Le contrôle technique moto ne vaut pas le ''coût''… Ce n'est pas la rédaction de MNC qui le dit, ni même la FFMC, mais bien le patron de Sécuritest, Laurent Palmier. Pour info, ce sponsor du SERT et de Johann Zarco lors du GP de France 2024 (!) appartient au n°1 du contrôle technique automobile en France, SGS. Alors, on fait quoi ?
Obligatoire depuis le 2 avril 2024, le contrôle technique des véhicules de la catégorie L était censé rapporter gros aux professionnels du secteur. Beaucoup ont d'ailleurs généreusement investi, à l'image de Sécuritest qui s'était offert un encart sur le carénage de la Honda LCR n°5 de notre compatriote Johann Zarco, en mai dernier pour le GP de France au Mans !
Propriétaire de Sécuritest et d'Auto Sécurité, la société SGS est également partenaire de la prestigieuse écurie Yoshimura SERT Motul qui vient de décrocher un 18ème sacre mondial en Endurance moto ! Cette collaboration - sans mauvais de jeu de mot - a d'ailleurs tout récemment mené à la remise d'une GSX-8S Replica remportée par l'un des clients du réseau. Youpi ?
Autoproclamée n°1 du contrôle technique auto "avec 32 % de part de marché", SGS possède en tout "près de 2000 centres" qu'elle doit animer et alimenter en clients. Pour ce faire, elle avait sorti toute une série de vidéos "tuto" encourageant les motards à faire le tour de leur machine avant de la présenter à l'un de ses "experts 2-roues...
Malgré toutes ces opérations, les centres Sécuritest n'ont vraisemblablement pas fait le plein : "le modèle économique n’est pas viable, car les dépenses d’investissement et les coûts sont très élevés face à un nombre de véhicules contrôlés insuffisant", livre en effet son président-directeur général Laurent Palmier, à nos confrères de Challenges.
Ce constat confirme le malaise ambiant : des aménagements ont récemment été obtenus par Mobilans (ex-CNPA qui fédère les chefs d'entreprises du commerce et de la réparation autos, motos, vélos, trottinettes, etc.) au sujet des prochaines étapes programmées pour le contrôle technique des deux et trois roues.
Or le déséquilibre financier risque encore de s'aggraver pour les centres de contrôle technique avec les achats d'un céléromètre afin de vérifier le bridage à 45 km/h des cyclos d'une part, et d'un sonomètre pour mesurer le niveau sonore des pots d'échappement de motocycles d'autre part.
Compte-tenu de ces difficultés économiques et, au-delà, de l'inutilité du CT moto, du faible taux de contre-visites (0,04 % "critique"), de l'indifférence de certains motards (les deux tiers des motos de plus de sept ans n'ont pas été présentées en 2024) et de la grogne des motards en colère (qui continuent à prôner le boycott), ne vaudrait-il pas mieux tout balayer ? Comme l'a fait le Portugal...
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