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SHANGHAI
Paris, le 29 avril 2005

Les tribulations d'un GP en Chine

Les tribulations d'un GP en Chine

Un lourd suspens pèse sur le troisième GP, lié à la fois à l'absence totale d'antécédents concernant le circuit de Shanghai et à un début de saison pas si simple pour les favoris... Tour du paddock, entre tigres et dragons.

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L'Intercontinental Circus s'apprête à poser ses roues sur un sol jusqu'alors inexploré : le nouveau tracé de Shanghai, qui a déjà accueilli la F1 en 2004 mais jamais une baston sur deux roues... C'est dire si le suspens est intense ! Avant d'en découvrir les enjeux, petit retour sur la victoire d'Alex Barros à Estoril.

Comme nous l’avions pressenti la semaine dernière, Alex Barros (Camel Honda), local de l’étape cette année au Portugal, a tout fait pour briller devant son public (lire Moto-Net du 14 avril 2005). Pourtant, bien peu de fans auraient parié ne serait-ce qu'une bière sur le vétéran de la catégorie reine ! Mais après avoir mené les trois séances d’essais libres, la séance qualif et le warm-up du dimanche matin, le Brésilien remporte la course, y effectuant le meilleur tour... Magistral !

Une sensation de déjà vu

La sensation de déjà vu aura frappé les fans de la catégorie : fin de saison 2002, Honda mettait à disposition deux RCV pour leurs teams satellites. La première allait naturellement à Daijiro Kato chez Gresini, le constructeur nippon souhaitant le voir devenir premier champion du monde japonais de la catégorie à court terme. La deuxième était attribuée au Team de Sito Pons (Camel Honda, Team Pons à l’époque), plus précisément à leur 2ème pilote Alex Barros. En effet, son coéquipier Loris Capirossi ayant déjà signé chez Ducati, celui-ci était privé de 4-temps. Alex remportait alors le GP de Malaisie sur la machine qu’il découvrait pour la première fois et doublait la mise à Valence... Deux victoires sur les quatre derniers GP, le public était ravi de voir un pilote capable de tenir la dragée haute à un Doctor jusqu’alors littéralement étouffant. Les dirigeants Honda ne pouvaient que se féliciter de cette opération, puisqu’ils pouvaient montrer que leur moto était bel et bien la reine du MotoGP, Rossi étant son fidèle sujet. Quant à Biaggi, cela lui permettait de relativiser les exploits de son meilleur ennemi et lui confirmait son envie de quitter Yamaha pour Honda au sein du Team... Pons !

Mais c'est maintenant de l'histoire ancienne : nous sommes bien en 2005 et Alex Barros, qui n’avait pas remporté de GP depuis deux saisons, se retrouve catapulté à la deuxième place du Championnat à 7 points de Valentino Rossi (Gauloises Yamaha)...

Le Grand Prix de Chine MotoGP 2005 : la présentation sur Moto-Net

Le champion du monde en titre a fort à faire. Il s'est donné à 100% pour dépasser Sete Gibernau (Movistar Honda) sur le fil à Jerez et a dû effectuer un sacré numéro d'équilibriste à Estoril pour finir deuxième (en partie grâce à la chute du même catalan alors en tête). La M1 est un niveau en dessous de la RCV, ce n'est rien de le dire. Si en performances pures la Yam n'arrive pas très loin, elle a la réputation en revanche d'être plus délicate à régler car plus sensible aux changements de tracés ainsi qu'aux conditions météo. Le prodige italien est cependant confiant : "je pense que le circuit sera très bon car il semble large, rapide et technique". Son co-équipier Colin Edwards confirme cet avis et nous livre quelques indices : "j’ai regardé le tracé et cela ressemble beaucoup aux circuits modernes de F1".

Un tracé typé F1

Shanghai n'est pas le seul tracé typé F1 du championnat. Le circuit de Sepang en Malaisie est tout à fait conforme à ce nouveau type de piste avec ses longues lignes droites et ses enchaînements rapides de virages. Rossi y a remporté trois courses et fini deuxième ces quatre dernières années : un palmarès qui a de quoi le mettre en confiance !

Le Grand Prix de Chine MotoGP 2005 : la présentation sur Moto-Net

Colin est lui aussi plutôt confiant et a ses raisons : "je ne suis pas inquiet car j’ai effectivement été souvent conduit à découvrir de nouvelles pistes ces dernières années. Si on se réfère au Qatar l’an passé, j’apprends vite et j’aime le challenge, je pense que Shanghai peut bien se passer pour nous". En effet, sur une piste elle aussi inconnue de tous, la tornade texane avait réussi à se classer deuxième. Mais c'était sur une Honda...

