grégory Lejosne, directeur commercial Yamaha Motor France : Le retour annoncé du mondial de la Moto en 2018 est très positif. Ce salon devra proposer un nouveau format qui puisse nous permettre d'échanger et partager toujours plus avec nos clients. Le salon de Paris cible principalement une clientèle nationale. Nous ne pouvons en conséquence parler de concurrence avec l'Intermot. En ce qui concerne l'EICMA, il se tient traditionnellement sur novembre.
MNC : Selon vous, à quel point le premier semestre 2017 a-t-il été dopé par le passage à l'Euro4 (obligatoire), le début d'année 2016 "bridé" par le rétrofit tardif et les ventes de modèles A2 pour tous les nouveaux permis ?
G. L. : Nous avons constaté une hausse du marché moto (> 125 cc) de +22% sur le premier trimestre 2017. Cette hausse est naturellement à mettre en perspective avec un premier trimestre 2016 atrophié par l'attente du décret abrogeant les 100 ch (-8% Vs 2015)... Concernant la norme Euro 4, les introductions tardives de certaines références ont limité la croissance sur le premier trimestre. Ce fut notamment le cas pour Yamaha, avec le T-max 2017 qui a été introduit fin mars. Plus qu'un impact sur le volume de ventes, la réglementation concernant le permis A2 a principalement influée sur le mix des ventes (35 kW / 55 kW). A fin juin, et au-delà de l'impact de ces dispositions règlementaires, les tendances observées sont totalement intègres et révèlent un marché global en croissance de +3%, stimulé par une catégorie "moto et scooter de plus de 125 cc" particulièrement dynamique (+7.5%)
MNC : L'extension pour tous (les âges) du permis A2 a-t-elle eu des conséquences sur votre activité ?
G. L. : L'extension du permis A2 influe significativement sur le mix 35 kW /55 kW de notre offre. Cela varie selon les modèles, nous constatons ainsi que près de 75% de nos ventes de MT-07 sont maintenant réalisées en 35 kW.
MNC : Quel bilan tirez-vous de vos six premiers mois ?
G. L. : Un premier semestre conforme à nos objectifs qui permet à la marque de renforcer son leadership sur le marché français. Notamment en motos de plus 125 cc grâce aux succès de la gamme MT. La MT-07 confirme sa place de première vente du marché moto. Nos ventes se sont par ailleurs accélérées à partir d'avril avec l'introduction du T-max 2017 qui, en trois mois de commercialisation, se positionne à la troisième place du marché avec 2805 immatriculations.
MNC : La fin de l'année 2016 avait été exceptionnelle en raison des nombreuses immatriculations de modèles Euro3. Doit-on s'attendre à une chute des ventes fin 2017 ?
G. L. : Mécaniquement, les nombreuses immatriculations "Euro 3" sur stock fin 2016 pourront brouiller la lecture du marché du dernier trimestre 2017. Pour Yamaha, ce phénomène fut très limité fin 2016. La lecture de notre performance fin 2017 sera intègre.
MNC : Comment se présente le second semestre 2017 pour votre marque ?
G. L. : La dynamique insufflée par l'ensemble de nos gammes motos et scooters, conjuguée à l'introduction des premiers modèles 2018 sur le dernier trimestre 2017, nous permettent d'être raisonnablement optimistes sur ce second semestre.
.
.
.