Pixel impression
  • L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
ALBI
Paris, le 27 juin 2005

Le bon Docteur Guyot au chevet de l'Open de France

Le bon Docteur Guyot au chevet de l'Open de France

En crise depuis plusieurs années, le championnat de France de vitesse devrait reprendre son essor grâce aux soins du bon Dr Guyot et de son équipe d'irrésistibles passionnés. Premier traitement ce week-end à l'occasion de la finale de l'Open à Albi.

Imprimer

Passion en acier trempé, motivation à l'épreuve des balles et capacité de boulot titanesque : voici les ingrédients dont le célèbre Docteur Guyot, qu'on ne présente plus (lire 6 ans d'archives Moto-Net !), pourrait bien s'inspirer pour appliquer un traitement de choc à un Championnat de France Open de vitesse... en perte de vitesse, justement !

Représentant des pilotes auprès de la FFM depuis 1994, champion de France 1998 et champion du monde d'endurance 2004 avec le GMT 94, Christophe Guyot souhaite offrir au championnat de France un nouveau souffle, comme il l'avait longuement expliqué à Moto-Net au lendemain de son titre mondial (lire Moto-Net du 3 novembre 2004). Un engagement qui se concrétisera dès ce week-end avec la finale de l'Open sur le circuit d'Albi, dont 1 500 billets ont déjà été prévendus.

Pourquoi Albi ? "Je connais bien le Moto Club et le circuit pour y avoir remporté plusieurs épreuves en tant que pilote", explique Christophe. "Il était regrettable que le Moto Club du circuit d'Albi n'organise plus d'épreuves de Championnat de France depuis 2001, alors qu'il bénéficie d'une importante notoriété. Le tracé et la région sont plébiscités à la fois par les pilotes et le public !"

Le but de cette dernière épreuve, finale du Championnat de France Open, est simple : "proposer une promotion et une organisation nouvelles, qui tenteront de répondre aux questions posées par les pilotes, les organisateurs et le public".

Un constat... une proposition concrète

"Le championnat de France de vitesse représente le plus haut niveau de la vitesse française mais malheureusement il connaît certaines difficultés", constate Christophe Guyot, qui reste convaincu que "sa base est saine et gérée par des compétences remarquables, mais elle a besoin de volontaires pour assurer son développement".

Albi 2005 représente donc un chantier "test" pour l'infatigable champion du monde, qui a monté une nouvelle structure ad hoc, le GMT Open, pour fédérer les partenaires traditionnels du team champion du monde d'endurance. Si l'expérience est concluante, elle devrait conduire à une meilleure homogénéité du championnat et, à terme, permettre un développement durable du sport moto de haut niveau en France.

L'idée : permettre aux clubs d'organiser des épreuves sans courir les risques financiers qui les freinent aujourd'hui, et permettre aux pilotes de courir dans de bonnes conditions. Sans oublier de remotiver le public, lassé par les conditions d'accueil pour le moins sommaires malgré la qualité du spectacle sur la piste.

Car l'instit' le plus rapide du monde, outre son incroyable capacité à déplacer des montagnes à force de passion et de ténacité, dispose d'une autre corde à son arc (et non des moindres) : c'est un homme de principes. Face à la privatisation de toutes les énergies, devenue le mode de pensée unique dans tous les domaines avec les dégâts que l'on sait, il tient notamment à ce que "le club organisateur local reste le garant du cahier des charges sportif de la FFM" et qu'il "reste l'interlocuteur auprès des collectivités locales et de la préfecture".

L'objectif est que le club soit "assuré d'une recette qui lui permettra de développer ses activités", car "un club en déficit ne peut pas permettre le développement de la pratique sportive", constate Christophe : "dans le monde du sport, le promoteur en contrat avec la fédération est généralement payé par le club pour fournir une prestation. Mais aucun club moto en France n'est capable de se payer un promoteur ! Avec ce concept, c'est le promoteur qui permet au club de se développer et de se consacrer à sa mission : la promotion du sport et l'éducation à la sécurité".

Réamorcer l'intérêt du public

Car c'est l'effet boule de neige : lassé d'être au mieux accueilli comme un chien, au pire plumé comme un pigeon, le public ne se déplace plus et les recettes de billetterie sont insuffisantes pour couvrir le coût des épreuves. Or selon Christophe Guyot, le problème vient essentiellement de la promotion "car elle dépend de chaque club, qui n'est pas forcément compétent dans ce domaine".

Pour attirer le maximum de monde, le GMT Open a donc décidé d'installer un village à proximité de la piste pour que concessionnaires, accessoiristes, artisans locaux, associations et entreprises de service soient présents.