Le Grand Prix de Chine MotoGP 2005 : la présentation sur Moto-Net

Honda arrive en Chine... Hormis la présence sur ce territoire au marché juteux car gigantesque (lire Moto-Net du 28 mai 2003 et Moto-Net du 28 novembre 2002), l'ouverture sur une civilisation méconnue de la moto, la découverte d'une nouvelle culture... la Chine est surtout une occasion de plus pour lâcher sa meute de Honda sur Rossi le Renard !

Côté Movistar, on a toujours du mal à digérer le dernier virage de Jerez et la chute de Gibernau au Portugal les déconcentre encore un peu plus. Pourtant, cette chute était largement évitable.

Liaison radio

A l'heure où les ingénieurs se cassent la tête pour arracher aux belles mécaniques quelques chevaux de plus, seul le Team KR a expérimenté un système a priori gadget mais malin : la liaison radio. Sûr que si Gresini avait pu glisser un petit mot à l'oreille de Gibernau ("despacio, hombre !", par exemple...), vu l'état détrempé du virage en bout de ligne droite, l'espagnol n'aurait pas stupidement perdu l'avant, ainsi que la tête de la course et ses 25 points...

Sete, alors premier avec onze secondes d'avance sur Rossi troisième, livre la technique employée par l'ensemble des meilleurs coureurs de moto au monde : "c'était une course très dure et il était important d'observer les drapeaux des commissaires de course, car c'était mon seul repère quant à la quantité d'eau sur la piste. Là où les drapeaux blancs étaient agités je ralentissais, et aux endroits où il n'y en avait pas j'accélérai le rythme". Simple mais désespérément archaïque. Enfin, espérons que ces points perdus ne seront pas seuls juges de la course au titre au mois d'octobre...

Le Grand Prix de Chine MotoGP 2005 : la présentation sur Moto-Net

Le Team Repsol a lui aussi bien du mal à se mettre dans le bain. Si à Estoril, Max Biaggi a su tirer profit de la pluie et du nouveau règlement, ses fans ne peuvent pas s'estimer rassurés.

"Laissez-moi vous dire que Max Biaggi a toujours été là"

D'autant que les propos de l'Empereur romain envers Honda sont quelque peu remontrants : "quelqu'un a dit aujourd'hui que Max Biaggi était de retour. Laissez-moi vous dire : Max Biaggi a toujours été là, mais aujourd'hui nous avions également une très bonne moto !" La faute donc au HRC dont "le potentiel est bien supérieur à cela" selon lui. L'italien a été contraint de rouler sur son mulet alors que sa moto n°1 (avec laquelle il a un "meilleur feeling") était victime d'un problème technique. L'électronique a encore fait des siennes sur sa moto préférée alors que les autres RCV tournent parfaitement... Le complot de Honda serait-il en marche ? A Max de faire taire ces (ou ses ?) tapages en brillant pour son 200ème départ en Grand Prix !

Le Grand Prix de Chine MotoGP 2005 : la présentation sur Moto-Net

Nicky Hayden en revanche ne peut s'en prendre qu'à lui même pour sa chute... Si le Kid du Kentucky a impressionné au Portugal, il lui faut encore apprendre à se modérer sur chaussée glissante. Mais quelle santé ! En Superbike américain, Nicky usait un jeu de plaquettes de frein arrière par course. Mais cette consommation excessive vaut le coup : quel régal de voir le cow-boy déporter sa roue arrière, laissant derrière lui une trace de plusieurs mètres ! Esthétique !

"Je connais la piste grâce à un jeu vidéo très réaliste"

Le Team de Sito Pons est bien évidemment ravi de la victoire de Barros et espère voir le Brésilien enchaîner les bons résultats comme en fin 2002. D'autant qu'Alex s'entraîne sur ce site depuis un bon moment : "je connais la piste grâce à un jeu vidéo très réaliste et elle me semble plutôt technique et variée". Troy Bayliss improvise davantage : "Avec Santi (Mulero, son chef mécanicien, NDLR), nous avons jeté un coup d'oeil sur le tracé et je sais qu'au bout de la ligne droite des stands il y a un virage à droite... et c'est tout !". Il compte, à l'instar de Colin Edwards, sur son habitude à découvrir de nouveaux circuits et se montrer plus rapide que les autres à enregistrer le nouveau circuit : une belle carte à jouer pour l'Australien !

La piste étant nouvelle, l'avantage de Michelin sur le manufacturier Bridgestone en terme d'expérience tend à s'amoindrir. Doit-on s'attendre à un coup d'éclat des Ducati, Kawasaki ou Suzuki qui montent ces gommes ? L'avenir nous le dira !

