51 sénateurs dénoncent la posture de démagogie adoptée par le gouvernement, qui refuse de publier les résultats de l'expérimentation de la vitesse à 80 km/h... Lettre ouverte.
Tout semble prêt pour que le CISR prévu ce mardi 9 janvier entérine la baisse de la vitesse à 80 km/h sur les routes nationales et départementales non séparées par un muret central, mais 51 sénateurs (sur 348...) emmenés par Michel Raison (Haute-Saône, où s'est déroulée une partie de l'expérimentation) tentent de ramener le gouvernement sinon à la raison, du moins à la réalité démocratique...
Dans une lettre ouverte que MNC reproduit ci-dessous en intégralité, et qui fait suite à l'intervention de Barbara Bessot-Ballot à l'Assemblée nationale, ces éminents représentants du peuple de France dénoncent le fait que le gouvernement ne communique pas plus clairement sur les résultats de l'expérience et l'invitent à se méfier des "interrogations" et des "soupçons" que cette "expérimentation soigneusement occultée" ne manque(ra) pas de provoquer dans le pays.
L'annonce gouvernementale sur la réduction de la vitesse à 80 km/h sur les routes départementales appelle une question simple : demander les résultats de l'expérimentation menée depuis deux ans sur trois tronçons français et achevée le 1er juillet 2017.
Cette question légitime fut posée le jeudi 14 décembre au Sénat puis le 20 décembre à l'Assemblée nationale par une députée issue de la majorité présidentielle.
Les parlementaires attendaient logiquement la production et l'analyse de ces résultats.
Ils appelaient le gouvernement à faire preuve de pédagogie afin que toute prise de décision soit bien comprise et acceptée des automobilistes.
Ils attendaient du gouvernement des arguments convaincants, permettant d'espérer qu'une telle mesure, même impopulaire, soit efficace et surtout pas contre-productive.
En retour, la représentation nationale n'a eu droit qu'à l'invective, se voyant accusée de faiblir dans la lutte contre la délinquance routière.
Pour ne pas répondre sur le fond, le gouvernement a choisi la posture de la démagogie en cherchant à culpabiliser les élus.
Cette méthode alimentera inévitablement les interrogations et les soupçons sur cette expérimentation soigneusement occultée. Le gouvernement commet une lourde erreur en refusant un débat certes difficile mais qui eut été courageux et salutaire.
Pour ces raisons, les signataires vous demandent la production de ces résultats avant d'engager la généralisation de la réduction de la vitesse sur les routes départementales.
A suivre sur MNC : restez connectés !
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