Quatrième épreuve du championnat, le GP de France est l'occasion pour les fans tricolores d'assister aux bastons des motos les plus affûtées du monde ! Un événement auquel vous serez nombreux à assister, comme nos dix lecteurs ayant gagné une invitation !
Vous avez été extrêmement nombreux à participer à notre grand jeu pour gagner dix invitations au Grand prix de France... Au sein de la rédaction, la sélection a été difficile pour au final ne conserver que vos "dix plus grands souvenirs de Grands Prix"... Félicitations à tous, bravo aux gagnants qui ont été prévenus individuellement par email (n'hésitez pas à venir nous raconter votre week-end !) et patience pour tous les autres... La prochaine fois peut-être ?
Stéphane F., Reims (51)
Je suis originaire du Sud-Ouest et j'habite Reims depuis 2003. Cette année-là, je sympathise avec un groupe de motards qui m'entraînent au GP du Mans. Je crois qu'on aurait pu se comparer au "Joe Bar Team" (à cette époque, on pouvait encore un peu)... Sur la route du GP, un motard solitaire vient se greffer au groupe. Ayant le contact facile, je sympathise donc avec lui lors de nos fréquents arrêts pipi et biberons pour ma vieille Ducat 750 SS de 1991 (ce genre de bébés, il faut bien les choyer car ils sont fragiles à cet âge-là !). Bref, une fois arrivés au Mans, ce gars me dit que j'avais été cool de l'avoir intégré à la bande (le pauvre, il ne savait pas encore avec qui il s'était fourré... pas les plus calmes en tout cas). Il me dit qu'il allait me remercier et me demande donc de le suivre sur le circuit. Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'on arriva aux paddocks et que je vis qu'il connaissait le père de notre Olivier Jacque national ! Ce qui nous valu un laissez-passer VIP à moi et mon nouveau compère... Et là, me voila dans un rêve exaucé : le royaume des teams, pilotes, motos de GP... Et surtout, j'ai pu approcher la fabuleuse Desmocedici qui tournait pour la première année ! Bon, je vais m'arrêter au bout de cette ligne droite car après le virage le récit continue mais on a droit qu'à quelques dix lignes que j' ai déjà largement dépassées... Faudrait pas que je monopolise tout le site quand même
Jean-Philippe B., Arras (62)
Mon meilleur souvenir de GP est lié à Olivier Jacque du team Tech 3 Yamaha, quand il a été champion du monde de vitesse en 250, quatrième champion du monde français après Christian Sarron (250), Jean-Louis Tournadre(350) et Patrick Pons (750). A la veille du GP d'Australie, trois hommes sont en lice pour la victoire : Olivier Jacque 254 points, Nakano 252 et Katoh 243... C’est au bord de la ligne d'arrivée que tout se dessine : Olivier Jacque recolle Nakano et le déboîte pour le passer juste devant la ligne ! Olivier Jacque est champion du monde pour 14 millièmes de seconde... Un souvenir magnifique qui a fait que j'ai passé mon permis moto peu de temps après !
Philippe R., Rosheim (67)
En 1992, voilà quelques années que je suis motard et que je suis assidûment les Grands Prix Moto... à la télé. Cette année-là, mes potes et moi prenons, pour la première fois, la route pour un Grand Prix : Magny-Cours ! Sur le coup de midi le samedi, arrivés sur le camping alloué aux spectateurs, nous garons les motos et commençons à monter les tentes quand, tout d'un coup, un bruit strident de 2-temps se fait entendre au-delà du monticule cachant la piste... aux étoiles. Je ne tiens plus ! Je laisse tomber le montage de la tente et me précipite avec mes amis en haut de ce monticule. En haut de la butte, nous découvrons la piste et le virage dit d'Adélaïde, le plus serré du circuit après une longue ligne presque droite. Et voilà qu'à nouveau, le bruit revient et qu'un missile sol-sol rouge apparaît... Juste le temps d'apercevoir le n°1 sur son carénage lors d'un freinage de trappeur pour reconnaître Wayne Rainey ! Et là, arrêt sur image : je ne suis plus devant ma téloche, il existe, il est là, devant moi ! Imaginez votre enfant voir le Père Noël, oui, le vrai Père Noël, et vous comprendrez mon émoi. J'étais scotché, et comme un gamin, je restais planté là à voir tous ces pilotes débouler sur la piste. Ce moment-là, je ne l'oublierai jamais, c'est gravé à jamais dans un coin de mon cerveau. Rares sont les moments comme ceux-là où vous touchez du doigt un monde loin de votre réalité journalière. Il faut les savourer et tenter de s'en approcher le plus souvent possible...
