Nicolas Sarkozy, Gilles de Robien et Rémy Heitz ont inauguré hier devant la presse le premier radar automatique à La Ville-du-Bois sur la RN20. Les premières machines commenceront à fonctionner vendredi et les PV partirtont samedi...
Radar ou pas, la vitesse moyenne sur la RN20 à hauteur de La Ville-du-Bois n'a probablement jamais été aussi basse qu'hier après-midi !
Bretelle d'accès fermée "sauf officiels", déploiement de flics sur les ponts et gardes du corps en protection rapprochée : Nicolas Sarkozy (ministre de l'intérieur), Gilles de Robien (ministre des transports), Rémy Heitz (délégué interministériel à la Sécurité routière) et toute une brochette d'officiels inauguraient devant la presse - et les automobilistes bloqués dans les bouchons - le premier radar automatique (lire Moto-Net du 22 octobre 2003).
Les radars déjà installés (lire Moto-Net du 24 octobre 2003) seront actifs à partir de vendredi et permettront d'envoyer les premières amendes samedi. "Celui-ci ne prend que par l'arrière et concerne donc aussi les motards", précise Raphaël Bartolt, directeur du projet Contrôle Sanction Automatisé. "Lors des tests, on a même chronométré une moto roulant à 188 km/h au lieu de 70 !" Sur une quatre-voies toute droite qu'on imagine bien dégagée (difficile de frôler le 190 en plein bouchon !), séparée par un muret central et au guidon d'une machine probablement prévue pour atteindre des vitesses bien supérieures, l'anecdote n' a pourtant rien d'exceptionnel... Mais elle ne rentre pas dans la case étroite du politiquement correct : "vitesse = danger".
L'automobiliste de base, qui a regardé une fois dans ses rétros pour faire plaisir à l'examinateur le jour du permis, qui déboîte sans clignoter en lisant le journal et qui roule à 1m50 de la voiture qui le précède, peut donc se rendormir tranquille : il respecte les limitations !
D'ici la fin de l'année, 30 radars numériques mobiles équiperont des voitures banalisées (15 pour la police et 15 pour la gendarmerie). L'un est déjà en fonction déjà dans les Yvelines et l'autre en Savoie mais ces équipements ne fonctionnent qu'à l'arrêt sur le bord de la route, pas en circulation.
La CNIL, hormis quelques aménagements cosmétiques visant notamment à faciliter l'accès du contrevenant à la photo prise par la machine, a émis un avis favorable. "Cette recommandation a été suivie d'effet", explique Rémy Heitz, "et nous enverrons la photo au contrevenant qui en fait la demande, comme c'est le cas actuellement. Ce système est validé sur la plan juridique et il existe déjà dans d'autres pays d'Europe soumis à la même législation européenne que nous".
Aucune tolérance autre que celle de la machine (+5 km/h jusqu'à 100 km/h et +5% au-delà) n'étant prévue, l'appareil devrait donc se déclencher à partir de 96 km/h sur route et de 137 sur autoroute. Un régime de faveur sera toutefois accordé au début sur le périph parisien : "comme il s'agit d'une boucle sur laquelle sont installés huit radars, il n'y aura pas de retrait de points car nous voulons éviter que les conducteurs perdent leur permis au bout d'un demi tour de périphérique !", explique Rémy Heitz.
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