Et ce n'est pas tout : pour 40 euros, un hélicoptère proposera une autre vision de la course, d'Albi et de ses environs. Les spectateurs pourront accéder aux stands le samedi soir de 18h30 à 20h et le dimanche de 12h30 à 13h30. Après chaque course, une séance de dédicaces du trio de tête sera organisée afin de permettre aux spectateurs d'approcher les rois de la piste tels que Matthieu Lagrive, Olivier Four ou Julien Da Costa, sans oublier les stars du GMT, David Checa et William Costes, ou encore le tristement célèbre Serge Nuques, ce sinistre personnage sorti tout droit des bas-fonds grolandais au guidon de sa R1 médiévale ! (lire 6 ans d'archives Moto-Net)

"Il ne sera pas évident pour nos pilotes de battre Lagrive, Four ou Da Costa qui aura à coeur de sauver sa saison gâchée par une vilaine blessure", analyse Christophe Guyot pour qui une seule chose est certaine : "la bagarre sera au rendez-vous !" Y compris dans les quatre autres catégories, comme en 125 où les jeunes loups assurent un très bon niveau : "Matthieu Gines qui a battu bien des records cette saison, Lussiana, Dunikowski ou Cluzel feront tout pour montrer que la relève française est bien née", prévient Christophe : "ils seront encouragés par les pilotes de Grand Prix Alexis Masbou et Mike Di Meglio (lire Moto-Net du 27 juin 2005, NDLR), invités de l'épreuve".

Pour parfaire cette ambiance de grande fête conviviale de la moto, les spectateurs seront conviés à partager une grande paëlla en compagnie des pilotes, des teams et des officiels. Pas question donc de se prendre la tête : la moto est une passion qui se partage entre tous, sans sectarisme, dans la joie et la bonne humeur !

Demandez le programme !

Vendredi 1er juillet 2005 - Essais libres

  • 08h30 - 09h30 : Superproduction - Stocksport
  • 09h40 - 10h40 : Supersport
  • 10h50 - 11h50 : 125cc
  • 12h00 - 12h30 :Side-cars
  • 14h00 - 15h00 : Superproduction - Stocksport
  • 15h10 - 16h10 : Supersport
  • 16h20 - 17h20 : 125 cm3
  • 17h30 - 18h00 : Side-cars

Samedi 2 juillet 2005 - Essais qualificatifs

  • 08h30 - 09h30 : 125 cm3 (1ère séance)
  • 09h35 - 10h35 : Supersport (1ère séance)
  • 10h45 - 11h45 : Superproduction - Stocksport (1ère séance)
  • 11h50 - 12h15 : Side-car (1ère séance)
  • Pause repas et animations village
  • 14h00 - 15h00 : 125 cm3 (2ème séance)
  • 15h05 - 16h05 : Supersport (2ème séance)
  • 16h15 - 17h15 : Superproduction - Superstock (2ème séance)
  • 17h20 - 17h45 : Side-car (2ème séance)

Dimanche 3 juillet 2005 - Courses

  • 09h00 - 09h20 : Superproduction - Stocksport (warm up)
  • 09h25 - 09h35 : Side-car (warm up)
  • 09h45 - 10h05 : 125 cm3 (warm up)
  • 10h10 - 10h30 : Supersport (warm up)
  • 10h55 : 1ère course Superproduction - Stocksport (21 tours)
  • 11h40 : Course Side-car 1ère manche (12 tours)
  • Démonstration de motos anciennes, pause repas et animations village
  • 14h00 : Course 125 cm3 (17 tours)
  • 14h55 : Course Supersport (24 tours)
  • 15h55 : 2ème course Superproduction - Stocksport (21 tours)
  • 16h50 : Course Side-car 2ème manche (12 tours)

Tarifs

  • Prévente (FNAC, Carrefour...) : 16 €
  • Sur place : 18 €
  • Tarifs tout compris sauf la paëlla (+ 8 euros)
  • Gratuit pour les moins de 14 ans accompagnés

.

.

Commentaires

Bestof: 
1
Lectures: 
0
Plutôt une bonne nouvelle pour la vitesse française. Si quelqu'un réussi à attirer les spectateurs sur nos circuits en garantissant accueil, spectacle et convivialité, il y a des chances pour que la vitesse en France, finisse par interesser des sponsors d'envergure, comme c'était le cas dans les années 70/80. Je souhaite de tout coeur, à Christophe Guyot d'y parvenir, et croit en ses capacités à relever le challenge, même s'il faudra certainement du temps. Il faut souhaiter que toutes les instances soient unies derrière lui, pour ne pas qu'un ou deux rabat-joies, viennent freiner des quatre fers, quand lui cherchera à avancer, dans l'intérêt de notre sport. Des talents en France , il n'y en a pas moins qu'en Italie, ou en Espagne, pour prendre l'exemple de nos proches voisins. Un de leurs avantages sur nous, c'est entre autre qu'ils disposent d'une industrie moto soutenue par l'opinion. Dommage que tous les fleurons de la moto française se soient évaporés au fil des décennies, car la médiatisation dans les pays latins a souvent été liée à un ensemble moto-pilote (Ago/MV), (Nieto/Derbi) qui ont fait vibrer les fibres nationales. Les Japonais ne manquent pas d'imposer leurs pilotes dans leurs écuries d'usines, avec des succès divers, pour cette raison. Si l'on rêvait, ce serait beau d'associer dans un futur pas trop lointain, un binôme Masbou/Voxan, par exemple en motogp, avec un pétrolier français derrière eux, et la construction d'une filière, comme l'avaient fait en automobile Renault et Elf. Peut-être qu'un jour des hommes ambitieux, comme Christophe Guyot arriveront à créer cette dynamique, et à faire bouger les choses, pour que l'on retrouve la crédibilité passée, mais le chemin sera long, et parsemé d'embûches... En tout cas tout le monde ne peut que se réjouir de telles initiatives !!!