Didier J., Argenteuil (95)
Si mes souvenirs sont bons, c'était le GP de Spa Francorchamps en 1981. Il y avait les plus grands : Barry Sheene, Kenny Roberts, Marco Lucchinelli... J'étais dans le grand gauche, peu après la ligne de départ : une course incroyable entre Kenny Roberts et Marco Lucchinelli ! Puis le temps a changé, la pluie est tombée, changeant irrémédiablement l'état de la piste. Evidemment, les pilotes étaient montés en slicks : je n'ai jamais vu des travers aussi impressionnants, roue dans roue, à des vitesses qui devaient frôler les 160/180 km/h. Kenny Roberts, malgré un problème de pot d'échappement, s'accrochait comme un démon à la roue de Lucchinelli. Ce GP avec mon pilote favori (Kenny) a été d'une telle intensité qu'il est resté LA référence à mes yeux !
Thierry M., Mars-sur-Allier (58)
Mon meilleur souvenir a été le GP de France 250 en 2005. Une course incroyable entre Randy et Pedrosa : Randy passe en tête devant Lorenzo et Stoner. Pedrosa prend la deuxième place à son tour pour accrocher la roue de Randy qui écarte dans la Chapelle pour profiter à Pedrosa qui passe en tête... Pas pour longtemps : Randy reprend la tête du GP et résiste aux attaques de Pedrosa qui revient sur lui à chaque freinage. Pedrosa, à la limite de percuter Randy, le sort de la piste pour revenir dans les Esses bleus ! Randy décroche de l'arrière, s'écarte de la trajectoire et Pedrosa en profite aussitôt pour s'infiltrer et remporter le GP de France devant Randy... Quelle déception nous avons eue ce jour-là ! Quel beau GP, merci Randy tu nous à fait vibrer !
Guy A., La Jumellière (49)
Mon meilleur souvenir de GP, c'est le premier que j'ai vu en 1972 ou 1973 à Charade. J'avais 15 ans et j'avais fais 650 km avec mon BB Peugeot 3 vitesses, tout seul car personne n'avait été assez fou pour me suivre ! C'était pour moi un moment formidable : voir et pouvoir approcher tous les grands pilotes de l'époque, le bruit de la MV d'Ago dans la montagne, Saarinen et la toute nouvelle Yamaha 4, l'ambiance dans le parc, le Continental Circus avec tous les pilotes privés prêts à tout sacrifier pour leur passion... La belle époque ! On pouvait aller chiner une Gauloise à Barry Sheene... Que de beaux souvenirs qui me laissent beaucoup d'émotions...
Hervé S., Cormontreuil (51)
L'action se déroule sur route, vue d'hélicoptère en travelling, départ en colonne de 22 bikers motivés, la gouache, les cuirs astiqués, le sourire Gibs aux lèvres, devant les meufs qui les regardent partir, interloquées entre crainte et envie... Kilomètre 22, la Ducat' de Jérem qui explose son pneu avant, freinage d'urgence, dérapage, bilan trois bécanes à terre dont deux, Hornet et GSR, qui ne repartiront pas... Jérem a plus de chance et nous rejoindra à Orléans... Flash-back sur le 86ème kilomètre avec ce 4x4 Mercedes de fou furieux qui pensait pouvoir doubler toute la colonne et se rabat en urgence en plein milieu, face à un bus qui arrive en face ! Pan ! Bilan : deux bécanes dans les champs, trois par terre. Aucune ne repartira ! Le film reprend environ 50 bornes plus loin quand un violent orage surprend la bande de gais lurons en rase campagne... Précipitation pour trouver un abri, rond-point pris vraiment trop fort et ce sont carrément cinq bécanes qui font un tout droit pour éviter Manu qui avait glissé sur une plaque d'huile. Les six bécanes sont out ! Nous n'en sommes qu'au 165ème kilomètre sur 480 et il est 9h45 du mat ! L'accalmie dure une bonne heure... Pris d'une envie et se croyant seul devant, Marv déboîte alors que Seb le doublait... par la droite ! Tentative d'évitement des deux, choix identique, coup de patin, au final quatre bécanes au tapis et grosse colère de Marv qui venait d'étrenner sa Z750 flambant neuve... et qui ne repartira pas, comme les trois autres d'ailleurs ! Nous restons à cet instant quatre en piste à nous observer avec chacun sûrement dans la tête la même idée : "quelle embrouille nous attend"... Séquence fin sur fond de parkings remplis de motos, du chant des V4 dans la campagne, effervescence des stands, clameurs du public : une fois de plus le roi Rossi a gagné. Quel week-end mouvementé... mais pour qui ? Générique de fin et un salut aux potes restés en cale sur le chemin de leur rêve... L'année suivante, ils sont allés au Grand Prix et tout s'est passé nickel ! Ils étaient en voiture !
