Non manifestement, le contrôle technique moto ne fait pas le plein ! Les motards français tardent à présenter leur monture, ce qui satisfait grandement la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) qui appelle au boycott de ce contrôle inutile et coûteux… mais obligatoire ? Explications.
C'est officiel depuis le lundi 1er avril 2024… "ah non, Cruchot, disons plutôt le mardi 2 avril, ça fait plus sérieux" : le contrôle technique est obligatoire pour les deux-roues, trois-roues et quadricycles motorisés. Pour les plus anciens - immatriculés avant le 1er janvier 2017, avec date anniversaire avant le 15 avril -, le macaron du contrôle technique devait figurer sur la machine le 14 août dernier au plus tard…
Et pourtant, "jusqu’ici, moins de 500 000 motos se sont présentées au contrôle technique, sur un parc de 4,6 millions de deux roues motorisés assurés, dont la moitié aurait dû théoriquement passer sous les fourches caudines du contrôle en 2024", comptabilise la Fédération Française des Motards en Colère Formellement Opposée au Contrôle Technique.
Selon la "FFMC FOCT" donc, un cinquième seulement de nos "vieilles trapanelles" sont passées - vite fait mal fait - dans un centre de contrôle agréé comme Sécuritest, furtivement apparu sur le carénage de la Honda LCR n°5 lors du GP de France, alors que Johann Zarco est opposé à cette mesure ! Ce faible taux de participation "démontre la large opposition des motards à cette mesure. Ce refus est un message fort : le contrôle technique tel qu’il est conçu aujourd’hui ne répond pas aux attentes des usagers".
Cette faible participation met à mal les calculs des acteurs de la profession qui cherchent continuellement à multiplier les contrôles (en fréquences comme en types de véhicules) et ceux de l'État qui espère percevoir davantage de TVA et de charges sociales pour mieux entretenir nos routes, écoles et hôpitaux. Pouf, pouf. Pour maintenir le train de vie de nos chers députés et sénateurs ?
"Les centres de contrôle ont investi dans des équipements et des formations", rappelle la FFMC, or "sans une participation suffisante, ces investissements deviennent difficiles à rentabiliser. En continuant le boycott, nous forçons les centres à repenser leur position et à soutenir des mesures plus adaptées".
C'est pourquoi "la FFMC ne s’avoue pas vaincue" ! En colère, cette fédération française des motards se veut néanmoins constructive et "s’apprête à être reçue ce vendredi au ministère des transports". Elle ne relâche pour autant pas la pression maintient son appel au boycott.
La FFMC continue d'ailleurs de diffuser au maximum son guide du boycotteur, qui doit notamment rassurer les motards : pour mémoire, contrôle technique valide ou non, "la garantie tierce collision (garantie de base couvrant les dommages matériels ou corporels subis par les tiers) sera obligatoirement couverte par toutes les assurances".
De plus, "la Mutuelle des motards couvrira ses sociétaires de la même façon, qu’ils aient ou non passé le CT2RM", tandis que les autres garanties (vol, incendie, tous risques, etc) "ne pourront faire l’objet d’une déchéance de garantie que si elles sont clairement édictées". En clair, si votre contrat d'assurance ne stipule pas le contrôle technique, vous pouvez rouler sereinement - et prudemment bien sûr-. Si le CT est mentionné : "va voir ailleurs !, conseille la FFMC.
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