Lors d'une conférence aux JPMS 2009, Charles Peot (Codever), Bruno Camozzi (Gas Gas) et Nicolas Rousselle (Kenny) ont analysé l'évolution des loisirs verts. Bilan : pour la survie de la catégorie, il ne faut pas baisser les bras et continuer à rouler !
Malgré les menaces qui pèsent en France sur les loisirs verts (avec récemment l'annulation de la Croisière blanche), de nombreux chemins peuvent encore être pratiqués en toute légalité par des véhicules tout terrains homologués et immatriculés : voila en substance le message délivré par les spécialistes de loisirs verts motorisés présents aux Journées professionnelles de la moto et du scooter (JPMS). Roulez jeunesse !
Confrontés aux restrictions de la circulation dans les espaces naturels (circulaire Olin) et à la diminution croissante des organisations de manifestations tout-terrain, les enduristes ou les randonneurs de loisir hésitent de plus en plus à poser leurs tétines sur les chemins de terre : la crainte de l'amende et le sentiment d'être "hors la loi" immobilisent un grand nombre de pratiquants. Pourtant "il faut rouler, car rouler c'est résister", s'est exclamé Charles Peot du Codever.
"En 2007, seulement 600 procès verbaux ont été dressés sur le demi million de pratiquants "verts" (toutes catégories d'activités motorisées confondues). Le quota n'est donc pas si alarmant que ça et c'est principalement la propagande faite autour de ces verbalisations qui dramatise la situation", rassure Charles Peot, estimant que le ralentissement des organisations de randonnées, de trials ou d'enduros serait principalement dû à cette exagération.
Dans la pratique, lors de balades enduro ou de randonnées, le plus gros problème réside dans la fermeture de certains chemins. "Au lieu de s'y résoudre, il faut aller au contact des élus pour obtenir d'éventuels accords ou discussions", préconise Charles Peot.
Parmi les nuisances reprochées à la moto verte, celle du bruit est la plus souvent citée. Mais les constructeurs font de gros efforts sur la réduction du niveau sonore des machines et continuent leurs recherches dans ce sens : Bruno Camozzi, importateur Gas Gas, a notamment appelé de ses voeux un travail commun de toutes les marques pour mener au mieux ces études, "plutôt que de se battre à qui fera le produit le plus performant".
Quant à Nicolas Rousselle (Kenny), il encourage les concessionnaires à organiser des sorties avec leurs clients, des randonnées et des balades afin de les fidéliser et pour faire renaître l'envie de rouler. En un mot : roulez !
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