Patrick K., Saint-Avold (57)
Notre premier GP, le 29 août 1976 au Nürburgring : quel souvenir! Samedi, début d'après-midi, j'étais assis sur mon 125 GT à discuter avec mon pote de ce que nous pourrions bien faire de cette journée. Je me suis alors souvenu avoir lu dans la revue de mon frère qu'il y avait ce GP. Nous en avons discuté 5 minutes et mon pote me dit : "viens, on y va !" Alors ni une ni deux, nous partîmes sans même prendre une tente ni sac à dos, comme deux jeunes inconscients. Après avoir pris les petites routes,nous voilà arrivés. Nous avons pu voir quelques essais, puis nous nous sommes baladés avant que la nuit tombante nous fasse réaliser que n'avions rien prévu pour dormir... D'autant que la pluie venait se joindre à notre début de calvaire... Nous avons passé la nuit sous les arbres à essayer de nous réchauffer avec le feu des gens qui sont allé se coucher. Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, alors que mon pote s'endormait sur le sol mouillé. Le jour finit par se lever et la pluie cessa. Nous nous dirigeâmes vers les gradins, sous les regards étonnés des gens en voyant l'état de mon pote maculé de boue. Mais nous étions heureux d'être là et cette nuit était déjà oubliée. Les courses ont démarré par les 50cc et la fatigue me gagna car il fallait attendre plus de 10 minutes pour les revoir passer sur ce circuit de plus de 22 km. Sur la grille de départ des 350, je fus surpris d'entendre un bruit de 4-temps car il n'y en avait pas sur le programme. Au départ de la course, nos poils se dressèrent au passage d'Ago sur la MV, mais il a dû abandonner sur casse moteur. Au départ des 500, l'effet fut encore plus fort et nous avons pu entendre ce bruit magique jusqu'à la victoire d'Ago devant Lucchi et Henen. Pour notre premier GP, nous avons donc eu la chance de voir gagner pour la dernière fois un moteur 4 temps avant le retour des MotoGP. Quel souvenir inoubliable !
Vincent D., Joinville-le-Pont (94)
Mai 2008 au GP de France Je déambulais tranquillement dans les allées à la recherche d'on ne sait quoi (accessoire quelconque pour mon vieux KLR 650 de 1986, blouson sympa, bottes neuves...), quand soudain j'aperçois un magnifique casque réplica à -70%! Là ça y est, c'est sûr, je craque ! Dans un premier temps, je demande au vendeur de le voir de plus près, puis je l'essaye aussitôt. Il est fait pour moi, du véritable sur mesure ! OK, je me lance : "combien m'sieur ?" - "149 euros"- "Parfait, j'achète !" Arrivé à la caisse... plus de portefeuille dans ma poche! Plus de billet d'entrée non plus, et donc sortie impossible... GLOUPSSS. Terrorisé, effrayé, plus de papiers, plus de sous... Un paumé. Dépité, je repars sur mes pas en cherchant à terre, sans espoir, mon bien disparu. 1h, 2h, 3h... 9h de marche non stop, mes pieds fument. Je pose une fesse sur un muret en pensant au retour impossible à réaliser sans argent pour le carburant. La nausée me prend quand, surgie de nulle part, une jolie p'tite blonde me dit "Vincent ? C'est bien vous ?" -"Oui c'est moi, mais..." - "Non on ne se connaît pas, enfin pas encore, mais je t'ai reconnu sur la photo de ta pièce d'identité qui se trouvait dans le portefeuille que j'ai trouvé par terre ce matin !" Puis la jolie demoiselle me tend mon précieux. OUF ! GP sauvé, je vais enfin pouvoir en profiter ! Pour le casque ce fut raté, vendu entre-temps. Par contre pour la p'tite blonde, dans la poche : bientôt un an et toujours très amoureux l'un de l'autre !
Hervé B., Hinckange (57)
Le Grand Prix de France 2002 restera de loin le plus beau souvenir de ma vie car c'est là-bas que j'ai rencontré l'Amour de mon existence et la Femme de mes rêves. En effet, lors de la soirée et du concert de XXL, j'ai croisé le regard d'une déesse ! Cette vision et ce flash sont encore gravés dans mon coeur aujourd'hui, car cette lumière est présente en moi pour ma femme, mère de mes trois enfants dont mes futurs jumeaux ou jumelles, nous ne savons pas encore... Merci amis motards des circuits, car sans vous ma vie serait fade !
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