Le Grand Prix de Chine MotoGP 2005 : la présentation sur Moto-Net

Car on attend toujours mieux de la part de Ducati dont les performances lors du dernier GP ont été pénalisées par un nouveau système d'embrayage pas au point du tout. Mais déjà Carlos Checa, particulièrement impressionnant lors des essais au Portugal et ayant obtenu la cinquième place en course, atteste de la meilleure santé de la firme italienne. Loris Capirossi pourra enfin se battre à 100% avec une cheville gauche parfaitement rétablie et une moto de plus en plus compétitive : "Nous faisons plein de progrès très utiles sur les suspensions, la cartographie du moteur et les pneus. Je pense que nous nous battrons bientôt à nouveau aux avant-postes."

Le Grand Prix de Chine MotoGP 2005 : la présentation sur Moto-Net

Shinya Nakano (Team Kawasaki) souhaite rester dans le top 6 du classement mondial devant un public asiatique sans doute acquis à sa cause, d'autant que le Japon est à deux heures d'avion...

"Like a hair on the soup !"

Notre OJ national remplace Alex Hofmann, toujours blessé au poignet (lire Moto-Net du 19 avril 2005) ! Le français, qui a le sentiment d'être un peu "like a hair on the soup", devient le premier pilote de Grand Prix à avoir couru avec trois moteurs 4-temps japonais différents : le Yamaha bien sûr, mais aussi le V5 Honda (si si, sur la Moriwaki, lire Moto-Net du 1er septembre 2004) et maintenant le Kawasaki. Mais il n'est pas le seul à effectuer son retour en MotoGP.

La déception est grande chez les supporters de Makoto Tamada (Konica Minolta Honda). Le japonais, blessé à la main droite lors de la séance qualif d'Estoril, ne participera pas au GP de Chine. Le bilan médical est sans appel : fracture du scaphoïde qui nécessite une opération chirurgicale qui a eu lieu hier à Tokyo. La période de récupération risque de durer deux à trois semaines, ce qui rend sa participation au GP de France incertaine ! C'est donc Jürgen van den Goorbergh qui en profite pour reprendre du service en catégorie reine. Engagé en Mondial Supersport depuis trois ans, il court cette année sur une Ducati dépassée par la concurrence. Mais fort de son expérience en 500 (de 1997 à 2002) - et de bons résultats chez Yamaha en Supersport 2003 et 2004, il cherchera à ne pas décevoir le premier employeur du plateau. Avec une RCV et des pneus Michelin, il y a de quoi faire !

Les Teams WCM et D'Antin risquent une nouvelle fois de faire de la figuration. Mais en finissant la course, étant donné le nombre de concurrents au départ et les chutes, ils pourront toujours marquer quelques points.

Enfin, le Team KR a décidé de ne pas participer au GP de Chine. Ils économisent ainsi de gros frais de déplacements et souhaitent profiter de ce temps libre pour se consacrer pleinement au développement du nouveau moteur KTM et de nombreuses nouvelles pièces sur le circuit de Jerez et se préparer au GP de France.

Bon GP à tous et rendez-vous lundi pour le tour par tour de Moto-Net avec J. Arsouille !

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Commentaires

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Hé Max ça y est, ils l'ont trouvé, la solution, chez Honda : Faire revenir Rossi au HRC avec son équipe... Mais les interessés ne sont pas d'accord... misère misère
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Super Olivier !!!! En Etat de Grâce absolu pendant tout le GP... Tu viens de clouer le bec à tous les "pisse-froid" jamais contents qui dénigrent sans cesse les pilotes français... Les conditions dantesques de ce GP ont nivellé les différences moteur et les pilotes pilotant en finesse ont pu montrer tout leur talent. Dommage que Nakano ait du abandonner, super Rossi rapidement en action qui profite de la moindre occasion pour prendre la tête et ne plus la lacher. Chez Honda rien ne va plus chez les favoris... Gibernau et Biaggi kessekisspass ? lékassélamoto ?
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10H20.Les pilotes viennent de descendre du podium, et j'ai lacéré mon canapé, pendant toute la course. Il est resté sur ses roues, on se demande comment, et il a tenu tout le rythme du Grand Prix à un train d'enfer! Etonnant pour un pilote sans conditon...!!! OLIVIER, TU NOUS A FAIT REVER !!!!!!!!!!!!!!! Tu recommences quand tu veux! Et si Casa Oiki engageait une troisième moto pour la fin de la saison???

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