Avant même son arrivée au Mans, Olivier Jacque sait que tout le monde l'attend au tournant pour son Grand Prix national après l'exploit de Shanghai. A commencer par Valentino Rossi qui avoue que le français l'inquiète un peu...
Avant même son arrivée au Mans, Olivier Jacque sait que tout le monde l'attend au tournant. A commencer par Valentino Rossi himself, dont le discours a de quoi flatter : "désormais Olivier Jacque m'inquiète un peu, car avant le Grand Prix de Shanghai il avait déclaré qu’il roulait en Chine pour s’entraîner et qu’il se concentrerait sur la course au Mans... Il a terminé deuxième en Chine, alors maintenant qui sait ce qui peut se passer en France !"
Comme prévu, Olivier se prépare au mieux pour son Grand Prix national malgré les sollicitations qui affluent de toutes parts depuis son exploit chinois (lire Moto-Net du 1er mai 2005 et Moto-Net du 2 mai 2005). "Mon téléphone n’arrêtait pas de sonner, je n’avais même plus le temps de répondre à tous les messages !", explique le pilote français. "J’ai dû le couper ce week-end, car ma priorité maintenant est le Grand Prix de France et je veux consacrer du temps à ma préparation physique". Olivier sait en effet que ce tracé exige une condition physique particulièrement bonne, afin d'encaisser les nombreuses accélérations à basses vitesses et les gros freinages. "J’essaie de mettre tous les atouts de mon côté pour arriver au Mans dans de bonnes dispositions physiques et mentales"...
"J'ai vraiment hâte..."
"J’ai vraiment hâte de participer à l’événement majeur dans la vie d’un pilote : son Grand Prix national. Hâte de revoir les membres du team Kawasaki, hâte de rouler à nouveau sur la Ninja ZX-RR, hâte de retrouver mes fans" martèle OJ, décidément impatient de bien faire. "Bien sûr que ça me plairait de monter à nouveau sur le podium, surtout au Mans !"
Mais le français sait garder les pieds sur terre :"Il ne faut pas perdre de vue que ma prestation à Shanghai, sous la pluie, a été considérée comme un exploit et on ne renouvelle pas forcément les exploits à chaque course". Si la pluie, le grip important de la piste neuve et les pneus Bridgestone l'ont beaucoup aidé pour cette course, Olivier sait ce qui est essentiel : "j'ai bénéficié en Chine de conditions de course dantesques où le pilotage et le mental sont prépondérants". Ce week-end, il bénéficiera d'un avantage certain : ses fans ! "J'apprécie le soutien des fans et je me sens très à l'aise de courir dans mon pays", confie-t-il.
"Il faut être lucide"
OJ aborde le GP de France simplement - "je ne me sens pas stressé ou sous pression" - car avant toute chose, ce week-end sera "une grosse fête" pour tous les motards français. "Je suis très motivé et je ferai le maximum pour réaliser la meilleure performance possible. Evidemment, beaucoup de non-initiés pensent que je serai à nouveau sur le podium... Il faut être lucide ! A l’issue des essais libres de Shanghai, sur le sec, j’étais 15ème sur la grille à une seconde seulement de Shinya Nakano et c’était déjà fantastique d’être à cette place ! Le Mans n’est pas un circuit de pilotage et la puissance des machines est essentielle".
Or le nouveau moteur à calage big bang de la Kawasaki n'a pas encore prouvé qu'il était au niveau du V5 Honda ou même du 4 cylindres Yamaha, ce dont le français a bien conscience : "Si la piste est sèche, on peut espérer terminer aux alentours de la dixième ou douzième place et ça, les connaisseurs le savent bien".
Like a rillette in Le Mans ?
Mais la météo pourrait une nouvelle fois venir semer le trouble sur la course de dimanche... "S’il pleut... on peut se remettre à rêver !" lance joyeusement Olivier. Après avoir été successivement "like a hair on the soup" (lire Moto-Net du 29 avril 2005) puis "like a fish in the water" (lire Moto-Net du 2 mai 2005), peut-on espérer voir OJ à l'aise sur la piste, "like a rillette in Le Mans" ? Réponse ce week-end !
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