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

Les derniers essais MNC

Essai Mash K750 : le côté sportif de la force Jedi !

Hors budget les Daytona 660, GSX-8R et autres R7 ? Poussez la porte d'une concession Mash : la marque SIMA et son partenaire chinois Jedi Motor lancent une sportive sexy et efficace de 75 ch à moins de 7000 euros ! Essai de la nouvelle K750, accessible A2.
Routière 1 commentaire
Kawasaki Z1100 2026 : l'essai vidéo de MNC

Après la Versys et la Ninja SX, c'est au tour de la ''Zed'' de recevoir la dernière génération du gros 4-cylindres Kawasaki ! La Z1100 conserve la partie-cycle de l'ancienne Z1000 mais hérite de l'électronique de la récente Z900. MNC a pu tester le maxiroadster vert (en version SE, noir en standard) en Vallée de Chevreuse… et en combinaison de pluie. Zut.
Roadster 1 commentaire
Kawasaki Ninja ZX-6R 2025 : le Petit test MNC en moins de 6 min

Pas le temps, le courage ou le besoin de visionner notre duel ultra-complet des sportives ZX-6R Vs R9 ? Optez pour notre formule allégée : le Petit test Moto-Net.Com ! Quelques minutes suffisent pour vous placer au guidon de la Ninja 636 de Kawasaki en allant directement à l'essentiel.
Essai routière GT750 2025 : une trop grosse Mash ?

Avec ses 275 kg, la Mash GT750 est la plus grosse moto de la marque SIMA. Cette nouveauté construite par Jedi est aussi la plus confortable avec son carénage intégral, son pare-brise électrique et ses valises. Mais son "petit" bicylindre de 730 cc et 74,8 ch suffit-il pour emmener dignement cette authentique routière ? Réponses.
Routière 1 commentaire

A lire aussi sur le Journal moto du Net

Kawasaki veut faire redécoller sa Ninja ZX-10R en 2026

Meilleure vente 2016 de Superbike en France, la ZX-10R n'est plus montée sur le podium. Pour décoller de ses cinquièmes places obtenues depuis 2022, la Ninja évolue en 2026 : Kawasaki lui greffe des ailerons - forcément - et un nouveau carénage, un moteur Euro5+ et un nouvel écran connecté. Découverte de la Verte.
Nouveautés 2026 Yamaha : une R7 plus confortable et sophistiquée

Yamaha étend à sa R7 les évolutions technologiques apportées sur sa dernière génération de MT-07, sa donneuse d'organes. La sportive d'Iwata reçoit au passage l'IMU, un châssis et une ergonomie retravaillés ainsi que des jantes forgées. Présentation  de la R7 2026.
Une inédite CB1000GT revigore le Touring moto chez Honda en 2026

Un an après le lancement réussi de sa piquante CB1000 Hornet, Honda présente sa déclinaison routière ! Bien plus sportive que la NT1100, cette CB1000GT entend dynamiser le rayon Touring des concessions Honda - et dynamiter la concurrence ?! - en 2026 grâce à son 4-cylindres puissant et à sa dotation de série imposante. Présentation.
QJMotor peint son roadster SRK 800 en noir et l'affiche à 6800 euros 

Afin d'accélérer le lancement de sa SRK800, QJMotor propose un coloris tout simple, tout noir… et à prix canon puisque cette SRK800 Dark ne coûte que 6799 euros, soit 1800 de moins que les coloris Rouge ou Bleu du roadster, identiques visuellement ! Le 4-cylindres chinois se place aussi sous les Twins japonais Hornet 750 et MT-07...
Le Yamaha Tmax s'offre un coloris 25ème anniversaire 

Le maxi-scooters Yamaha Tmax, lancé en 2001, souffle sur sa 25ème bougie en 2026. Yamaha le décline dans une édition spécifique avec selle rouge et carénages gris métallisés pour fêter ce quart de siècle… de domination ! 
  • En savoir plus...